La journée des « Peace Award », distinctions attribuées par la Fédération pour la Paix universelle, un mouvement international qui œuvre pour la promotion de la paix dans le monde, aura lieu demain. Ce mouvement chaque année, distingue une personnalité de premier plan dans le monde, qui s’est illustré par ses actes dans la consolidation de la paix.
Parmi ses lauréats, figurent des personnalités comme le président afghan Hamid Karzai, le Premier ministre kenyan Raila Amallo Odinga et l’ancien Premier ministre britannique, Margareth Thatcher. Aujourd’hui, le choix de la Fédération s’est porté sur le président Henri Konan Bédié. Nous avons rencontré Mme Bouaman Adjoua Bernadette, vice-présidente de la fédération chargée des media et de la bonne gouvernance qui est, en même temps, présidente du comité d’organisation de la cérémonie de demain. Elle donne ici les raisons qui ont milité pour le choix du président Henri Konan Bédié.
Le Patriote : Demain, votre mouvement organise une cérémonie de distinction où le président Henri Konan Bédié est l’un des lauréats. A quoi répond cette cérémonie ?
Bouaman Adjoua Bernadette : En fait, nous aujourd’hui, nous sommes dans une situation très difficile par rapport à la crise que nous avons connue et qui a vraiment créé une tension très profonde. Au point que l’esprit des Ivoiriens aujourd’hui, n’est pas dans la quiétude. Les uns et les autres se regardent en chiens de faïence. Il faut faire en sorte que revienne un climat d’apaisement. Il faut dire aux Ivoiriens, il est vrai qu’il y a eu beaucoup de peine, de douleur, de frustrations, mais il y a une chose que nous appelons à la Fédération pour la Paix universelle, l’esprit de pardon et de famille qui dit que l’homme découle de Dieu. Et qu’il est d’abord spirituel avant d’être physique. Si donc nous sommes les enfants de la même Côte d’Ivoire avec pour père Dieu, nous ne devons nous référer qu’à Dieu seul. Dieu qui apporte donc la consolation à toutes les âmes, ce Dieu-là est capable, si nous pratiquons la paix, la réconciliation et le pardon. Quand votre couteau vous blesse, vous ne le jetez pas. Vous l’essuyez et le remettez dans votre poche. Il en est de même pour nous les Ivoiriens. Si notre couteau nous a blessés, on est obligé de reprendre ce couteau pour continuer à travailler avec ce couteau. Car, il nous reste utile. Donc chaque Ivoirien a sa place dans ce pays et dans le cœur de tous les Ivoiriens. Nous devons vivre ensemble.
LP : Pourquoi donc le choix du président Henri Konan Bédié ?
BAB : Pour célébrer l’esprit du vivre ensemble, nous avons donc voulu, au sein de notre mouvement, faire en sorte qu’il y ait une journée de célébration de quelqu’un qui, lui, a connu des frustrations, des douleurs et un coup d’Etat. Mais qui, malgré le coup d’Etat, est revenu tranquillement, sans demander réparation. Mais s’est, au contraire, excusé auprès de ses frères pour n’avoir pas fait les choses comme il se devait et bien géré les frustrations, ce qui a entraîné le coup d’Etat. Aujourd’hui, nous savons tous comment s’est déroulé le premier tour de l’élection présidentielle. Là encore, devant les fraudes avérées dont il a été victime, le président Henri Konan Bédié aurait pu se braquer. Mais, il ne l’a pas fait. Il pouvait dire qu’il ne se reconnaissait plus dans la plate-forme signé à Paris par les Houphouétistes et jeter ses militants dans la rue. Mais il a préféré respecter sa parole donnée. Donc c’est cet esprit de sacrifice et de fair play que nous voulons célébrer et honorer à travers le président Henri Konan Bédié. Cet esprit qui dit : « Si ça n’a pas marché aujourd’hui, ça peut marcher demain ». C’est pourquoi notre choix s’est porté sur le président Henri Konan Bédié.
LP : Quelques sont les dispositions pratiques prises pour faire de cette fête une réussite?
