Il existe dans la vie des nations, comme dans la vie des hommes et des peuples, des moments décisifs qui apparaissent comme des virages dangereux à aborder avec délicatesse, au risque de se retrouver dans des situations périlleuses. L’histoire actuelle de la Côte d’Ivoire en est un exemple patent.
La longue crise militaro-politique que nous venons de vivre, a bouleversé toutes les valeurs de notre jeune nation. Tout se passe comme si l’on assiste à une re-naissance, notamment sur le plan de l’organisation politique et institutionnelle. Les conditions d’émergence du pouvoir politique actuel en font un pouvoir de type particulier. En effet, bien qu’ayant remporté les élections présidentielles démocratiquement, les tenants actuels du pouvoir d’Etat ont dû livrer une bataille armée pour s’imposer. Les conséquences d’une telle situation presqu’inédite sont nombreuses au regard de l’exercice du pouvoir et de son “ opposition ”. Nous en retiendrons deux :
I-L’EXERCICE DU POUVOIR D’ETAT
La coalition des partis politiques vainqueurs des élections semblent baigner dans une douce ivresse des délices du pouvoir, convaincus que rien ne pourrait fondamentalement s’opposer à eux. L’on constate çà et là le retour fâcheux de discours et de pratiques fort justement décriés il n’y a pas si longtemps. Nous en retiendrons pêle-mêle quelques uns :
•La montée des discours intégristes
L’on assiste en effet depuis peu au retour de discours imbibés de haine, de mépris aves des relents tribaux ; toutes choses qui constituent la cause majeure de la grave crise que nous venons tout juste de vivre. Loin de nous toute idée de stigmatisation d’individu. Cependant, pour l’exemple, nous retiendrons les propos de Monsieur BAMBA Alex Souleymane dans un article paru le mercredi 21 mars 2012 dans l’Intelligent d’Abidjan (N° 2496). Ces propos sont d’autant plus intéressants qu’à la fin de sa contribution son auteur signe “ BAMBA Alex Souleymane, Conseiller Spécial du SGI du RDR, Chargé de l’Information et de la Communication ”. Relisons-le dans cet extrait où il tente de justifier ce qu’il convient d’appeler “ le rattrapage ” :
«Notre pays a échappé à la mise sous coupe réglée des ethnies et tribus du nord. C’est quasiment à un exil intérieur auquel étaient promis, rabaissés et déshumanisés, les habitants de cette région du pays… S’agissant du rattrapage ethnique, dialectiquement, on peut démontrer que ce que le Chef de l’Etat a dit n’est pas faux. L’ostracisme, la ségrégation ainsi que l’injustice que les cadres du Nord ont subis, ne datent pas uniquement de la période de la triste parenthèse de ceux qui ont semé et moissonné la haine. Mais remonte bien au-delà, des années en arrière. Il fallait donc que, d’une manière ou d’une autre, l’on corrigeât ce qui apparaissait comme une tâche noire sur les habits de la République».
Après ces propos qui versent manifestement dans la surenchère et le zèle, l’on aurait pu se passer de commentaire. Mais, au regard de la qualité de son auteur telle qu’il l’a lui lui-même affichée, l’OPRED estime qu’ils sont porteurs de germes confligènes et méritent d’être dénoncés. Sans préjuger des contrevérités historiques véhiculées par BAMBA Alex Souleymane, cet extrait nous donne non seulement à lire une forme d’organisation intellectuelle de la haine politique mais aussi et surtout, il prend à contre-pied des dispositions pertinentes de notre Constitution que l’OPRED voudrait rappeler en certains points face aux théories développées par le Conseiller Spécial du SGI du RDR :
« Art. 7 : L’Etat assure à tous l’égal accès à la santé, à l’éducation, à la culture, à l’information, à la formation professionnelle et à l’emploi.
Art. 10 : Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses idées.
Toute propagande ayant pour but ou pour effet de faire prévaloir un groupe social sur un autre, ou d’encourager la haine raciale est interdite.
