Après les journalistes sportifs, Traoré Moussa dit «MT», candidat déclaré à la présidence de l’Unjci, a rencontré les journalistes culturels, le samedi 24 mars 2012 à la Maison de la presse au Plateau. Pendant cet entretien, «MT» les a invités à la vigilance car, estime-t-il, «le temps de la campagne électorale est par excellence le moment de prédilection des vendeurs d’illusions». Poursuivant, il a laissé entendre que tous les grands discours sur la formation des journalistes sont des leurres, car en vérité, ce dont ont le plus besoin aujourd’hui ses confrères, ce sont des conditions d’existence matérielle acceptables. «Nous sommes tous formés, nous savons ce qu’il faut écrire, nous connaissons parfaitement l’éthique et la déontologie de notre métier. De Diégou Bailly à Mam Camara, combien de séminaires et stages de formation n’ont pas été organisés pour les journalistes, mais où en sommes-nous ?», s’est interrogé le prétendant à la succession de Mam Camara qui a donc décidé de faire du bien-être des journalistes son cheval de bataille. En témoigne son projet immobilier pour les journalistes. «Si le Syninfo de Julien N’Guessan l’a réussi, c’est que l’Unjci qui offre une villa par an à l’Ebony depuis des années, peut le réaliser», a-t-il dit. Reprenant Karl Marx, le journaliste «MT» a dit que ce sont les conditions d’existence matérielle qui déterminent la conscience des gens, d’où la nécessité de mettre les journalistes à l’abri du besoin qui est la mère des vices. «Le journaliste ivoirien ne doit pas être un jeune mendiant au début de sa carrière et un vieux clochard à sa retraite», dixit le ministre Sy Savané, extrait de son livre ‘’D’espérance et de douleurs vives’’, qu’il a lu – parfaite illustration de ses motivations à briguer le poste de président de l’UNJCI. Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité de veiller à ce que personne ne commence sa carrière par le poste de président de l’UNJCI. Aussi a-t-il demandé que chaque candidat déclare ses biens auparavant.
A. Dedi
A. Dedi