Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Kadré Désiré Ouédraogo, annonce qu’il conduira une mission de haut niveau à Bamako (Mali). Sa mission, rencontrer la junte militaire qui a pris le pouvoir dans la nuit de mercredi à jeudi.
Y a-t-il un consensus à la Cedeao sur le coup d’Etat militaire au Mali ?
Absolument ! Vous savez, la Cedeao a un protocole de consensus qui interdit l’accession au pouvoir par des moyens non constitutionnels. Dès lors, quand une situation pareille se produit, la Cedeao se réserve le droit de la condamner et invite naturellement le pays concerné à prendre toutes mesures nécessaires pour un retour à l’ordre constitutionnel normal.
En attendant, allez-vous suspendre le Mali de vos instances ?
Il est de tradition que les auteurs de ce genre d’actes s’expliquent. D’emblée, la Cedeao applique les textes dans ce genre de situation et les textes sont claires là-dessus.
Y avait-il un consensus à la Cedeao pour soutenir Amadou Toumani Touré alors qu’il était en difficulté dans le nord du Mali ?
La Cedeao lui a clairement apporté son soutien.
Visiblement, c’était insuffisant.
La Cedeao avait lancé un cessez-le-feu et imposé une discussion pour la recherche d’une solution pacifique à la crise.
Amadou Toumani Touré est la première victime collatérale de ce qui s’est passé en Libye ?
On ne saurait véritablement dissocier ce qui se passe en ce moment au Mali de ce qui s’est passé en Libye. Compte tenu du fort transfert d’armes de ce qui se passait dans notre zone.
C’est vrai que le Mali était au confluent de multitude de menace avec Aqmi, le retour des rebelles de Lybie, le problème commun à plusieurs pays de la sous-région. Finalement, la Cedeao a-t-elle vraiment fait preuve de solidarité ?
Ce qui est sûr, chaque pays a la pleine conduite et le maintien de la paix, de la sécurité à l’intérieur de ses frontières. Il y a également que les pays- membres de la Cedeao sont solidaires les uns des autres. De fait, tout ce qui touche à la sécurité d’un Etat devrait concerner les autres membres.
Est-ce que les rebelles du Mnla ou Aqmi ne tireront-ils pas profit de cette confusion ?
Il est évident que ça pourrait être le cas. C’est pour cela que dans notre communiqué, nous avons invité toutes les parties à ne pas se mêler de cette situation pour aggraver ce qui est déjà difficile sur le terrain.
Les défis au Mali étaient-ils insurmontables, selon vous ? Est-ce que Amadou Toumani n’a-t-il pas fait preuve de laxisme dans la gestion de cette crise comme cela se dit dans les coulisses ?
Il est évident que cette situation était fort complexe. A la demande du président en exercice, j’ai conduit une mission de haut niveau, la semaine dernière, pour évaluer la situation sur place. Nous avons pu discuter avec toutes les composantes de la nation et nous avons pu nous rendre compte de la complexité du problème. Mais nous pensions qu’avec la bonne volonté de tous et surtout un cessez-le-feu avec une acceptation d’un dialogue autour d’une table si possible l’aide de la Cedeao et des pays voisins également du Mali, il était possible d’enrayer la situation à laquelle nous sommes confrontés en ce moment. Malheureusement, elle est arrivée. Nous sommes devant les faits accomplis, il faut y faire face.
Que peuvent les pays-membres de la Cedeao pour que la crise puisse trouver un dénouement. Je crois qu’il est prévu à cet effet une réunion extraordinaire ?
En effet, mardi prochain il y a un sommet extraordinaire de la Cedeao sur les événements qui prévalent au Mali afin de chercher les voies et mécanismes qui permettront rapidement d’obtenir un retour à la paix, un retour à l’ordre constitutionnel normal.
Quelles sont les différentes voies et moyens qui pourront être envisagés mardi ?
L’essentiel est de faire en sorte que les armes se taisent. Ensuite, que les parties prenantes soient engagées dans un débat.
Etes-vous informé sur l’identité des membres de la junte ?
Nous n’avons pas toutes les informations en notre possession. Mais le président en exercice, Alassane Ouattara a demandé qu’une mission de haut niveau que je dirigerai se rendre au Mali pour évaluer la situation.
Pouvons-nous avoir une idée de la première question que vous envisagez de poser aux membres de la junte si vous les rencontrez ?
C’est d’abord, les principes qui guident le fonctionnement de la Cedeao. Ensuite, rappeler leur responsabilité dans la sécurité et la protection des institutions. Nous allons également leur proposer l’aide de la communauté dans toute son entièreté en vue de trouver des solutions acceptables par tous.
Allez-vous leur demander de vite organiser les élections ou de remettre le pouvoir à ATT ?
A ce sujet nous avons déjà fait une déclaration en la matière. Mais il appartient à la conférence des chefs d’Etat de poser les conditions d’un retour dans les girons de la Cedeao.
On a peu de nouvelles d’ATT. Est-ce que cela vous inquiète ?
Bien sûr, que nous nous inquiétons. Et demandons à ce que sa sécurité et celle de toutes les personnes arrêtées soient garanties. C’est quelque chose de très important pour l’institution.