Art. 17 : L’accès aux emplois publics ou privés est égal pour tous.
Est prohibée, toute discrimination dans l’accès ou l’exercice des emplois, fondée sur le sexe, les opinions politiques, religieuses ou philosophiques. »
L’OPRED estime que ces dispositions sont sans ambages et devaient emmener les uns et les autres à abandonner l’hégémonisme et à plutôt tout mettre en œuvre pour restaurer le tissu social et la cohésion nationale déjà entamés. Si l’on n’y prend garde, le concept de “Rattrapage” pourrait causer les mêmes désastres que celui de “ l’Ivoirité ” dans un passé récent.
•L’affaire SATAREM/GREENSOL
L’attribution du marché pour la gestion intégrée des déchets dans le District d’Abidjan a d’abord été dénoncée par la presse comme s’étant déroulée dans des conditions douteuses.
La mise en cause, Madame la Ministre de la Salubrité Urbaine, s’en était défendue. Mais finalement, à travers un communiqué laconique et euphémique, l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP) a “ suspendu ” la dite décision d’attribution. Le Chef du gouvernement d’alors, SORO Guillaume, embarrassé peut-être par des questions de journalistes sur le sujet, s’est contenté simplement d’évoquer ledit communiqué, comme pour se justifier.
L’OPRED estime que cette affaire, au regard de la Constitution (Préambule, 6ème alinéa, relatif à “ la transparence dans la conduite des affaires publiques ”) et de la Charte de bonne gouvernance fixée librement par le gouvernement, méritait un sort autre, au nom du principe de l’Etat de droit.
•La cherté de la vie
L’on a souvenance des nombreuses fois ou le gouvernement a fixé des prix pour les produits de grande consommation, notamment ceux du gaz domestique, de la viande et du riz. Ces injonctions ont été ignorées par les commerçants (alors que ces communiqués ont en principe force de loi). Face à ces défis, le gouvernement s’est contenté de quelques réactions débonnaires, au grand dam et à la colère des populations.
•L’insécurité
L’OPRED se félicite de ce que des efforts certains ont été menés dans ce domaine, d’avril 2011 à ce jour. Cependant, nous demeurons préoccupés par les agissements de noyaux se réclamant des FRCI qui défient l’autorité du Chef de l’Etat, Chef Suprême des armées, en continuant de commettre des exactions sur les populations civiles au nom d’une impunité dont ils se sont convaincus. A cette curieuse situation, il faut ajouter la prolifération inquiétante de groupes de chasseurs traditionnels communément appelés “ Dozos ”, armes en bandoulière, qui arpentent ostensiblement les rues des villes et villages, dont on ne sait de quelle autorité administrative ils relèvent.
Au regard de ces quelques exemples qui écornent sérieusement l’état de droit en Côte d’Ivoire, pourtant promis par le Chef de l’Etat, l’OPRED prend à son compte l’inquiétude exprimée par MEÏTE Sindou, Secrétaire National à la Bonne Gouvernance qui affirmait récemment que la gouvernance a changé mais pas les pratiques.
II - L’OPPOSITION
Les forces vaincues, à savoir l’ancienne “ La Majorité Présidentielle ”, qui auraient dû (ou qui auraient pu) constituer une opposition significative, semble être verrouillée, plombée dans une sorte de nostalgie du pouvoir perdu, rêvant selon une certaine presse, d’un retour imminent aux affaires par des moyens autres que démocratiques. En tout cas, sa grande frange ne semble pas prête à abandonner les velléités de revanche, de déstabilisation. Il est évident, dans ces conditions, que cette “ opposition ” ne peut faire avancer le débat démocratique, pour l’instant.
Voici, schématiquement présenté, le tableau sociopolitique de la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui. Tout se déroule comme si nous vivions à nouveau dans un régime de parti unique de fait, sans contre-pouvoir significatif. Face à ce risque potentiel, l’OPRED en appelle à la mobilisation particulière des organisations de la société civile, des ONG, non pas pour jouer le rôle ordinaire des partis politiques, mais pour veiller, chacun dans son domaine d’intervention, au respect des engagements pris par les pouvoirs publics actuels.
