Récipiendaire du «Peace Award» de la Fédération pour la Paix universelle, Henri Konan Bédié a fait une adresse, invitant les uns et les autres à s’investir pour le retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire.
(…) J’ai déjà reçu dans ma vie, de nombreuses distinctions honorifiques. Toutefois, permettez-moi de vous dire que celle que la Fédération pour la Paix universelle me décerne aujourd’hui, me réjouit énormément et je l’accepte volontiers. Je tiens, en la recevant, à vous en remercier bien vivement.
Mon élévation au grade d’Ambassadeur de la Paix est en effet le couronnement d’une vie que j’ai consacrée à mettre en pratique de manière naturelle, les cinq principes universels que vous avez égrainés tantôt, Monsieur le Président de la section ivoirienne de la Fédération pour la Paix universelle en Côte d’Ivoire.
Le comportement que j’ai observé tout au long de ma vie et qui fait aujourd’hui, l’objet de cette distinction de votre part, s’appuie en réalité sur les enseignements du père fondateur de notre pays dont je suis un disciple.
Un adage veut que le temps soit la mesure de toute chose.D’autres diraient autrement, ce qui revient au même, qu’il faut laisser le temps au temps.
Vous savez sans doute que toute la vie de Félix Houphouët Boigny a été consacrée à la mise en œuvre des idéaux de paix, de dialogue, de tolérance et surtout de l’amour profond qu’il avait pour son pays, notre pays, la Côte d’Ivoire, notre bien à tous.
Je me suis convaincu très tôt que rien ne peut être construit sans la paix. Si chacun de nous, chaque Ivoirien, chaque Ivoirienne, faisait l’effort d’avoir un comportement de paix, il est certain que tous ces hommes, toutes ces femmes et tous ces enfants qui ont été fauchés prématurément, pendant cette période folle que nous avons vécue seraient encore avec nous.
Trop de gens donnent une définition restrictive à la démocratie. La démocratie est certes un système politique auquel ont adhéré la plupart des pays de ce vaste monde, mais elle est surtout une manière de vivre, de vivre en commun, en acceptant l’autre, tel qu’il est avec ses idées qu’on peut ne pas partager. Au niveau politique, elle consiste, lorsque l’on va à des élections, des élections justes et transparentes comme celles du second tour de 2010 dans notre pays, à accepter le verdict des urnes et donc à attendre son tour. La guerre et la violence n’ont jamais rien résolu.
Beaucoup d’Ivoiriens et plein de gens dans le monde entier ont été surpris de mon séjour de près de cinq mois au Golf Hôtel, en compagnie du Président de la République, Alassane Ouattara. Ils ont été surpris, parce qu’ils n’ont jamais cru à la réconciliation entre mon jeune frère Alassane et moi et certains prenaient un malin plaisir à alimenter cette situation de ni paix ni guerre dont ils souhaitaient sans doute profiter.
Le pardon de l’offense, le dépassement de soi et surtout l’amour de la patrie ont constitué le fil conducteur de mon comportement. L’amour- propre, disait le Sage de Yamoussoukro, n’a pas sa place, lorsqu’il y va de l’avenir d’un pays. La situation particulière que nous avons vécue au Golf, les soucis, les privations, ne sont rien par rapport à la vie de notre nation et je puis vous dire que je ne regrette pas un seul instant passé dans cette « prison » et je referai cette démarche si cela était à refaire.
Il suffit de voir l’évolution des choses dans notre pays depuis l’avènement de M. Alassane Ouattara, pour être convaincu de la justesse de l’action que j’ai menée.
La Côte d’Ivoire aujourd’hui est en marche : l’économie a repris, les affaires aussi et la croissance suivra. Une nouvelle ère s’ouvre à la Côte d’Ivoire. J’éprouve une fierté indicible d’avoir été l’un des acteurs essentiels de la construction de ce pays, de constater que notre pays est de nouveau fréquentable et revient prendre sa place dans le concert des nations.
En cet instant précis, me revient le proverbe Mombaï qui dit :
« Si du fond de la forêt, tu coupes du bois l’écho multiplie et amplifie tes efforts. »
En vérité je n’ai été qu’un modeste bûcheron.
Cependant, je suis heureux et fier de recevoir la distinction que vous m’offrez.
