Le dialogue ‘’républicain’’ entre le gouvernement et l’opposition va reprendre incessamment, après l’échec de la première tentative en novembre 2011. Il se susurre qu’il pourrait débuter à partir du 15 avril 2012. Pour ces échanges qui se feront surtout avec le Front populaire ivoirien (Fpi, ex-parti au pouvoir), le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, avait balisé le terrain lors de son interview télévisée avec les médias d’Etat ivoiriens (Rti et Fraternité matin), le 30 mars 2012. ‘’ ‘’Les pré-conditions, ça je ne l’accepterai pas !’’, avait-il averti. Avant même le démarrage de ce dialogue, des conditions ou préalables non encore officiels sont en passe de prendre le dessus sur la volonté ou l’intention de discuter. Au niveau du gouvernement comme au sein du parti de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, on récuse déjà des personnalités.
En clair, dans les camps du pouvoir et de l’opposition significative, on estime que certaines personnalités pourraient constituer un frein dans les pourparlers. C’est ainsi qu’au Fpi, on est contre une éventuelle présence aux négociations, d’Hamed Bakayoko (Ministre d’Etat-ministre de l’Intérieur), et d’Amadou Soumahoro (Conseiller spécial du Président de la République, chargé des affaires politiques, et secrétaire général par intérim du Rdr). Au premier, des responsables de la formation politique dirigée par Sylvain Miaka Oureto, reprochent d’avoir très vite refermé la porte du dialogue ouverte avec l’opposition par le chef de l’Etat le 29 septembre 2011. Pour eux, le ministre de l’Intérieur qui conduisait les négociations avait ‘’malicieusement’’ écarté le Fpi au profit de certains membres du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd, coalition de l’opposition), conduits par Coulibaly Gervais, l’ex-porte-parole de Laurent Gbagbo, et président de Cap-Udd. Les dirigeants du Fpi estiment par ailleurs qu’Hamed Bakayoko n’a pas accordé d’importance aux revendications du Fpi, transmises au chef de l’Etat. Au second, Amadou Soumahoro, le parti à la rose, le trouve belliqueux. Le Fpi estime qu’il tient régulièrement des propos durs à son encontre et que, par conséquent, il ne saurait être un acteur crédible du dialogue annoncé. Du côté du pouvoir en place, on a également des récriminations contre certains cadres de l’ancien parti présidentiel. On ne souhaite pas se retrouver en face de Laurent Akoun (Secrétaire général par intérim du Fpi), Koua Justin (Secrétaire national par intérim de la jeunesse du Fpi), Augustin Guéhoun (Secrétaire national du Fpi, chargé de la communication), et à un degré moindre, l’ex-ministre de la défense, Amani N’guessan Michel. En ce qui concerne Laurent Akoun, les tenants du pouvoir lui en veulent pour ses derniers discours ténus après son interpellation par la Direction de la surveillance du territoire (Dst), alors qu’il rentrait du Ghana. Ils jugent ces discours révoltants parce qu’incitant à la déstabilisation du régime au pouvoir. Relativement à Koua Justin, les hommes du Palais pensent qu’il n’est pas respectueux du chef de l’Etat, et qu’il est un extrémiste. C’est la même appréciation qu’ils ont d’Augustin Guéhoun. Quant à Amani N’guessan Michel, on lui reproche sa ‘’virulence verbale’’ et sa ‘’propension à fouler au pied, l’autorité du chef de l’Etat’’ alors qu’il a été ministre de la République. Comme on le constate, les deux camps, bien qu’ils ne parlent pas ouvertement de préalables, posent des réserves qui risquent de plomber une fois de plus, le dialogue républicain ‘’acte II’’.
BAMBA Idrissa
Légende : Le premier ministre Ahoussou Jeannot (à droite) et le gouvernement seront bientôt face à Miaka Oureto et le Fpi
En clair, dans les camps du pouvoir et de l’opposition significative, on estime que certaines personnalités pourraient constituer un frein dans les pourparlers. C’est ainsi qu’au Fpi, on est contre une éventuelle présence aux négociations, d’Hamed Bakayoko (Ministre d’Etat-ministre de l’Intérieur), et d’Amadou Soumahoro (Conseiller spécial du Président de la République, chargé des affaires politiques, et secrétaire général par intérim du Rdr). Au premier, des responsables de la formation politique dirigée par Sylvain Miaka Oureto, reprochent d’avoir très vite refermé la porte du dialogue ouverte avec l’opposition par le chef de l’Etat le 29 septembre 2011. Pour eux, le ministre de l’Intérieur qui conduisait les négociations avait ‘’malicieusement’’ écarté le Fpi au profit de certains membres du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd, coalition de l’opposition), conduits par Coulibaly Gervais, l’ex-porte-parole de Laurent Gbagbo, et président de Cap-Udd. Les dirigeants du Fpi estiment par ailleurs qu’Hamed Bakayoko n’a pas accordé d’importance aux revendications du Fpi, transmises au chef de l’Etat. Au second, Amadou Soumahoro, le parti à la rose, le trouve belliqueux. Le Fpi estime qu’il tient régulièrement des propos durs à son encontre et que, par conséquent, il ne saurait être un acteur crédible du dialogue annoncé. Du côté du pouvoir en place, on a également des récriminations contre certains cadres de l’ancien parti présidentiel. On ne souhaite pas se retrouver en face de Laurent Akoun (Secrétaire général par intérim du Fpi), Koua Justin (Secrétaire national par intérim de la jeunesse du Fpi), Augustin Guéhoun (Secrétaire national du Fpi, chargé de la communication), et à un degré moindre, l’ex-ministre de la défense, Amani N’guessan Michel. En ce qui concerne Laurent Akoun, les tenants du pouvoir lui en veulent pour ses derniers discours ténus après son interpellation par la Direction de la surveillance du territoire (Dst), alors qu’il rentrait du Ghana. Ils jugent ces discours révoltants parce qu’incitant à la déstabilisation du régime au pouvoir. Relativement à Koua Justin, les hommes du Palais pensent qu’il n’est pas respectueux du chef de l’Etat, et qu’il est un extrémiste. C’est la même appréciation qu’ils ont d’Augustin Guéhoun. Quant à Amani N’guessan Michel, on lui reproche sa ‘’virulence verbale’’ et sa ‘’propension à fouler au pied, l’autorité du chef de l’Etat’’ alors qu’il a été ministre de la République. Comme on le constate, les deux camps, bien qu’ils ne parlent pas ouvertement de préalables, posent des réserves qui risquent de plomber une fois de plus, le dialogue républicain ‘’acte II’’.
BAMBA Idrissa
Légende : Le premier ministre Ahoussou Jeannot (à droite) et le gouvernement seront bientôt face à Miaka Oureto et le Fpi