"Je peux vous assurer que personne ne sera protégé", a affirmé le président Alassane Ouattara, le 17 avril 2012, devant Osange Silou-Kieffer et Reporters sans frontières, au terme de leur visite à Abidjan.
Présents dans la capitale économique ivoirienne pour marquer le huitième anniversaire de l'enlèvement du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer (http://fr.rsf.org/cote-d-ivoire-huit-ans-sans-reponse-ca-suffit-16-04-2012,42313.html), son épouse et Reporters sans frontières ont fait part au chef de l'Etat de leur inquiétude concernant l'avancement de l'enquête et ont demandé aux plus hautes autorités ivoiriennes de confirmer leur volonté de faire la lumière sur cette affaire. Un an après le changement de pouvoir, en avril 2011, ils considèrent que le dossier n'avance pas suffisamment vite et ne bénéficie pas des moyens et de la volonté politique nécessaires.
La famille du journaliste et Reporters sans frontières ont certes pris acte de l'absence d'obstacles opposés au travail du juge d'instruction français lorsque celui-ci se rend en Côte d'Ivoire, mais ils en demandent davantage et plaident pour une réelle coopération entre les justices des deux pays. Ils demandent surtout que la partie ivoirienne engage des moyens et conduise ses propres enquêtes, de manière à ce que le dossier puisse continuer d'avancer même entre les séjours sur place du juge français.
Dans cette perspective, Osange Silou-Kieffer et Reporters sans frontières ont appelé les autorités à :
- Mettre en place une commission d'enquête spéciale ou une cellule commune d'instruction avec le juge d'instruction français.
- Réactiver le comité de suivi qui avait été mis en place en 2004 entre les ambassades de France, du Canada et le ministère de la Justice.
- Faire en sorte que les personnes citées dans le dossier soient interrogées à nouveau, dans les meilleures conditions possibles, jusqu'à la révélation de la vérité.
Les autorités ivoiriennes se sont montrées favorables à ces propositions. Les services du Premier ministre et de la ministre déléguée à la Justice doivent y travailler avec le bâtonnier et avocat des parties civiles, Me Joachim Bile-Aka, ainsi qu'avec le juge d'instruction français, Patrick Ramaël.
Lire l'article paru sur Libération.fr le 17 avril 2012, intitulé "Disparition de Guy-André Kieffer : huit ans après, l'enquête patine" : http://www.liberation.fr/monde/2012/04/18/disparition-de-guy-andre-kieffer-huit-ans-apres-l-enquete-patine_812394
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Pendant leur mission à Abidjan, du 14 au 17 avril 2012, Osange Silou-Kieffer et Ambroise Pierre, responsable du Bureau Afrique de Reporters sans frontières, ont été reçus en audience par le chef de l'Etat, mais aussi par le Premier ministre et Garde des Sceaux, Jeannot Ahoussou-Kouadio, accompagné de la ministre déléguée à la Justice, Loma Cissé Matto. Ils se sont également entretenus avec le ministre de la Communication, Souleïmane Coty Diakité, le bâtonnier Joachim Bile-Aka, et les ambassadeurs de France et du Canada. Ils ont rencontré les directeurs généraux de la Radio-Télévision Ivoirienne (RTI) et du quotidien public Fraternité Matin, ainsi que de nombreux journalistes ivoiriens. Le représentant de Reporters sans frontières a également été reçu par le secrétaire général du Conseil national de la presse (CNP, organe de régulation) et par la porte-parole du ministère de l'Intérieur, Nina Bintou Touré.
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Présents dans la capitale économique ivoirienne pour marquer le huitième anniversaire de l'enlèvement du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer (http://fr.rsf.org/cote-d-ivoire-huit-ans-sans-reponse-ca-suffit-16-04-2012,42313.html), son épouse et Reporters sans frontières ont fait part au chef de l'Etat de leur inquiétude concernant l'avancement de l'enquête et ont demandé aux plus hautes autorités ivoiriennes de confirmer leur volonté de faire la lumière sur cette affaire. Un an après le changement de pouvoir, en avril 2011, ils considèrent que le dossier n'avance pas suffisamment vite et ne bénéficie pas des moyens et de la volonté politique nécessaires.
La famille du journaliste et Reporters sans frontières ont certes pris acte de l'absence d'obstacles opposés au travail du juge d'instruction français lorsque celui-ci se rend en Côte d'Ivoire, mais ils en demandent davantage et plaident pour une réelle coopération entre les justices des deux pays. Ils demandent surtout que la partie ivoirienne engage des moyens et conduise ses propres enquêtes, de manière à ce que le dossier puisse continuer d'avancer même entre les séjours sur place du juge français.
Dans cette perspective, Osange Silou-Kieffer et Reporters sans frontières ont appelé les autorités à :
- Mettre en place une commission d'enquête spéciale ou une cellule commune d'instruction avec le juge d'instruction français.
- Réactiver le comité de suivi qui avait été mis en place en 2004 entre les ambassades de France, du Canada et le ministère de la Justice.
- Faire en sorte que les personnes citées dans le dossier soient interrogées à nouveau, dans les meilleures conditions possibles, jusqu'à la révélation de la vérité.
Les autorités ivoiriennes se sont montrées favorables à ces propositions. Les services du Premier ministre et de la ministre déléguée à la Justice doivent y travailler avec le bâtonnier et avocat des parties civiles, Me Joachim Bile-Aka, ainsi qu'avec le juge d'instruction français, Patrick Ramaël.
Lire l'article paru sur Libération.fr le 17 avril 2012, intitulé "Disparition de Guy-André Kieffer : huit ans après, l'enquête patine" : http://www.liberation.fr/monde/2012/04/18/disparition-de-guy-andre-kieffer-huit-ans-apres-l-enquete-patine_812394
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Pendant leur mission à Abidjan, du 14 au 17 avril 2012, Osange Silou-Kieffer et Ambroise Pierre, responsable du Bureau Afrique de Reporters sans frontières, ont été reçus en audience par le chef de l'Etat, mais aussi par le Premier ministre et Garde des Sceaux, Jeannot Ahoussou-Kouadio, accompagné de la ministre déléguée à la Justice, Loma Cissé Matto. Ils se sont également entretenus avec le ministre de la Communication, Souleïmane Coty Diakité, le bâtonnier Joachim Bile-Aka, et les ambassadeurs de France et du Canada. Ils ont rencontré les directeurs généraux de la Radio-Télévision Ivoirienne (RTI) et du quotidien public Fraternité Matin, ainsi que de nombreux journalistes ivoiriens. Le représentant de Reporters sans frontières a également été reçu par le secrétaire général du Conseil national de la presse (CNP, organe de régulation) et par la porte-parole du ministère de l'Intérieur, Nina Bintou Touré.
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