Addis Abéba - Le Président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, a appris avec une profonde tristesse le décès, à Alger, hier 11 avril 2012, de Monsieur Ahmed BEN BELLA, premier Président de la République algérienne démocratique et populaire. L’Union africaine partage pleinement le deuil de l’Algérie.
Le Président BEN BELLA a consacré l’essentiel de sa vie au combat pour la libération de son
pays, pour lequel il a consenti d’immenses sacrifices. Il s’est engagé très tôt dans la lutte
anticoloniale, qui trouvera son épilogue dans l’accession à l’indépendance de l’Algérie, en
juillet 1962.
Dans la vision du Président Ahmed BEN BELLA, la libération de l’Algérie ne pouvait être complète qu’à la condition que l’ensemble du continent fût également débarrassé du joug
de la domination étrangère et raciale. Aussi lors de sa participation au Sommet constitutif
de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), à Addis Abéba, en mai 1963, exhorta‐t‐il ses
pairs africains à « mourir un peu, sinon totalement », pour parachever l’oeuvre de
décolonisation et mener à bien la lutte contre l’Apartheid et la discrimination raciale. Dans
ce contexte, il fut un fervent partisan de l’unité africaine, animé qu’il était de la conviction
que sans unité l’Afrique ne pouvait répondre à l’exigence du recouvrement de sa liberté et
de sa dignité.
L’engagement de l’ancien Président BEN BELLA en faveur de la cause panafricaine n’a
jamais cessé. C’est ainsi qu’en 2007, il accepta, à la demande de M. Alpha Oumar Konaré,
alors Président de la Commission, de prendre la tête du Groupe des Sages de l’UA, un des
piliers de l’Architecture africaine de paix et de sécurité, chargé notamment d’appuyer les
efforts de prévention des conflits sur le continent. Dans son message à l’occasion de la
cérémonie d’installation du Groupe, à Addis Abéba, le 18 décembre 2007, l’ancien
Président BEN BELLA, après avoir évoqué la date fondatrice du 25 mai 1963 et les souvenirs
vivaces qui lui revenaient à l’esprit, en voyant défiler les visages de ses pairs disparus, fit le
serment d’accomplir la mission dont il fut alors chargé « avec le sens le plus élevé du devoir
et avec toute l’intégrité qui s’attache à notre engagement de toujours envers l’Afrique et les
peuples du continent». Avec le sens de l’histoire et du devoir qui le caractérisait, il ajouta ce
qui suit: « Au nom de mes compagnons, je voudrais déclarer que cette mission, nous la concevons comme une responsabilité et une charge, et que nous ambitionnons de
l’assumer, avec toute notre énergie, envers les peuples africains qui aspirent tous à la paix,
à la sécurité et à la stabilité ».
De fait, malgré son âge avancé et une santé fragile, l’ancien Président BEN BELLA n’a
ménagé ni sa peine ni son énergie pour s’acquitter de cette nouvelle responsabilité. A ce
titre, il participa à plusieurs réunions du Groupe, notamment à Addis Abéba, où il retourna
pour la première fois, en 2008, depuis le Sommet de l’OUA de mai 1963. Il saisit cette
opportunité pour se rendre à Africa Hall, où lui‐même et les dirigeants africains de
l’époque signèrent la Charte de l’OUA. Ce « pèlerinage », il l’accomplit non seulement en
souvenir d’une étape majeure du Panafricanisme, mais aussi en hommage à ses pairs
disparus.
Sur le terrain, et sous l’autorité du Président BEN BELLA, le Groupe des Sages a effectué
plusieurs missions dans des pays et régions affectés par des tensions et des conflits,
s’employant à faciliter le dialogue et à convaincre tous les acteurs concernés à emprunter,
de manière résolue et durable, la voie de la paix et de la sécurité partagées entre toutes les
filles et tous les fils de l’Afrique. De même, dans le cadre de son mandat de prévention des
conflits, le Groupe a lancé plusieurs réflexions thématiques, en particulier sur les différends
et la violence liés aux élections, au regard des défis auxquels continent d’être confrontés
les processus de démocratisation sur le continent, ainsi que sur la question de la justice et
de la réconciliation, dans le contexte des situations post‐conflit et des délicats arbitrages
qu’elles imposent.
Avec la mort d’Ahmed BEN BELLA, disparaît le dernier Père Fondateur de l’OUA. Alors que
l’Afrique, malgré les avancées accomplies en un peu plus d’un demi‐siècle d’indépendance,
reste confrontée à des défis multiples, la personnalité de l’ancien Président BEN BELLA, son
sens du devoir et sa détermination doivent inspirer les générations actuelles dans leur
combat pour une Afrique meilleure, où l’étendard de la démocratie et de la liberté doit
être porté plus loin, plus haut, car étant le prolongement fort naturel de la lutte pour
l’indépendance et la dignité dont lui‐même et les autres fondateurs de l’OUA furent les
grands dirigeants.
En cette triste occasion, le Président de la Commission présente les condoléances de l’UA
et les siennes propres à la famille de l’illustre disparu, ainsi qu’au peuple et au
Gouvernement algériens. Il les assure de la solidarité de l’UA, et reste convaincu que
l’Algérie, qui célébrera dans quelques semaines le cinquantenaire de son accession à
l’indépendance, continuera, dans son action africaine, à faire fructifier l’héritage du combat
mené par le Président BEN BELLA et les nobles principes au service desquels il a consacré sa vie.
Les membres du Groupe des Sages, le Commissaire à la Paix et à la Sécurité et l’ensemble
des cadres et personnels du Département Paix et Sécurité, qui ont eu le privilège de
travailler étroitement avec le Grand Disparu, ainsi que tous les membres et agents de la
Commission, s’associent pleinement à cette modeste évocation de la vie et de l’oeuvre du
Président Ahmed BEN BELLA et s’inclinent avec émotion devant sa mémoire.
