100% des jeunes de 15 à 24 ans sont exposés au VIH, 82% sont vulnérables ; 43% sont très vulnérables et 3% sont extrêmement vulnérables. Les jeunes vulnérables sont essentiellement les filles de 20-24 ans, en milieu rural, en union et pauvre. Ceux qui sont très vulnérables sont les garçons de 20-24 ans ayant un niveau d’étude secondaire ou supérieur. La dernière tranche constituée par ceux qui sont d’extrême vulnérabilité concerne les garçons de 20-24 ans, non scolarisés, séparés ou divorcés.
Ce sont là les résultats d’une étude sur la vulnérabilité au sida et la réponse chez les adolescents et les jeunes en Côte d’Ivoire, réalisée par le gouvernement ivoirien et les partenaires. Ces résultats ont été présentés au cours d’un atelier de restitution qui a eu lieu au siège de l’Oms à Abidjan, le jeudi 29 mars 2012, et qui a été présidé par le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Pr Thérèse N’Dri-Yoman, en présence de son collègue de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique, M. Alain Lobognon, et des partenaires notamment l’Oms, l’Unicef, le Pepfar, l’Unfpa, Onusida et Jhu. « Les données épidémiologiques disponibles montrent que les jeunes de 15 à 24 ans sont parmi les couches les plus touchées de la population et ils constituent la moitié des nouvelles infections. A cela, il faut ajouter les grossesses précoces, les mariages précoces, les violences basées sur le genre », a dit le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida dans son allocution de circonstance. « Avec une séroprévalence nationale de 3,4%, la Côte d’Ivoire figure parmi les pays de l’Afrique de l’Ouest les plus affectés par l’épidémie de VIH/sida et est classée comme pays à épidémie généralisée », a rappelé pour sa part le Représentant de l’Oms en Côte d’Ivoire, Dr Yokouidé Allarangar. Tout en rappelant que les jeunes de 20-24 ans représentent plus de 34% de la population ivoirienne, ce qui fait environ 7 millions de vies humaines, Mme Christina De Bruin, Représentante adjointe de l’Unicef en Côte d’Ivoire, a souligné que cette population-cible « ne possède pas toujours les informations, les compétences qu’il faut et n’a pas toujours accès aux services pour la prévention et la prise en charge d’une infection à VIH/sida». Tout en saluant l’initiative du ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida de réunir tous les partenaires autour d’une table pour restituer toutes les études et enquêtes menées chez les jeunes dans le domaine des IST/VIH/sida, elle a insisté sur le fait que « la réponse à une question aussi complexe que le VIH/sida ne peut être efficace et durable que si les communautés de base concernées sont impliquées, en particulier les jeunes ». L’étude a également montré une forte féminisation de l’épidémie chez les 20-24 ans. Pour un homme infecté, l’on dénombre 15 femmes. Les raisons sont multiples et multiformes. Elles sont notamment liées au système éducatif, au système du travail, au système de santé, au système familial.
Olivier Guédé
Ce sont là les résultats d’une étude sur la vulnérabilité au sida et la réponse chez les adolescents et les jeunes en Côte d’Ivoire, réalisée par le gouvernement ivoirien et les partenaires. Ces résultats ont été présentés au cours d’un atelier de restitution qui a eu lieu au siège de l’Oms à Abidjan, le jeudi 29 mars 2012, et qui a été présidé par le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Pr Thérèse N’Dri-Yoman, en présence de son collègue de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique, M. Alain Lobognon, et des partenaires notamment l’Oms, l’Unicef, le Pepfar, l’Unfpa, Onusida et Jhu. « Les données épidémiologiques disponibles montrent que les jeunes de 15 à 24 ans sont parmi les couches les plus touchées de la population et ils constituent la moitié des nouvelles infections. A cela, il faut ajouter les grossesses précoces, les mariages précoces, les violences basées sur le genre », a dit le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida dans son allocution de circonstance. « Avec une séroprévalence nationale de 3,4%, la Côte d’Ivoire figure parmi les pays de l’Afrique de l’Ouest les plus affectés par l’épidémie de VIH/sida et est classée comme pays à épidémie généralisée », a rappelé pour sa part le Représentant de l’Oms en Côte d’Ivoire, Dr Yokouidé Allarangar. Tout en rappelant que les jeunes de 20-24 ans représentent plus de 34% de la population ivoirienne, ce qui fait environ 7 millions de vies humaines, Mme Christina De Bruin, Représentante adjointe de l’Unicef en Côte d’Ivoire, a souligné que cette population-cible « ne possède pas toujours les informations, les compétences qu’il faut et n’a pas toujours accès aux services pour la prévention et la prise en charge d’une infection à VIH/sida». Tout en saluant l’initiative du ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida de réunir tous les partenaires autour d’une table pour restituer toutes les études et enquêtes menées chez les jeunes dans le domaine des IST/VIH/sida, elle a insisté sur le fait que « la réponse à une question aussi complexe que le VIH/sida ne peut être efficace et durable que si les communautés de base concernées sont impliquées, en particulier les jeunes ». L’étude a également montré une forte féminisation de l’épidémie chez les 20-24 ans. Pour un homme infecté, l’on dénombre 15 femmes. Les raisons sont multiples et multiformes. Elles sont notamment liées au système éducatif, au système du travail, au système de santé, au système familial.
Olivier Guédé