BAB : Nous, en tant que comité d’organisation, nous nous sommes donné les moyens pour médiatiser au maximum cette fête. C’est pourquoi nous venons aujourd’hui à vous en tant qu’organe lu par beaucoup d’Ivoiriens afin qu’ils soient informés d’une journée qui est dédiée à la paix, la paix qui est Dieu. Nous voulons montrer qu’il n’y a pas seulement dans le comportement de parler de vengeance et de revanche. Nous voulons qu’on puisse se souvenir que nous avions en l’espace d’une journée, arrêté nos activités pour célébrer la paix. Et pour mieux la célébrer, notre choix s’est porté sur le président Henri Konan Bédié.
C’est pourquoi, nous faisons autour de l’événement beaucoup de publicité. Nous avons envoyé des cartons d’invitation à plusieurs personnes et personnalités. Nous avons fait ce qui est en notre possibilité pour que le maximum d’Ivoiriens sache qu’il y a un grand événement qui aura lieu ce mercredi 4 avril à la salle de Conférence du ministère des Affaires étrangères à 10 h au Plateau. Nous avons, à cette occasion, choisi des artistes comme « African Tempo » pour rester un peu dans la tradition ivoirienne. Pour que tous nos invités qui viendront de l’extérieur, de la Corée, des Etats-Unis, de l’Europe et des autres pays, découvrent un peu notre culture. Nous avons choisi le tam-tam parleur pour faire le langage tambouriné. Voilà un peu les temps forts de cette cérémonie. Je saisis donc l’occasion que vous m’offrez pour lancer un appel à tous les Ivoiriens pour qu’ils se souviennent du père fondateur de la Côte d’Ivoire qui nous disait que : « Dieu est amour ». Il faut que nous revenions à la raison. Martin Luther King a utilisé comme arme, la non-violence dans son combat. Nous voyons que le président Barack Obama en récolte aujourd’hui les fruits. Le Mahatma Gandhi qui en est l’initiateur l’a d’abord expérimenté avec succès dans son combat en Inde. Aujourd’hui, son pays fait partie des pays émergents. Alors, pratiquer la non-violence et vivre ensemble sont des philosophies dont tout être doit en faire son crédo. Nous supplions les Ivoiriens pour qu’ils reviennent à nos habitudes qui sont le pardon, la paix et la tolérance. Des vertus qui ont fait de notre pays, un pays ouvert, hospitalier et estimé de tous. Ne changeons pas notre nature. Gardons-la !
Recueillis par Jean-Claude Coulibaly
Parmi ses lauréats, figurent des personnalités comme le président afghan Hamid Karzai, le Premier ministre kenyan Raila Amallo Odinga et l’ancien Premier ministre britannique, Margareth Thatcher. Aujourd’hui, le choix de la Fédération s’est porté sur le président Henri Konan Bédié. Nous avons rencontré Mme Bouaman Adjoua Bernadette, vice-présidente de la fédération chargée des media et de la bonne gouvernance qui est, en même temps, présidente du comité d’organisation de la cérémonie de demain. Elle donne ici les raisons qui ont milité pour le choix du président Henri Konan Bédié.
Le Patriote : Demain, votre mouvement organise une cérémonie de distinction où le président Henri Konan Bédié est l’un des lauréats. A quoi répond cette cérémonie ?
Bouaman Adjoua Bernadette : En fait, nous aujourd’hui, nous sommes dans une situation très difficile par rapport à la crise que nous avons connue et qui a vraiment créé une tension très profonde. Au point que l’esprit des Ivoiriens aujourd’hui, n’est pas dans la quiétude. Les uns et les autres se regardent en chiens de faïence. Il faut faire en sorte que revienne un climat d’apaisement. Il faut dire aux Ivoiriens, il est vrai qu’il y a eu beaucoup de peine, de douleur, de frustrations, mais il y a une chose que nous appelons à la Fédération pour la Paix universelle, l’esprit de pardon et de famille qui dit que l’homme découle de Dieu. Et qu’il est d’abord spirituel avant d’être physique. Si donc nous sommes les enfants de la même Côte d’Ivoire avec pour père Dieu, nous ne devons nous référer qu’à Dieu seul. Dieu qui apporte donc la consolation à toutes les âmes, ce Dieu-là est capable, si nous pratiquons la paix, la réconciliation et le pardon. Quand votre couteau vous blesse, vous ne le jetez pas. Vous l’essuyez et le remettez dans votre poche. Il en est de même pour nous les Ivoiriens. Si notre couteau nous a blessés, on est obligé de reprendre ce couteau pour continuer à travailler avec ce couteau. Car, il nous reste utile. Donc chaque Ivoirien a sa place dans ce pays et dans le cœur de tous les Ivoiriens. Nous devons vivre ensemble.
