Le Pr Bernard Zadi Zaourou aimait beaucoup l'art. Il n'y avait donc pas meilleur moyen, de perpétuer sa mémoire, que ce qui le passionnait et pour lequel, il avait consacré l'essentiel de son énergie, même dans sa maladie. Mercredi nuit, autour de 22h, écrivains, musiciens, danseurs, peintres, écrivains, dramaturges, comédiens, universitaires et aussi éminentes personnalités dont M. Maurice Bandaman, Ministre de la Culture et de la Francophonie, et M. Charles Konan Banny, Président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, se sont retrouvés dans l'enceinte de l'Insaac (Institut Supérieur des Arts et de l'Action culturelle), à Cocody, pour magnifier l'illustre disparu. Et tout avait été réuni, pour que la soirée, qui s'est poursuivie jusqu'à l'aube, soit à la dimension de l'homme fut Bernard Zadi Zaourou : podium avec un orchestre, le tambour-parleur en pays bété, et surtout des portraits de l'écrivain poète, réalisés par Mathilde Moro et accrochés sur des cimaises autour d'une termitière.
Une scénographie, qui traduit l'esprit artistique de Bernard Zadi Zaourou. La termitière, comme l'a si bien rappelé Tiburce Koffi, étant le manifeste du didiga, le théâtre de Bernard Zadi Zaourou. « Ce soir, nous ne sommes pas là pour pleurer même si nos cœurs sont meurtris, mais plutôt pour magnifier un homme qui a marqué sa vie de son empreinte », avait prévenu Tiburce Koffi, directeur de l'Insaac.
Face à la famille Zadi (les frères et sœurs du défunt, sa veuve, ses enfants…) conduite par Eugène Zadi, cadet de Bernard Zadi Zaourou, en l'absence de leur aîné, le Président Zadi Marcel Kessy, des monstres sacrés du théâtre en Côte d'Ivoire, Bitty Moro, Diallo Ticouaï ont, à travers des récitals de poème, louer les immenses qualités humaines et intellectuelles de Bernard Zadi Zaourou. Les étudiants de l'Insaac ont aussi revisité, via des prestations artistiques (musicales et théâtrales), des œuvres du Pr Bernard Zadi Zaourou, notamment « La tignasse » ou encore « La guerre des femmes ». On s'est également souvenu, entre deux hommages, des mélodies du dodo, l'arc musical que Zadi Zaourou affectionnait tant et maniait avec dextérité. Pour ces hommes et ces femmes, cette nuit-là, animée par Georges Benson, ne fut pas longue. Elle a plutôt rappelé à tous et à toutes, combien le Pr Zadi était précieux. Comme l'attestent les témoignages émouvants du ministre Maurice Bandaman et de Me Pacéré Titinga, venu spécialement du Burkina Faso. Le premier a, rappelé, d'une voix étreinte d'émotion, comment le Pr Zadi, qui fut son professeur de Poésie et de Stylistique dès la licence, lui a donné sur la fac, l'envie d'enseigner. Le second a, lui, confié que le Pr Zadi est celui qui a forgé sa personnalité, humainement et intellectuellement, avant d'offrir symboliquement à la famille éplorée, une portion de la terre de Maninga, son village natal.
Lieu, où le Pr Zadi s'était rendu, il y a quelques années, pour le rencontrer pour la première fois. « Que cette terre puisse être rapprochée à son lieu de repos éternel », a plaidé Me Pacéré Titinga. Une requête à laquelle, Eugène Zadi, au nom des siens, a donné une réponse favorable. Autre symbole de la forte relation qui existait entre les deux monuments des lettres en Afrique, la décision de Me Pacéré Titinga, de baptiser du nom du Pr Zadi Zaourou, la plus grande salle du Musée de Maninga… Quelques heures plutôt, une procession en la mémoire de l'ex-ministre de la Culture et de la Francophonie, était partie du Théâtre de la Cité, près de la Cité Rouge, pour rallier l'Insaac. Bougies allumées à la main, plusieurs centaines d'hommes et de femmes, dont de nombreux disciples du Maître, avaient marché dans le recueillement total.
