Des trafiquants du cacao veulent changer de méthode. Ils comptent opérer désormais à visage découvert non inquiétés par les barrages et autres contrôles de routine. Une organisation dirigée par un Ivoirien résidant au Ghana a déposé ses valises en Côte d’Ivoire. Le trafic, selon les informations en notre possession, devait logiquement démarrer à compter d’hier mercredi 28 mars. L’itinéraire du trafic indique Abidjan comme point de départ, Noé, pour être déchargé au Ghana, précisément à Takoradi. L’homme qui sert d’interface des transactions entre les trafiquants Ghanéens et ceux d’ici aurait déjà pris toutes les dispositions pour écouler librement les fèves. L’argument brandi qui consacre la légalité du trafic, c’est de sous-estimer la qualité du cacao : sous grade ou cacao brisure qui signifie en d’autres termes fève de mauvaise qualité. Il s’agit généralement de fèves ayant fait l’objet de rejets par les exportateurs au port d’Abidjan, ou des fèves issues de tris de bonne qualité. Le trafiquant disposerait de tous les documents officiels et opèrerait avec des coopératives légalement constituées. Mais au-delà de la qualité de fèves sous grade, ce sont des quantités importantes de tonnes de cacao qui vont s’écouler pour la période de la petite traite qui commence bientôt. Au mépris des lois interdisant l’exploitation du cacao par voie terrestre. Le 17 décembre 2011, une coopérative en a fait les frais pour violation des dispositifs réglementaires.
Ernest Famin, correspondant régional
Ernest Famin, correspondant régional
