Maurice Bandaman, grand prix littéraire d’Afrique noire, a organisé une cérémonie de dédicace de son dernier roman «L’Eternel amour», hier, à la Bibliothèque nationale au Plateau. Ce roman de 216 pages est constitué de 3 parties et de 16 chapitres. «L’éternel amour» est une quête initiatique comme Kayadara de Amadou Hampaté Bâ. C’est une histoire d’amour ordinaire qui finit par prendre l’allure d’une reconquête de soi. Adama revenu de son aventure à la Mecque très riche, renonce à se venger de son ami qui lui avait arraché sa belle et rayonnante femme Awa parce que fortuné et célèbre. En réalité, c’est parce que Adama s’est métamorphosé au cours de son aventure. Il est revenu aveugle et castré. «Il ne peut plus être troublé. La perte de la vue lui a enlevé le sens de la convoitise. Il ne voit plus sa Awa pour être troublé. Il est castré. Il n’y a plus que son cœur qui pouvait être en érection et il voit avec les yeux de son cœur». En Adama, l’amour charnel par une sorte d’alchimie se mue en un amour idéalisé, altruiste, désintéressé qui permet d’ouvrir le cœur aux autres : «En lui, tout est beauté» disait Maurice Bandaman. C’est un amour qui appelle à l’humilité et qui conduit à l’éclosion des sentiments les plus positifs enfouis en chacun. A preuve, Adama est généreux et partage sa fortune avec les autres. Car la lumière de «L’amour éternel» réchauffe désormais ses sentiments pour Awa, pour Warifatchè, pour sa communauté, pour son pays. "L’Eternel amour" est un roman plein de symboles et d’enseignements, qui invite à l’amour entre les peuples. Le roman est paru chez Sésame édition (2012).
François Konan
François Konan