La Côte d’Ivoire parmi les pays les plus affectés au monde
Le ministère de la Santé et de la Lutte contre le sida a organisé récemment, en collaboration avec l’OMS, l’Unicef, le Pepfar, l’UNFPA, Onusida et JHU un atelier de restitution. Cette importante activité qui s’est déroulée au siège de l’Organisation sis à Abidjan est la suite d’une étude sur la vulnérabilité au sida et la réponse chez les adolescents et les jeunes en Côte d’Ivoire, réalisée par le gouvernement ivoirien et ses partenaires. Ainsi, 3,2 % des jeunes de 15 à 24 ans sont séropositifs, 100 % de 15 à 24 ans sont exposés au Vih, 82 % sont vulnérables, 43 % sont très vulnérables et 3 % sont extrêmement vulnérables. Les jeunes vulnérables sont essentiellement les filles de 20 à 24 ans, en milieu rural, en union et pauvres. Ceux qui sont très vulnérables sont les garçons de 20 à 24 ans ayant un niveau d’étude secondaire ou supérieur. La dernière tranche constituée par ceux qui sont d’extrême vulnérabilité concerne les garçons de 20 à 24 ans, non scolarisés, séparés ou divorcés. « Les données épidémiologiques disponibles montrent que les jeunes de 15 à 24 ans sont parmi les couches les plus touchées de la population et ils constituent la moitié des nouvelles infections. A cela, il faut ajouter les grossesses et les mariages précoces, les violences basées sur le genre », a déclaré la ministre N’Dri Yoman. L’Afrique subsaharienne continue de payer le plus lourd tribut au Vih. L’OMS y recense 68% de toutes les personnes vivant avec le virus et 70 % des nouvelles infections. « Avec une séroprévalence nationale de 3,4 %, la Côte d’Ivoire figure parmi les pays d’Afrique de l’Ouest les plus affectés par l’épidémie de VIH-Sida et est classée comme pays à épidémie généralisée », a rappelé pour sa part le représentant de l’OMS, Dr Yokouidé Allarangar. Tout en rappelant que les jeunes de 20 à 24 ans représentent plus de 34 % de la population ivoirienne, ce qui fait environ 7 millions de vies humaines, Mme Christina De Bruin, Représentante adjointe de l’Unicef en Côte d’Ivoire, a souligné que cette population-cible « ne possède pas toujours les informations, les compétences qu’il faut et n’a pas toujours accès aux services pour la prévention et la prise en charge d’une infection au VIH-Sida». Selon elle, la réponse à une question aussi complexe qu’est le VIH-Sida ne peut être efficace et durable que si les communautés de base, en particulier, les jeunes concernés sont impliquées. L’étude a également montré une forte féminisation de l’épidémie chez les 20 à 24 ans.
MARIE PAULE KOFFI
(Stagiaire)
Le ministère de la Santé et de la Lutte contre le sida a organisé récemment, en collaboration avec l’OMS, l’Unicef, le Pepfar, l’UNFPA, Onusida et JHU un atelier de restitution. Cette importante activité qui s’est déroulée au siège de l’Organisation sis à Abidjan est la suite d’une étude sur la vulnérabilité au sida et la réponse chez les adolescents et les jeunes en Côte d’Ivoire, réalisée par le gouvernement ivoirien et ses partenaires. Ainsi, 3,2 % des jeunes de 15 à 24 ans sont séropositifs, 100 % de 15 à 24 ans sont exposés au Vih, 82 % sont vulnérables, 43 % sont très vulnérables et 3 % sont extrêmement vulnérables. Les jeunes vulnérables sont essentiellement les filles de 20 à 24 ans, en milieu rural, en union et pauvres. Ceux qui sont très vulnérables sont les garçons de 20 à 24 ans ayant un niveau d’étude secondaire ou supérieur. La dernière tranche constituée par ceux qui sont d’extrême vulnérabilité concerne les garçons de 20 à 24 ans, non scolarisés, séparés ou divorcés. « Les données épidémiologiques disponibles montrent que les jeunes de 15 à 24 ans sont parmi les couches les plus touchées de la population et ils constituent la moitié des nouvelles infections. A cela, il faut ajouter les grossesses et les mariages précoces, les violences basées sur le genre », a déclaré la ministre N’Dri Yoman. L’Afrique subsaharienne continue de payer le plus lourd tribut au Vih. L’OMS y recense 68% de toutes les personnes vivant avec le virus et 70 % des nouvelles infections. « Avec une séroprévalence nationale de 3,4 %, la Côte d’Ivoire figure parmi les pays d’Afrique de l’Ouest les plus affectés par l’épidémie de VIH-Sida et est classée comme pays à épidémie généralisée », a rappelé pour sa part le représentant de l’OMS, Dr Yokouidé Allarangar. Tout en rappelant que les jeunes de 20 à 24 ans représentent plus de 34 % de la population ivoirienne, ce qui fait environ 7 millions de vies humaines, Mme Christina De Bruin, Représentante adjointe de l’Unicef en Côte d’Ivoire, a souligné que cette population-cible « ne possède pas toujours les informations, les compétences qu’il faut et n’a pas toujours accès aux services pour la prévention et la prise en charge d’une infection au VIH-Sida». Selon elle, la réponse à une question aussi complexe qu’est le VIH-Sida ne peut être efficace et durable que si les communautés de base, en particulier, les jeunes concernés sont impliquées. L’étude a également montré une forte féminisation de l’épidémie chez les 20 à 24 ans.
MARIE PAULE KOFFI
(Stagiaire)