Le transport de véhicules 504 sur l’axe Grand-Bassam- Abidjan date de plusieurs décennies. Aujourd’hui, ces véhicules sont inadaptés et causent de nombreux désagréments tant aux chauffeurs qu’aux usagers.
La scène se déroule sur la voie express Bassam-Abidjan au carrefour de modeste, village situé à l’entrée de Grand-Bassam. En cet après-midi de week-end, Benoît Kouadio, chauffeur de 504, véhicule desservant Grand-Bassam-Abidjan est tombé en panne. La boîte à vitesse de sa voiture est endommagée. Que de stress! Surtout qu’il sort à peine d’un garage, après seulement deux jours. Où il a eu à faire des dépenses. L’amortisseur de son engin était littéralement hors d’usage. Aujourd’hui, c’est une autre panne qui survient, alors qu’il ne s’est pas remis de ses dépenses. Son véhicule est frappé par le poids de l’âge, plus de 20 années d’existence. Ce qui justifie les pannes à répétition.
Des véhicules de plus de 20 ans d’existence
En effet, les dépenses liées à l’entretien des véhicules constituent un manque à gagner pour les chauffeurs. Tenez, Bamba Mamadou chauffeur de 504 faisant la ligne Bassam-Abidjan ne sait à quel saint se vouer. En moins d’une dizaine d’années, il a perdu 5 véhicules. Son parc auto est vide. Ses véhicules importés de France appelés couramment « France au revoir » généralement des véhicules d’occasion, ont plus de 15 ans d’existence. Selon Mamadou Bamba ces véhicules sont de courte durée. D’où le calvaire des acquéreurs après quelques années d’utilisation. « Les Peugeot que nous utilisons dans le transport ont une durée de trois ans maximum. Après ce délai, vous tombez sans cesse en panne. C’est pratiquement le calvaire que je vis. J’ai pu acquérir 5 véhicules de type Peugeot pour faire le trajet Bassam-Abidjan grâce à mon frère aîné qui vit en Europe. Au bout de 3 ans, je suis tombé dans des pannes récursives. Aujourd’hui, je n’ai pu sauvegarder qu’un seul véhicule », explique-t-il amer. Pis, les pièces de rechange de ce type d’automobile sont de plus en plus rares sur le marché. Les prix non plus, ne sont pas à la portée de toutes les bourses. « La portière principale s’abîme sans cesse à cause des ouvertures fréquentes. Or, une portière coûte près de 100.000Fcfa. En plus, nos automobiles connaissent des pannes quotidiennes d’amortisseurs et de cardans », s’offusque-t-il. A l’en croire, du fait de problèmes techniques, son engin est stationné dans un garage en vue d’une réparation. La boîte à moteur a pris un coup. Il lui faut débourser 50.000Fcfa, recette de trois jours. Où trouver cet argent ? S’interroge-t-il, la mine crispée. Les usagers ne sont pas non plus mieux lotis. Les grincements de dents s’observent également chez la clientèle qui s’en tire avec des égratignures sur la peau.
Des réformes envisagées
Ou souvent aspire de la poussière qui sort de cette ferraille. « Un matin alors que je me rendais à Abidjan, j’ai vu une partie de mon pagne lacéré à cause de la vétusté du véhicule », s’est plaint dame Affoué Kouakou. Tout comme elle, nombreux sont les clients qui pestent. Ils souhaitent des véhicules modernes avec des commodités dignes de l’ancienne capitale politique. Face à cette situation, les syndicats de transporteurs ne veulent pas se laisser surprendre par cette vétusté du parc auto. Ils ont décidé d’anticiper. A cet effet, ils multiplient les réunions pour pallier cette défaillance. « Nous avons vu le danger venir de loin. Pour ce faire, depuis 2007, nous avons tenu des rencontres allant dans le sens de la réforme. En tenant compte de la vétusté, il était important de voir quel type de véhicule, il fallait pour professionnaliser notre métier. Et quel en sera le mode de financement », a expliqué Bakary Sidibé secrétaire général des transporteurs de marchandises et voyageurs (Smvtgb) section Grand-Bassam. Pour lui, les 505 seront remplacés par des véhicules plus confortables. Les résultats de cette réforme ont tardé du fait de la crise. Il a salué l’aide annoncée par l’Etat au secteur du transport. Ce secteur étant pourvoyeur d’emplois, pour lui, l’Etat doit soutenir secteur. Il a ajouté que la ligne Grand-Bassam- Abidjan compte, elle seule, 450 véhicules.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
La scène se déroule sur la voie express Bassam-Abidjan au carrefour de modeste, village situé à l’entrée de Grand-Bassam. En cet après-midi de week-end, Benoît Kouadio, chauffeur de 504, véhicule desservant Grand-Bassam-Abidjan est tombé en panne. La boîte à vitesse de sa voiture est endommagée. Que de stress! Surtout qu’il sort à peine d’un garage, après seulement deux jours. Où il a eu à faire des dépenses. L’amortisseur de son engin était littéralement hors d’usage. Aujourd’hui, c’est une autre panne qui survient, alors qu’il ne s’est pas remis de ses dépenses. Son véhicule est frappé par le poids de l’âge, plus de 20 années d’existence. Ce qui justifie les pannes à répétition.
