Les membres de la Commission électorale indépendante sont à Grand Bassam depuis le mercredi 18 avril 2012 pour une évaluation interne du processus électoral. Un atelier qui intervient après les élections présidentielles et législatives de 2010/2011 organisée par l’institution. C’est un atelier qui fera le bilan de la Cei mais aussi la critique interne sur ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été durant les différents processus. Une occasion que n’ont pas manquée les partenaires internationaux notamment l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) à travers la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (Ifes), une Ong américaine créée en 1987 et basée à Washington DC. Son directeur pays Corneille Nangaa, a indiqué ce qu’il attendait de cet atelier d’évaluation. «Nous pensons que cet atelier est d’autant plus important qu’il permettra à la Cei de faire un bilan critique et objectif du processus des élections de sortie de crise, d’en identifier les forces et les faiblesses et d’en dégager des recommandations pertinentes et courageuses pour le cycle électoral prochain », a dit le directeur-pays. Pour sa part, le représentant de l’Usaid a exprimé la disponibilité du gouvernement américain à accompagner la Cei, dès lors que cet appui contribue à l’émergence de la démocratie et de la bonne gouvernance. Toutefois, il a émis le vœu de voir la Cei fonctionner sur des fonds propres. Il a également suggéré la publication rapide des résultats afin de rassurer les populations. Youssouf Bakayoko dans son allocution d’ouverture a fait le tour d’horizon du travail abattu par la Cei jusqu’aux dernières législatives. Un parcours parsemé d’embuches, a-t-il relaté. Avant de situer l’enjeu de cet atelier, il s’est voulu critique à l’endroit des pourfendeurs de l’institution qu’il dirige : ‘’J’entends encore trop souvent les récriminations des professionnels de l’insatisfaction qui nous prédisent un avenir inquiétant. (…) Mais la Cei travaille, travaille et travaille’’. L’atelier qui a dégagé cinq commissions de travail prend fin vendredi.
S. Débailly
S. Débailly