Pour notre part, l’OPRED compte prendre une part active dans l’émergence et la défense de l’Etat de droit, d’autant plus que ce thème a été à maintes reprises évoqué par le Chef de l’Etat comme étant le socle de sa gouvernance, au cours de ses différentes allocutions depuis son accession à la Magistrature suprême.
Il s’agira pour l’OPRED d’attirer l’attention du gouvernement et de tous ceux qui ont un pouvoir public de décisions, sur tout ce qui touche au plus profond de la vie sociale et économique des populations. Nous comptons veiller aussi bien sur l’Etat de droit formel (Etat agissant sur la base du droit et seulement sur cette base qu’il s’est librement fixé ; les citoyens, le gouvernement et tous les pouvoirs étant soumis à la loi, celle-ci, elle-même, soumise à la constitution et aux grands principes juridiques) que sur l’Etat de droit substantiel qui impose que la règle juridique élaborée doit respecter des contenus précis, les droits fondamentaux des êtres humains, mais aussi et surtout les droits économiques, culturels et sociaux qui visent, in fine, l’épanouissement de l’homme.
Enfin, l’OPRED voudrait rappeler au Chef de l’Etat que de très nombreux Ivoiriens avaient été sensibles à son programme de gouvernement au cours de la campagne électorale en octobre-novembre 2010, ainsi que les chantiers promis et réalisés à l’entame de son mandat.
Cependant, aujourd’hui, l’insécurité persistante, la flambée incontrôlée des prix des denrées de grande consommation sur le marché, la douce ivresse du pouvoir doublée des cumuls de postes ou de mandats qui se sont emparés de certains gouvernants, commencent à rendre cette même multitude dubitative, à tout le moins. Cette situation nous emmène à penser à la célèbre citation de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) lorsqu’il constatait que “ Le parfum de mille roses ne plaît qu’un instant ; mais la douleur que cause une seule de ses épines dure longtemps après la piqûre ”.
Pour la Bureau Exécutif National
Le Président
RIGAUD Paul J.B. N’Dépo,
La longue crise militaro-politique que nous venons de vivre, a bouleversé toutes les valeurs de notre jeune nation. Tout se passe comme si l’on assiste à une re-naissance, notamment sur le plan de l’organisation politique et institutionnelle. Les conditions d’émergence du pouvoir politique actuel en font un pouvoir de type particulier. En effet, bien qu’ayant remporté les élections présidentielles démocratiquement, les tenants actuels du pouvoir d’Etat ont dû livrer une bataille armée pour s’imposer. Les conséquences d’une telle situation presqu’inédite sont nombreuses au regard de l’exercice du pouvoir et de son “ opposition ”. Nous en retiendrons deux :
I-L’EXERCICE DU POUVOIR D’ETAT
La coalition des partis politiques vainqueurs des élections semblent baigner dans une douce ivresse des délices du pouvoir, convaincus que rien ne pourrait fondamentalement s’opposer à eux. L’on constate çà et là le retour fâcheux de discours et de pratiques fort justement décriés il n’y a pas si longtemps. Nous en retiendrons pêle-mêle quelques uns :
•La montée des discours intégristes
L’on assiste en effet depuis peu au retour de discours imbibés de haine, de mépris aves des relents tribaux ; toutes choses qui constituent la cause majeure de la grave crise que nous venons tout juste de vivre. Loin de nous toute idée de stigmatisation d’individu. Cependant, pour l’exemple, nous retiendrons les propos de Monsieur BAMBA Alex Souleymane dans un article paru le mercredi 21 mars 2012 dans l’Intelligent d’Abidjan (N° 2496). Ces propos sont d’autant plus intéressants qu’à la fin de sa contribution son auteur signe “ BAMBA Alex Souleymane, Conseiller Spécial du SGI du RDR, Chargé de l’Information et de la Communication ”. Relisons-le dans cet extrait où il tente de justifier ce qu’il convient d’appeler “ le rattrapage ” :
«Notre pays a échappé à la mise sous coupe réglée des ethnies et tribus du nord. C’est quasiment à un exil intérieur auquel étaient promis, rabaissés et déshumanisés, les habitants de cette région du pays… S’agissant du rattrapage ethnique, dialectiquement, on peut démontrer que ce que le Chef de l’Etat a dit n’est pas faux. L’ostracisme, la ségrégation ainsi que l’injustice que les cadres du Nord ont subis, ne datent pas uniquement de la période de la triste parenthèse de ceux qui ont semé et moissonné la haine. Mais remonte bien au-delà, des années en arrière. Il fallait donc que, d’une manière ou d’une autre, l’on corrigeât ce qui apparaissait comme une tâche noire sur les habits de la République».
