Les disciples du Père du « Didiga », Bernard Zadi Zaourou lui ont rendu un hommage sobre et solennel digne de son rang. C'était le jeudi dernier sur l'esplanade du CNRTO (Centre National de Recherches sur Tradition Orale) à Cocody Danga. Responsables académiques des universités de Cocody, Bouaké, l'Ens, de l'Insaac se sont mobilisés en nombre pour rendre un vibrant et dernier hommage au formateur qui fut l'un des premiers enseignants noirs de l'Université de Cocody. Et cela, en présence de la grande chancelière, Henriette Dagri-Diabaté, du président du Conseil économique et social, Marcel Zadi Kessy et de bien d'autres personnalités politiques administratives et universitaires. La cérémonie qui a démarré par une procession ou marche au flambeau, a conduit la foule venue rendre hommage au Maître Zadi de l'entrée de l'Université de Cocody, côté CHU, jusqu'au CNRTO. Après une marche au flambeau pour certains avec des bougies allumées, pour d'autres avec des torches, dans l'émotion et le recueillement, c'est l'esplanade du CNRTO qui accueille les adeptes de l'illustre disparu. Massés dans la grande cour du CNRTO, situé à Cocody, les enseignants de l'Université de Cocody, le monde universitaire ivoirien en général et les étudiants en particulier ont fait des témoignages émouvants sur la vie de celui dont, tous, à l'unanimité, ont salué les qualités intellectuelles insoupçonnées et l'humanisme sans limite. « Zadi Zaourou reste une étoffe exceptionnelle pour le monde universitaire ivoirien et même africain. Ceux qu'il a formés, pérenniseront son immense œuvre » a indiqué le chef du département des Lettres Modernes de l'Université de Cocody, Koffi Léon. De son côté, le Pr. Kotchy Barthélémy a dit, à travers des témoignages et anecdotes, toutes les qualités de ce grand universitaire que fut Bottey Zadi. « Zadi a charrié toute une génération qui lut en lui un modèle et il a contribué à la formation de nombreux disciples qui d'ailleurs prolongeront son immense héritage aussi artistique que littéraire qu'il laisse à la postérité », a-t-il dit, d'une voix étreinte d'émotion.
Moussa Keita
Moussa Keita