K. M. (stagiaire)
Y a-t-il un consensus à la Cedeao sur le coup d’Etat militaire au Mali ?
Absolument ! Vous savez, la Cedeao a un protocole de consensus qui interdit l’accession au pouvoir par des moyens non constitutionnels. Dès lors, quand une situation pareille se produit, la Cedeao se réserve le droit de la condamner et invite naturellement le pays concerné à prendre toutes mesures nécessaires pour un retour à l’ordre constitutionnel normal.
En attendant, allez-vous suspendre le Mali de vos instances ?
Il est de tradition que les auteurs de ce genre d’actes s’expliquent. D’emblée, la Cedeao applique les textes dans ce genre de situation et les textes sont claires là-dessus.
Y avait-il un consensus à la Cedeao pour soutenir Amadou Toumani Touré alors qu’il était en difficulté dans le nord du Mali ?
La Cedeao lui a clairement apporté son soutien.
Visiblement, c’était insuffisant.
La Cedeao avait lancé un cessez-le-feu et imposé une discussion pour la recherche d’une solution pacifique à la crise.
Amadou Toumani Touré est la première victime collatérale de ce qui s’est passé en Libye ?
On ne saurait véritablement dissocier ce qui se passe en ce moment au Mali de ce qui s’est passé en Libye. Compte tenu du fort transfert d’armes de ce qui se passait dans notre zone.
C’est vrai que le Mali était au confluent de multitude de menace avec Aqmi, le retour des rebelles de Lybie, le problème commun à plusieurs pays de la sous-région. Finalement, la Cedeao a-t-elle vraiment fait preuve de solidarité ?
Ce qui est sûr, chaque pays a la pleine conduite et le maintien de la paix, de la sécurité à l’intérieur de ses frontières. Il y a également que les pays- membres de la Cedeao sont solidaires les uns des autres. De fait, tout ce qui touche à la sécurité d’un Etat devrait concerner les autres membres.
Est-ce que les rebelles du Mnla ou Aqmi ne tireront-ils pas profit de cette confusion ?
Il est évident que ça pourrait être le cas. C’est pour cela que dans notre communiqué, nous avons invité toutes les parties à ne pas se mêler de cette situation pour aggraver ce qui est déjà difficile sur le terrain.
Les défis au Mali étaient-ils insurmontables, selon vous ? Est-ce que Amadou Toumani n’a-t-il pas fait preuve de laxisme dans la gestion de cette crise comme cela se dit dans les coulisses ?
Il est évident que cette situation était fort complexe. A la demande du président en exercice, j’ai conduit une mission de haut niveau, la semaine dernière, pour évaluer la situation sur place. Nous avons pu discuter avec toutes les composantes de la nation et nous avons pu nous rendre compte de la complexité du problème. Mais nous pensions qu’avec la bonne volonté de tous et surtout un cessez-le-feu avec une acceptation d’un dialogue autour d’une table si possible l’aide de la Cedeao et des pays voisins également du Mali, il était possible d’enrayer la situation à laquelle nous sommes confrontés en ce moment. Malheureusement, elle est arrivée. Nous sommes devant les faits accomplis, il faut y faire face.
Que peuvent les pays-membres de la Cedeao pour que la crise puisse trouver un dénouement. Je crois qu’il est prévu à cet effet une réunion extraordinaire ?
En effet, mardi prochain il y a un sommet extraordinaire de la Cedeao sur les événements qui prévalent au Mali afin de chercher les voies et mécanismes qui permettront rapidement d’obtenir un retour à la paix, un retour à l’ordre constitutionnel normal.
Quelles sont les différentes voies et moyens qui pourront être envisagés mardi ?
L’essentiel est de faire en sorte que les armes se taisent. Ensuite, que les parties prenantes soient engagées dans un débat.
Etes-vous informé sur l’identité des membres de la junte ?
Nous n’avons pas toutes les informations en notre possession. Mais le président en exercice, Alassane Ouattara a demandé qu’une mission de haut niveau que je dirigerai se rendre au Mali pour évaluer la situation.
Pouvons-nous avoir une idée de la première question que vous envisagez de poser aux membres de la junte si vous les rencontrez ?
C’est d’abord, les principes qui guident le fonctionnement de la Cedeao. Ensuite, rappeler leur responsabilité dans la sécurité et la protection des institutions. Nous allons également leur proposer l’aide de la communauté dans toute son entièreté en vue de trouver des solutions acceptables par tous.
Allez-vous leur demander de vite organiser les élections ou de remettre le pouvoir à ATT ?
A ce sujet nous avons déjà fait une déclaration en la matière. Mais il appartient à la conférence des chefs d’Etat de poser les conditions d’un retour dans les girons de la Cedeao.
On a peu de nouvelles d’ATT. Est-ce que cela vous inquiète ?
Bien sûr, que nous nous inquiétons. Et demandons à ce que sa sécurité et celle de toutes les personnes arrêtées soient garanties. C’est quelque chose de très important pour l’institution.
K. M. (stagiaire)