Après ces propos qui versent manifestement dans la surenchère et le zèle, l’on aurait pu se passer de commentaire. Mais, au regard de la qualité de son auteur telle qu’il l’a lui lui-même affichée, l’OPRED estime qu’ils sont porteurs de germes confligènes et méritent d’être dénoncés. Sans préjuger des contrevérités historiques véhiculées par BAMBA Alex Souleymane, cet extrait nous donne non seulement à lire une forme d’organisation intellectuelle de la haine politique mais aussi et surtout, il prend à contre-pied des dispositions pertinentes de notre Constitution que l’OPRED voudrait rappeler en certains points face aux théories développées par le Conseiller Spécial du SGI du RDR :
« Art. 7 : L’Etat assure à tous l’égal accès à la santé, à l’éducation, à la culture, à l’information, à la formation professionnelle et à l’emploi.
Art. 10 : Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses idées.
Toute propagande ayant pour but ou pour effet de faire prévaloir un groupe social sur un autre, ou d’encourager la haine raciale est interdite.
Art. 17 : L’accès aux emplois publics ou privés est égal pour tous.
Est prohibée, toute discrimination dans l’accès ou l’exercice des emplois, fondée sur le sexe, les opinions politiques, religieuses ou philosophiques. »
L’OPRED estime que ces dispositions sont sans ambages et devaient emmener les uns et les autres à abandonner l’hégémonisme et à plutôt tout mettre en œuvre pour restaurer le tissu social et la cohésion nationale déjà entamés. Si l’on n’y prend garde, le concept de “Rattrapage” pourrait causer les mêmes désastres que celui de “ l’Ivoirité ” dans un passé récent.
•L’affaire SATAREM/GREENSOL
L’attribution du marché pour la gestion intégrée des déchets dans le District d’Abidjan a d’abord été dénoncée par la presse comme s’étant déroulée dans des conditions douteuses.
La mise en cause, Madame la Ministre de la Salubrité Urbaine, s’en était défendue. Mais finalement, à travers un communiqué laconique et euphémique, l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP) a “ suspendu ” la dite décision d’attribution. Le Chef du gouvernement d’alors, SORO Guillaume, embarrassé peut-être par des questions de journalistes sur le sujet, s’est contenté simplement d’évoquer ledit communiqué, comme pour se justifier.
L’OPRED estime que cette affaire, au regard de la Constitution (Préambule, 6ème alinéa, relatif à “ la transparence dans la conduite des affaires publiques ”) et de la Charte de bonne gouvernance fixée librement par le gouvernement, méritait un sort autre, au nom du principe de l’Etat de droit.
•La cherté de la vie
L’on a souvenance des nombreuses fois ou le gouvernement a fixé des prix pour les produits de grande consommation, notamment ceux du gaz domestique, de la viande et du riz. Ces injonctions ont été ignorées par les commerçants (alors que ces communiqués ont en principe force de loi). Face à ces défis, le gouvernement s’est contenté de quelques réactions débonnaires, au grand dam et à la colère des populations.