Ce vendredi matin, sous les coups de 8h, aura lieu la levée de corps du Pr Zadi Zaourou à la salle Félix Houphouët-Boigny, d'Ivosep, suivie à 10h, de la messe à la Paroisse Le Bon Pasteur de Cocody Riviera 3. Ensuite, le cortège funèbre s'ébranlera vers Yacolidabouo, son village natal, dans le département de Soubré, pour une veillée de prières et une veillée traditionnelle. Demain, samedi, après des hommages et la messe de requiem, ce sera l'inhumation autour de 10h30.
Y. Sangaré
Une scénographie, qui traduit l'esprit artistique de Bernard Zadi Zaourou. La termitière, comme l'a si bien rappelé Tiburce Koffi, étant le manifeste du didiga, le théâtre de Bernard Zadi Zaourou. « Ce soir, nous ne sommes pas là pour pleurer même si nos cœurs sont meurtris, mais plutôt pour magnifier un homme qui a marqué sa vie de son empreinte », avait prévenu Tiburce Koffi, directeur de l'Insaac.
Face à la famille Zadi (les frères et sœurs du défunt, sa veuve, ses enfants…) conduite par Eugène Zadi, cadet de Bernard Zadi Zaourou, en l'absence de leur aîné, le Président Zadi Marcel Kessy, des monstres sacrés du théâtre en Côte d'Ivoire, Bitty Moro, Diallo Ticouaï ont, à travers des récitals de poème, louer les immenses qualités humaines et intellectuelles de Bernard Zadi Zaourou. Les étudiants de l'Insaac ont aussi revisité, via des prestations artistiques (musicales et théâtrales), des œuvres du Pr Bernard Zadi Zaourou, notamment « La tignasse » ou encore « La guerre des femmes ». On s'est également souvenu, entre deux hommages, des mélodies du dodo, l'arc musical que Zadi Zaourou affectionnait tant et maniait avec dextérité. Pour ces hommes et ces femmes, cette nuit-là, animée par Georges Benson, ne fut pas longue. Elle a plutôt rappelé à tous et à toutes, combien le Pr Zadi était précieux. Comme l'attestent les témoignages émouvants du ministre Maurice Bandaman et de Me Pacéré Titinga, venu spécialement du Burkina Faso. Le premier a, rappelé, d'une voix étreinte d'émotion, comment le Pr Zadi, qui fut son professeur de Poésie et de Stylistique dès la licence, lui a donné sur la fac, l'envie d'enseigner. Le second a, lui, confié que le Pr Zadi est celui qui a forgé sa personnalité, humainement et intellectuellement, avant d'offrir symboliquement à la famille éplorée, une portion de la terre de Maninga, son village natal.
Lieu, où le Pr Zadi s'était rendu, il y a quelques années, pour le rencontrer pour la première fois. « Que cette terre puisse être rapprochée à son lieu de repos éternel », a plaidé Me Pacéré Titinga. Une requête à laquelle, Eugène Zadi, au nom des siens, a donné une réponse favorable. Autre symbole de la forte relation qui existait entre les deux monuments des lettres en Afrique, la décision de Me Pacéré Titinga, de baptiser du nom du Pr Zadi Zaourou, la plus grande salle du Musée de Maninga… Quelques heures plutôt, une procession en la mémoire de l'ex-ministre de la Culture et de la Francophonie, était partie du Théâtre de la Cité, près de la Cité Rouge, pour rallier l'Insaac. Bougies allumées à la main, plusieurs centaines d'hommes et de femmes, dont de nombreux disciples du Maître, avaient marché dans le recueillement total.
Ce vendredi matin, sous les coups de 8h, aura lieu la levée de corps du Pr Zadi Zaourou à la salle Félix Houphouët-Boigny, d'Ivosep, suivie à 10h, de la messe à la Paroisse Le Bon Pasteur de Cocody Riviera 3. Ensuite, le cortège funèbre s'ébranlera vers Yacolidabouo, son village natal, dans le département de Soubré, pour une veillée de prières et une veillée traditionnelle. Demain, samedi, après des hommages et la messe de requiem, ce sera l'inhumation autour de 10h30.
Y. Sangaré