Je l’accepte avec bonheur et vous remercie de tout cœur.
Recueillis par TL
(…) J’ai déjà reçu dans ma vie, de nombreuses distinctions honorifiques. Toutefois, permettez-moi de vous dire que celle que la Fédération pour la Paix universelle me décerne aujourd’hui, me réjouit énormément et je l’accepte volontiers. Je tiens, en la recevant, à vous en remercier bien vivement.
Mon élévation au grade d’Ambassadeur de la Paix est en effet le couronnement d’une vie que j’ai consacrée à mettre en pratique de manière naturelle, les cinq principes universels que vous avez égrainés tantôt, Monsieur le Président de la section ivoirienne de la Fédération pour la Paix universelle en Côte d’Ivoire.
Le comportement que j’ai observé tout au long de ma vie et qui fait aujourd’hui, l’objet de cette distinction de votre part, s’appuie en réalité sur les enseignements du père fondateur de notre pays dont je suis un disciple.
Un adage veut que le temps soit la mesure de toute chose.D’autres diraient autrement, ce qui revient au même, qu’il faut laisser le temps au temps.
Vous savez sans doute que toute la vie de Félix Houphouët Boigny a été consacrée à la mise en œuvre des idéaux de paix, de dialogue, de tolérance et surtout de l’amour profond qu’il avait pour son pays, notre pays, la Côte d’Ivoire, notre bien à tous.
Je me suis convaincu très tôt que rien ne peut être construit sans la paix. Si chacun de nous, chaque Ivoirien, chaque Ivoirienne, faisait l’effort d’avoir un comportement de paix, il est certain que tous ces hommes, toutes ces femmes et tous ces enfants qui ont été fauchés prématurément, pendant cette période folle que nous avons vécue seraient encore avec nous.
Trop de gens donnent une définition restrictive à la démocratie. La démocratie est certes un système politique auquel ont adhéré la plupart des pays de ce vaste monde, mais elle est surtout une manière de vivre, de vivre en commun, en acceptant l’autre, tel qu’il est avec ses idées qu’on peut ne pas partager. Au niveau politique, elle consiste, lorsque l’on va à des élections, des élections justes et transparentes comme celles du second tour de 2010 dans notre pays, à accepter le verdict des urnes et donc à attendre son tour. La guerre et la violence n’ont jamais rien résolu.
Beaucoup d’Ivoiriens et plein de gens dans le monde entier ont été surpris de mon séjour de près de cinq mois au Golf Hôtel, en compagnie du Président de la République, Alassane Ouattara. Ils ont été surpris, parce qu’ils n’ont jamais cru à la réconciliation entre mon jeune frère Alassane et moi et certains prenaient un malin plaisir à alimenter cette situation de ni paix ni guerre dont ils souhaitaient sans doute profiter.
Le pardon de l’offense, le dépassement de soi et surtout l’amour de la patrie ont constitué le fil conducteur de mon comportement. L’amour- propre, disait le Sage de Yamoussoukro, n’a pas sa place, lorsqu’il y va de l’avenir d’un pays. La situation particulière que nous avons vécue au Golf, les soucis, les privations, ne sont rien par rapport à la vie de notre nation et je puis vous dire que je ne regrette pas un seul instant passé dans cette « prison » et je referai cette démarche si cela était à refaire.
Il suffit de voir l’évolution des choses dans notre pays depuis l’avènement de M. Alassane Ouattara, pour être convaincu de la justesse de l’action que j’ai menée.
La Côte d’Ivoire aujourd’hui est en marche : l’économie a repris, les affaires aussi et la croissance suivra. Une nouvelle ère s’ouvre à la Côte d’Ivoire. J’éprouve une fierté indicible d’avoir été l’un des acteurs essentiels de la construction de ce pays, de constater que notre pays est de nouveau fréquentable et revient prendre sa place dans le concert des nations.
En cet instant précis, me revient le proverbe Mombaï qui dit :
« Si du fond de la forêt, tu coupes du bois l’écho multiplie et amplifie tes efforts. »
En vérité je n’ai été qu’un modeste bûcheron.
Cependant, je suis heureux et fier de recevoir la distinction que vous m’offrez.
Je l’accepte avec bonheur et vous remercie de tout cœur.
Recueillis par TL