•L’insécurité
L’OPRED se félicite de ce que des efforts certains ont été menés dans ce domaine, d’avril 2011 à ce jour. Cependant, nous demeurons préoccupés par les agissements de noyaux se réclamant des FRCI qui défient l’autorité du Chef de l’Etat, Chef Suprême des armées, en continuant de commettre des exactions sur les populations civiles au nom d’une impunité dont ils se sont convaincus. A cette curieuse situation, il faut ajouter la prolifération inquiétante de groupes de chasseurs traditionnels communément appelés “ Dozos ”, armes en bandoulière, qui arpentent ostensiblement les rues des villes et villages, dont on ne sait de quelle autorité administrative ils relèvent.
Au regard de ces quelques exemples qui écornent sérieusement l’état de droit en Côte d’Ivoire, pourtant promis par le Chef de l’Etat, l’OPRED prend à son compte l’inquiétude exprimée par MEÏTE Sindou, Secrétaire National à la Bonne Gouvernance qui affirmait récemment que la gouvernance a changé mais pas les pratiques.
II - L’OPPOSITION
Les forces vaincues, à savoir l’ancienne “ La Majorité Présidentielle ”, qui auraient dû (ou qui auraient pu) constituer une opposition significative, semble être verrouillée, plombée dans une sorte de nostalgie du pouvoir perdu, rêvant selon une certaine presse, d’un retour imminent aux affaires par des moyens autres que démocratiques. En tout cas, sa grande frange ne semble pas prête à abandonner les velléités de revanche, de déstabilisation. Il est évident, dans ces conditions, que cette “ opposition ” ne peut faire avancer le débat démocratique, pour l’instant.
Voici, schématiquement présenté, le tableau sociopolitique de la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui. Tout se déroule comme si nous vivions à nouveau dans un régime de parti unique de fait, sans contre-pouvoir significatif. Face à ce risque potentiel, l’OPRED en appelle à la mobilisation particulière des organisations de la société civile, des ONG, non pas pour jouer le rôle ordinaire des partis politiques, mais pour veiller, chacun dans son domaine d’intervention, au respect des engagements pris par les pouvoirs publics actuels.
Pour notre part, l’OPRED compte prendre une part active dans l’émergence et la défense de l’Etat de droit, d’autant plus que ce thème a été à maintes reprises évoqué par le Chef de l’Etat comme étant le socle de sa gouvernance, au cours de ses différentes allocutions depuis son accession à la Magistrature suprême.
Il s’agira pour l’OPRED d’attirer l’attention du gouvernement et de tous ceux qui ont un pouvoir public de décisions, sur tout ce qui touche au plus profond de la vie sociale et économique des populations. Nous comptons veiller aussi bien sur l’Etat de droit formel (Etat agissant sur la base du droit et seulement sur cette base qu’il s’est librement fixé ; les citoyens, le gouvernement et tous les pouvoirs étant soumis à la loi, celle-ci, elle-même, soumise à la constitution et aux grands principes juridiques) que sur l’Etat de droit substantiel qui impose que la règle juridique élaborée doit respecter des contenus précis, les droits fondamentaux des êtres humains, mais aussi et surtout les droits économiques, culturels et sociaux qui visent, in fine, l’épanouissement de l’homme.
Enfin, l’OPRED voudrait rappeler au Chef de l’Etat que de très nombreux Ivoiriens avaient été sensibles à son programme de gouvernement au cours de la campagne électorale en octobre-novembre 2010, ainsi que les chantiers promis et réalisés à l’entame de son mandat.
Cependant, aujourd’hui, l’insécurité persistante, la flambée incontrôlée des prix des denrées de grande consommation sur le marché, la douce ivresse du pouvoir doublée des cumuls de postes ou de mandats qui se sont emparés de certains gouvernants, commencent à rendre cette même multitude dubitative, à tout le moins. Cette situation nous emmène à penser à la célèbre citation de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) lorsqu’il constatait que “ Le parfum de mille roses ne plaît qu’un instant ; mais la douleur que cause une seule de ses épines dure longtemps après la piqûre ”.
Pour la Bureau Exécutif National
Le Président
RIGAUD Paul J.B. N’Dépo,