Les obsèques du professeur Bottey Bernard Zadi Zaourou se sont ouvertes le jeudi 12 avril 2012, par une veillée académique au GRTO (Groupe de recherche sur la tradition orale) sis à Cocody-Danga. C’est par une procession, qui a débuté à l’Université de Cocody non loin du Chu, que les universitaires, hommes de culture, les artistes et les étudiants de Côte d’Ivoire ont rendu un vibrant hommage à l’illustre disparu. Selon Pr.
Sidibé Valy, Dg de l’ENS (Ecole normale supérieure), Zadi Zaourou était un homme qui cumulait les qualités d’humilité, de cohérence et de simplicité. Son enseignement, précise-t-il, était «l’œil, la tignasse et la termitière qui forment le Didiga». Le professeur Barthélémy Kotchi, président de l’Ascad (Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines) a, quant à lui, rappelé que “l’amitié fraternelle” qui le lie à Zadi Zaourou date de l’année 1965. C’est-à-dire, lors du passage de Zadi à Toulouse (France) après sa sortie de la prison de Dimbokro. “Les premiers étudiants de Bernard Zadi pourront témoigner de la valeur de ses cours qui sortent du néant. A cette époque, la formation que nous donnions n’était pas que livresque, mais aussi pratique, syndicale et politique. (...) Alors qu’avec le concours de Bernard, le département était pour ainsi dire le phare de la faculté des Lettres, parce que nous diffusions de la science et la politique raisonnée.
Par ailleurs, une des grandes qualités de Bernard, c’est d’avoir su rester jeune, attrayant et cordial”, a témoigné le président de l’Ascad. Le témoignage du journaliste ivoirien, feu Noël X Ebony a été très édifiant pour cerner la quintescence de l’homme de culture, Zadi Zaourou. A l’en croire, le professeur Zadi Zaourou, le Maître comme l’appelaient ses disciples, était un créateur unique. “Zadi Zaourou est un roman grandeur nature qui s’écrivait avec des personnages vivants”, avait témoigné Noël X Ebony peu de temps avant sa mort, a-t-on entendu. “Zadi a opéré une véritable révolution dans la conscience collective”, a clamé Hélène Négbesso, compagnon de lutte de Zadi Zaourou à l’USD (Union des Socio-démocrates). Parti politique, dira-t-elle, qu’il a créé et qu’il a dirigé pendant sept ans (1993-2000). Pour elle, le défunt était un homme politique engagé, un philosophe (marxiste) et un syndicaliste (membre fondateur du Syndicat national des enseignants du supérieur – Synares). “Zadi avait trois maîtres à savoir Harris Mémel Foté, Amon Tano Désiré et Aimé Césaire”, a-t-elle révélé. Étaient présents à cette veillée académique, entre autres, le professeur Henriette Dagri Diabaté, Grande Chancellière, les professeurs Séry Bailly et Bléou Martin, les Reines Mères et la chorale Vox Christi de Cocody.
Patrick Krou
Sidibé Valy, Dg de l’ENS (Ecole normale supérieure), Zadi Zaourou était un homme qui cumulait les qualités d’humilité, de cohérence et de simplicité. Son enseignement, précise-t-il, était «l’œil, la tignasse et la termitière qui forment le Didiga». Le professeur Barthélémy Kotchi, président de l’Ascad (Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines) a, quant à lui, rappelé que “l’amitié fraternelle” qui le lie à Zadi Zaourou date de l’année 1965. C’est-à-dire, lors du passage de Zadi à Toulouse (France) après sa sortie de la prison de Dimbokro. “Les premiers étudiants de Bernard Zadi pourront témoigner de la valeur de ses cours qui sortent du néant. A cette époque, la formation que nous donnions n’était pas que livresque, mais aussi pratique, syndicale et politique. (...) Alors qu’avec le concours de Bernard, le département était pour ainsi dire le phare de la faculté des Lettres, parce que nous diffusions de la science et la politique raisonnée.
Par ailleurs, une des grandes qualités de Bernard, c’est d’avoir su rester jeune, attrayant et cordial”, a témoigné le président de l’Ascad. Le témoignage du journaliste ivoirien, feu Noël X Ebony a été très édifiant pour cerner la quintescence de l’homme de culture, Zadi Zaourou. A l’en croire, le professeur Zadi Zaourou, le Maître comme l’appelaient ses disciples, était un créateur unique. “Zadi Zaourou est un roman grandeur nature qui s’écrivait avec des personnages vivants”, avait témoigné Noël X Ebony peu de temps avant sa mort, a-t-on entendu. “Zadi a opéré une véritable révolution dans la conscience collective”, a clamé Hélène Négbesso, compagnon de lutte de Zadi Zaourou à l’USD (Union des Socio-démocrates). Parti politique, dira-t-elle, qu’il a créé et qu’il a dirigé pendant sept ans (1993-2000). Pour elle, le défunt était un homme politique engagé, un philosophe (marxiste) et un syndicaliste (membre fondateur du Syndicat national des enseignants du supérieur – Synares). “Zadi avait trois maîtres à savoir Harris Mémel Foté, Amon Tano Désiré et Aimé Césaire”, a-t-elle révélé. Étaient présents à cette veillée académique, entre autres, le professeur Henriette Dagri Diabaté, Grande Chancellière, les professeurs Séry Bailly et Bléou Martin, les Reines Mères et la chorale Vox Christi de Cocody.
Patrick Krou