Un drame à relents amoureux a été enregistré dans la matinée du dimanche 15 avril 2012 dans le département d’Abengourou. Dans la sous-préfecture d’Ebilassokro, un planteur, apparemment ivre de jalousie, a tiré sur sa femme. Au moment où nous mettions sous presse, la victime luttait contre la mort, quand le mari en question est porté disparu. Selon les informations recueillis sur place, cela fait un peu plus de deux ans que dame Yapi J, 32 ans, après un premier mariage sans succès, s’est entiché du nommé Baba Kan qui lui a 28 ans. Malgré la différence d’âge entre la femme et son mari qui est plus jeune, le couple file apparemment le parfait amour. En tout cas, nos sources notent que le jeune planteur a même adopté l’enfant de dame Yapi, né de sa première relation. Ces dernières semaines pourtant, la situation du couple va fortement se dégrader. Malheureusement. C’est que Baba Kan soupçonne sérieusement sa femme de le tromper avec un autre homme. Sur quelles bases fonde-t-il ses convictions ? Lui seul le sait. En tout cas, il n’a de cesse de harceler sa conjointe de questions. Les explications et autres justifications que donne Yapi ne le satisfont pas apparemment. Aussi, dans la matinée du dimanche 15 avril dernier, il prend une grave décision. De fait, alors que sa femme est au champ, il s’arme d’un fusil de calibre 12 et l’y rejoint. Sur place dans la plantation, il soumet à nouveau sa conjointe à un interrogatoire. A l’évidence, la tension monte très vite. Aussi, sans autre forme de procès, le planteur met en joue sa femme et la crible de balles à bout portant. Atteinte en pleine poitrine, l’infortunée, dans un cri de douleur, s’écroule. Baba Kan prend alors la fuite dans la broussaille. Puis, un peu plus tard, on entend un second coup de feu. S’est-il suicidé ? Nul le sait au moment nous mettions sous presse. La femme, elle, est découverte peu après par d’autres planteurs et évacuée au Chr d’Abengourou. Mais dans ladite structure sanitaire, son cas est jugé très préoccupant. Aussi a-t-elle été évacuée dans un centre mieux équipé à Abidjan. La brigade de gendarmerie d’Ebilassokro alertée, a ouvert une enquête pour retrouver le planteur indélicat qui demeure introuvable. La femme, elle, lutte toujours contre la mort.
Zéphirin NANGO
Zéphirin NANGO