Des véhicules de plus de 20 ans d’existence
En effet, les dépenses liées à l’entretien des véhicules constituent un manque à gagner pour les chauffeurs. Tenez, Bamba Mamadou chauffeur de 504 faisant la ligne Bassam-Abidjan ne sait à quel saint se vouer. En moins d’une dizaine d’années, il a perdu 5 véhicules. Son parc auto est vide. Ses véhicules importés de France appelés couramment « France au revoir » généralement des véhicules d’occasion, ont plus de 15 ans d’existence. Selon Mamadou Bamba ces véhicules sont de courte durée. D’où le calvaire des acquéreurs après quelques années d’utilisation. « Les Peugeot que nous utilisons dans le transport ont une durée de trois ans maximum. Après ce délai, vous tombez sans cesse en panne. C’est pratiquement le calvaire que je vis. J’ai pu acquérir 5 véhicules de type Peugeot pour faire le trajet Bassam-Abidjan grâce à mon frère aîné qui vit en Europe. Au bout de 3 ans, je suis tombé dans des pannes récursives. Aujourd’hui, je n’ai pu sauvegarder qu’un seul véhicule », explique-t-il amer. Pis, les pièces de rechange de ce type d’automobile sont de plus en plus rares sur le marché. Les prix non plus, ne sont pas à la portée de toutes les bourses. « La portière principale s’abîme sans cesse à cause des ouvertures fréquentes. Or, une portière coûte près de 100.000Fcfa. En plus, nos automobiles connaissent des pannes quotidiennes d’amortisseurs et de cardans », s’offusque-t-il. A l’en croire, du fait de problèmes techniques, son engin est stationné dans un garage en vue d’une réparation. La boîte à moteur a pris un coup. Il lui faut débourser 50.000Fcfa, recette de trois jours. Où trouver cet argent ? S’interroge-t-il, la mine crispée. Les usagers ne sont pas non plus mieux lotis. Les grincements de dents s’observent également chez la clientèle qui s’en tire avec des égratignures sur la peau.
Des réformes envisagées
Ou souvent aspire de la poussière qui sort de cette ferraille. « Un matin alors que je me rendais à Abidjan, j’ai vu une partie de mon pagne lacéré à cause de la vétusté du véhicule », s’est plaint dame Affoué Kouakou. Tout comme elle, nombreux sont les clients qui pestent. Ils souhaitent des véhicules modernes avec des commodités dignes de l’ancienne capitale politique. Face à cette situation, les syndicats de transporteurs ne veulent pas se laisser surprendre par cette vétusté du parc auto. Ils ont décidé d’anticiper. A cet effet, ils multiplient les réunions pour pallier cette défaillance. « Nous avons vu le danger venir de loin. Pour ce faire, depuis 2007, nous avons tenu des rencontres allant dans le sens de la réforme. En tenant compte de la vétusté, il était important de voir quel type de véhicule, il fallait pour professionnaliser notre métier. Et quel en sera le mode de financement », a expliqué Bakary Sidibé secrétaire général des transporteurs de marchandises et voyageurs (Smvtgb) section Grand-Bassam. Pour lui, les 505 seront remplacés par des véhicules plus confortables. Les résultats de cette réforme ont tardé du fait de la crise. Il a salué l’aide annoncée par l’Etat au secteur du transport. Ce secteur étant pourvoyeur d’emplois, pour lui, l’Etat doit soutenir secteur. Il a ajouté que la ligne Grand-Bassam- Abidjan compte, elle seule, 450 véhicules.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam