Arraché à l’affection des siens le 20 mars dernier, Bottey Zadi Zaourou a quitté la terre qui l’a vu occupé de grandes fonctions à Abidjan, la terre qui l’a vu naître, Yacolidabouo où il sera inhumé, aujourd’hui. Avant cette étape de l’ultime adieu, le grand maître a reçu l’hommage de la nation ivoirienne à l’occasion de sa levée du corps à, hier, à Ivosep. Il a été décoré au rang de grand officier dans l’ordre national par la Grande chancelière Henriette Dagri Diabaté. En présence du Président de la République, Sem Alassane Dramane Ouattara et son épouse, le président Henri Konan Bédié, le Premier ministre Ahoussou Jeannot, les présidents d’institution, ses collègues, ses disciples, amis et parents venus nombreux. «Au nom du président de la République, nous vous faisons grand officier dans l’ordre national et nous confions à votre famille les insignes de votre dignité», a adressé la grande chancelière à l’endroit de la famille éplorée. Au nom de la famille, le président du Conseil économique et social Zadi Kessy, a traduit la gratitude de la famille au peuple ivoirien pour son soutien, depuis la mort de son frère Bernard Zadi Zaourou. En plus des honneurs de l’Etat qui ont été rendus au Pr Zadi, le Bataillon de commandement et de soutien (Bcs) dirigé pour la circonstance par le lieutenant Bourahima Diomandé, chef de section, a également rendu les honneurs militaires. Pour la messe de requiem qui s’est tenue à la paroisse Bon pasteur de la Riviera (Cocody), l’évêque officiant, Boniface Zahiry Ziki, a rappelé les qualités du grand intellectuel. « Un grand homme s’en est allé. Un esprit brillant s’est éteint. Que son retour à la maison soit un retour d’allégresse et joyeux ! », a prodigué l’homme de Dieu. Pour lui malgré les titres, grades et distinctions qu’a reçus le maître du "Didiga", il y a un titre et le fils de Dieu qui est célébré, en ce jour. « Le Pr Zady a été de par sa qualité de père de famille , de Professeur et de grand maître, un grand homme humble et c’est ce que le Professeur a fait » , a réitéré l’officiant de la messe avant d’élever l’illustre disparu dans la gloire du seigneur dont la mise en terre est prévue à 11h, ce matin, à Yacolidabouo, son village natal dans la sous-préfecture de Soubré.
Hommage des artistes au père du "Didiga"
Après le monde universitaire, les artistes de Côte d’Ivoire autour du directeur général de l’Insaac, Tiburce Koffi, ont rendu le jeudi dernier un hommage grandiose au poète, au dramaturge, au musicien père du "Didiga". Une procession au flambeau des artistes et des élèves de l’Insaac est partie du théâtre de la cité, lieu mythique qui a vu jouer les pièces de Zadi, pour prendre la direction de l’Institut des arts et de l’action culturelle. Dans l’enceinte de l’Insaac, le décor était digne de l’artiste, les musiciens aussi. La présence du ministre de la Culture, lui-même, disciple de Zadi, a donné une allure solennelle à cette soirée hommage. D’ailleurs, le témoignage pénétrant de Maurice Bandaman a fini par convaincre sur les valeurs multidimensionnelles du maitre. Pour le ministre, «Zadi est impressionnant parce qu’il impressionne». Il n’a pas eu tort de dire de Zadi Zaourou, «Cet homme immense est aujourd’hui encore plus grand mort que vivant. Il est plus grand dans ses œuvres, encore plus grand dans sa vie d’artiste, car comme l’araignée inépuisable en ruse, il feinta à plusieurs reprises la mort, plus grand dans nos rêves, car il rêva d’une nouvelle humanité d’humains».
Morgane Ekra et François Konan
Hommage des artistes au père du "Didiga"
Après le monde universitaire, les artistes de Côte d’Ivoire autour du directeur général de l’Insaac, Tiburce Koffi, ont rendu le jeudi dernier un hommage grandiose au poète, au dramaturge, au musicien père du "Didiga". Une procession au flambeau des artistes et des élèves de l’Insaac est partie du théâtre de la cité, lieu mythique qui a vu jouer les pièces de Zadi, pour prendre la direction de l’Institut des arts et de l’action culturelle. Dans l’enceinte de l’Insaac, le décor était digne de l’artiste, les musiciens aussi. La présence du ministre de la Culture, lui-même, disciple de Zadi, a donné une allure solennelle à cette soirée hommage. D’ailleurs, le témoignage pénétrant de Maurice Bandaman a fini par convaincre sur les valeurs multidimensionnelles du maitre. Pour le ministre, «Zadi est impressionnant parce qu’il impressionne». Il n’a pas eu tort de dire de Zadi Zaourou, «Cet homme immense est aujourd’hui encore plus grand mort que vivant. Il est plus grand dans ses œuvres, encore plus grand dans sa vie d’artiste, car comme l’araignée inépuisable en ruse, il feinta à plusieurs reprises la mort, plus grand dans nos rêves, car il rêva d’une nouvelle humanité d’humains».
Morgane Ekra et François Konan