LP : Pourquoi donc le choix du président Henri Konan Bédié ?
BAB : Pour célébrer l’esprit du vivre ensemble, nous avons donc voulu, au sein de notre mouvement, faire en sorte qu’il y ait une journée de célébration de quelqu’un qui, lui, a connu des frustrations, des douleurs et un coup d’Etat. Mais qui, malgré le coup d’Etat, est revenu tranquillement, sans demander réparation. Mais s’est, au contraire, excusé auprès de ses frères pour n’avoir pas fait les choses comme il se devait et bien géré les frustrations, ce qui a entraîné le coup d’Etat. Aujourd’hui, nous savons tous comment s’est déroulé le premier tour de l’élection présidentielle. Là encore, devant les fraudes avérées dont il a été victime, le président Henri Konan Bédié aurait pu se braquer. Mais, il ne l’a pas fait. Il pouvait dire qu’il ne se reconnaissait plus dans la plate-forme signé à Paris par les Houphouétistes et jeter ses militants dans la rue. Mais il a préféré respecter sa parole donnée. Donc c’est cet esprit de sacrifice et de fair play que nous voulons célébrer et honorer à travers le président Henri Konan Bédié. Cet esprit qui dit : « Si ça n’a pas marché aujourd’hui, ça peut marcher demain ». C’est pourquoi notre choix s’est porté sur le président Henri Konan Bédié.
LP : Quelques sont les dispositions pratiques prises pour faire de cette fête une réussite?
BAB : Nous, en tant que comité d’organisation, nous nous sommes donné les moyens pour médiatiser au maximum cette fête. C’est pourquoi nous venons aujourd’hui à vous en tant qu’organe lu par beaucoup d’Ivoiriens afin qu’ils soient informés d’une journée qui est dédiée à la paix, la paix qui est Dieu. Nous voulons montrer qu’il n’y a pas seulement dans le comportement de parler de vengeance et de revanche. Nous voulons qu’on puisse se souvenir que nous avions en l’espace d’une journée, arrêté nos activités pour célébrer la paix. Et pour mieux la célébrer, notre choix s’est porté sur le président Henri Konan Bédié.
C’est pourquoi, nous faisons autour de l’événement beaucoup de publicité. Nous avons envoyé des cartons d’invitation à plusieurs personnes et personnalités. Nous avons fait ce qui est en notre possibilité pour que le maximum d’Ivoiriens sache qu’il y a un grand événement qui aura lieu ce mercredi 4 avril à la salle de Conférence du ministère des Affaires étrangères à 10 h au Plateau. Nous avons, à cette occasion, choisi des artistes comme « African Tempo » pour rester un peu dans la tradition ivoirienne. Pour que tous nos invités qui viendront de l’extérieur, de la Corée, des Etats-Unis, de l’Europe et des autres pays, découvrent un peu notre culture. Nous avons choisi le tam-tam parleur pour faire le langage tambouriné. Voilà un peu les temps forts de cette cérémonie. Je saisis donc l’occasion que vous m’offrez pour lancer un appel à tous les Ivoiriens pour qu’ils se souviennent du père fondateur de la Côte d’Ivoire qui nous disait que : « Dieu est amour ». Il faut que nous revenions à la raison. Martin Luther King a utilisé comme arme, la non-violence dans son combat. Nous voyons que le président Barack Obama en récolte aujourd’hui les fruits. Le Mahatma Gandhi qui en est l’initiateur l’a d’abord expérimenté avec succès dans son combat en Inde. Aujourd’hui, son pays fait partie des pays émergents. Alors, pratiquer la non-violence et vivre ensemble sont des philosophies dont tout être doit en faire son crédo. Nous supplions les Ivoiriens pour qu’ils reviennent à nos habitudes qui sont le pardon, la paix et la tolérance. Des vertus qui ont fait de notre pays, un pays ouvert, hospitalier et estimé de tous. Ne changeons pas notre nature. Gardons-la !
Recueillis par Jean-Claude Coulibaly