Le Président BEN BELLA a consacré l’essentiel de sa vie au combat pour la libération de son
pays, pour lequel il a consenti d’immenses sacrifices. Il s’est engagé très tôt dans la lutte
anticoloniale, qui trouvera son épilogue dans l’accession à l’indépendance de l’Algérie, en
juillet 1962.
Dans la vision du Président Ahmed BEN BELLA, la libération de l’Algérie ne pouvait être complète qu’à la condition que l’ensemble du continent fût également débarrassé du joug
de la domination étrangère et raciale. Aussi lors de sa participation au Sommet constitutif
de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), à Addis Abéba, en mai 1963, exhorta‐t‐il ses
pairs africains à « mourir un peu, sinon totalement », pour parachever l’oeuvre de
décolonisation et mener à bien la lutte contre l’Apartheid et la discrimination raciale. Dans
ce contexte, il fut un fervent partisan de l’unité africaine, animé qu’il était de la conviction
que sans unité l’Afrique ne pouvait répondre à l’exigence du recouvrement de sa liberté et
de sa dignité.
L’engagement de l’ancien Président BEN BELLA en faveur de la cause panafricaine n’a
jamais cessé. C’est ainsi qu’en 2007, il accepta, à la demande de M. Alpha Oumar Konaré,
alors Président de la Commission, de prendre la tête du Groupe des Sages de l’UA, un des
piliers de l’Architecture africaine de paix et de sécurité, chargé notamment d’appuyer les
efforts de prévention des conflits sur le continent. Dans son message à l’occasion de la
cérémonie d’installation du Groupe, à Addis Abéba, le 18 décembre 2007, l’ancien
Président BEN BELLA, après avoir évoqué la date fondatrice du 25 mai 1963 et les souvenirs
vivaces qui lui revenaient à l’esprit, en voyant défiler les visages de ses pairs disparus, fit le
serment d’accomplir la mission dont il fut alors chargé « avec le sens le plus élevé du devoir
et avec toute l’intégrité qui s’attache à notre engagement de toujours envers l’Afrique et les
peuples du continent». Avec le sens de l’histoire et du devoir qui le caractérisait, il ajouta ce
qui suit: « Au nom de mes compagnons, je voudrais déclarer que cette mission, nous la concevons comme une responsabilité et une charge, et que nous ambitionnons de
l’assumer, avec toute notre énergie, envers les peuples africains qui aspirent tous à la paix,
à la sécurité et à la stabilité ».
De fait, malgré son âge avancé et une santé fragile, l’ancien Président BEN BELLA n’a
ménagé ni sa peine ni son énergie pour s’acquitter de cette nouvelle responsabilité. A ce
titre, il participa à plusieurs réunions du Groupe, notamment à Addis Abéba, où il retourna
pour la première fois, en 2008, depuis le Sommet de l’OUA de mai 1963. Il saisit cette
opportunité pour se rendre à Africa Hall, où lui‐même et les dirigeants africains de
l’époque signèrent la Charte de l’OUA. Ce « pèlerinage », il l’accomplit non seulement en
souvenir d’une étape majeure du Panafricanisme, mais aussi en hommage à ses pairs
disparus.
Sur le terrain, et sous l’autorité du Président BEN BELLA, le Groupe des Sages a effectué
plusieurs missions dans des pays et régions affectés par des tensions et des conflits,
s’employant à faciliter le dialogue et à convaincre tous les acteurs concernés à emprunter,
de manière résolue et durable, la voie de la paix et de la sécurité partagées entre toutes les
filles et tous les fils de l’Afrique. De même, dans le cadre de son mandat de prévention des
conflits, le Groupe a lancé plusieurs réflexions thématiques, en particulier sur les différends
et la violence liés aux élections, au regard des défis auxquels continent d’être confrontés
les processus de démocratisation sur le continent, ainsi que sur la question de la justice et
de la réconciliation, dans le contexte des situations post‐conflit et des délicats arbitrages
qu’elles imposent.
Avec la mort d’Ahmed BEN BELLA, disparaît le dernier Père Fondateur de l’OUA. Alors que
l’Afrique, malgré les avancées accomplies en un peu plus d’un demi‐siècle d’indépendance,
reste confrontée à des défis multiples, la personnalité de l’ancien Président BEN BELLA, son
sens du devoir et sa détermination doivent inspirer les générations actuelles dans leur
combat pour une Afrique meilleure, où l’étendard de la démocratie et de la liberté doit
être porté plus loin, plus haut, car étant le prolongement fort naturel de la lutte pour
l’indépendance et la dignité dont lui‐même et les autres fondateurs de l’OUA furent les
grands dirigeants.
En cette triste occasion, le Président de la Commission présente les condoléances de l’UA
et les siennes propres à la famille de l’illustre disparu, ainsi qu’au peuple et au
Gouvernement algériens. Il les assure de la solidarité de l’UA, et reste convaincu que
l’Algérie, qui célébrera dans quelques semaines le cinquantenaire de son accession à
l’indépendance, continuera, dans son action africaine, à faire fructifier l’héritage du combat
mené par le Président BEN BELLA et les nobles principes au service desquels il a consacré sa vie.
Les membres du Groupe des Sages, le Commissaire à la Paix et à la Sécurité et l’ensemble
des cadres et personnels du Département Paix et Sécurité, qui ont eu le privilège de
travailler étroitement avec le Grand Disparu, ainsi que tous les membres et agents de la
Commission, s’associent pleinement à cette modeste évocation de la vie et de l’oeuvre du
Président Ahmed BEN BELLA et s’inclinent avec émotion devant sa mémoire.