Elle a été biaisée dès le départ ! Ce, du fait qu’elle devait prendre en compte toutes les populations Ivoiriennes. Alors que dans sa conception première, seules les couches les plus défavorisées devaient bénéficier de cette mesure : la gratuité généralisée. C’est avec dépit que le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a indiqué vendredi dernier, lors de l’interview Radiotélévisée sur la RTI 1, que cette mesure ‘’n’a pas marché’’.
Car, la conception n’était pas bonne dès le départ. « (…) Nous l’avons étendue à tout le monde parce que l’état de pauvreté était très avancé. Cela a coûté 4 à 5 milliards FCFA par an. Je demandais des médicaments aux Ambassadeurs, malheureusement ces médicaments ont été détournés » déplore la Chef de l’Etat. Le détournement des médicaments à la Pharmacie de la Santé publique (PSP) et le sabotage de cette mesure par des médecins y sont pour beaucoup dans l’échec de l’application de cette mesure présidentielle. A cela, s’ajoute l’engorgement des services de soins, l’allongement des délais de prise en charge, la sur-utilisation des matériels et des équipements et l’aggravation des ruptures en médicaments et intrants. Et ce système était trop onéreux pour l’Etat, car les gestionnaires des établissements sanitaires publics devaient désormais faire face à l’absence des ressources additionnelles. Dix mois après la mise en route de cette mesure de gratuité généralisée, l’on peut indiquer qu’ il y a eu plus d’un million de consultations ; 207.472 hospitalisations ; 122.550 accouchements et 46.428 actes dentaires. Malgré les manques à gagner, le Président Ouattara se soucie davantage de l’amélioration de la santé de sa population. Il a plutôt cherché à mettre en place une autre mesure, la gratuité ciblée ou sélective. Elle est moins contraignante pour l’Etat. Car, à part les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes, les populations ivoiriennes paient pour se faire soigner. Et l’Etat a concédé un abattement de 30% sur tous les actes médicaux. Une enveloppe de 30 milliards FCFA a été dégagée pour l’approvisionnement de la PSP en médicaments. Ce, pour éviter des ruptures de stocks. Cette gratuité sélective devra, à la longue, aboutir à la mise en place de la Couverture Maladie Universelle (CMU). Cette politique que le Président appelle de tous ses vœux entrera en vigueur, dans quelques mois. « Les techniciens travaillent sur le dossier. On m’a dit que cela prendra quelques semaines. C’est essentiel, parce que si vous n’avez pas une société en bonne santé, l’efficacité, la productivité de l’économie est faible » fait il -remarquer. Dans les deux années à venir, le chef de l’Etat envisage de réhabiliter tous les CHU et CHR du pays à l’effet d’améliorer la santé des populations. Les difficultés d’aujourd’hui disparaîtront demain.
Anzoumana Cissé
Car, la conception n’était pas bonne dès le départ. « (…) Nous l’avons étendue à tout le monde parce que l’état de pauvreté était très avancé. Cela a coûté 4 à 5 milliards FCFA par an. Je demandais des médicaments aux Ambassadeurs, malheureusement ces médicaments ont été détournés » déplore la Chef de l’Etat. Le détournement des médicaments à la Pharmacie de la Santé publique (PSP) et le sabotage de cette mesure par des médecins y sont pour beaucoup dans l’échec de l’application de cette mesure présidentielle. A cela, s’ajoute l’engorgement des services de soins, l’allongement des délais de prise en charge, la sur-utilisation des matériels et des équipements et l’aggravation des ruptures en médicaments et intrants. Et ce système était trop onéreux pour l’Etat, car les gestionnaires des établissements sanitaires publics devaient désormais faire face à l’absence des ressources additionnelles. Dix mois après la mise en route de cette mesure de gratuité généralisée, l’on peut indiquer qu’ il y a eu plus d’un million de consultations ; 207.472 hospitalisations ; 122.550 accouchements et 46.428 actes dentaires. Malgré les manques à gagner, le Président Ouattara se soucie davantage de l’amélioration de la santé de sa population. Il a plutôt cherché à mettre en place une autre mesure, la gratuité ciblée ou sélective. Elle est moins contraignante pour l’Etat. Car, à part les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes, les populations ivoiriennes paient pour se faire soigner. Et l’Etat a concédé un abattement de 30% sur tous les actes médicaux. Une enveloppe de 30 milliards FCFA a été dégagée pour l’approvisionnement de la PSP en médicaments. Ce, pour éviter des ruptures de stocks. Cette gratuité sélective devra, à la longue, aboutir à la mise en place de la Couverture Maladie Universelle (CMU). Cette politique que le Président appelle de tous ses vœux entrera en vigueur, dans quelques mois. « Les techniciens travaillent sur le dossier. On m’a dit que cela prendra quelques semaines. C’est essentiel, parce que si vous n’avez pas une société en bonne santé, l’efficacité, la productivité de l’économie est faible » fait il -remarquer. Dans les deux années à venir, le chef de l’Etat envisage de réhabiliter tous les CHU et CHR du pays à l’effet d’améliorer la santé des populations. Les difficultés d’aujourd’hui disparaîtront demain.
Anzoumana Cissé