Etre journaliste en Côte d’Ivoire, c’est de faire la triste figure face aux autres métiers du monde. Je ne suis pas d’accord que le journalisme particulièrement en Côte d’Ivoire, soit accompagné de toutes sortes d’interprétations. En Côte d’Ivoire depuis quelques mois, un nouveau code de déontologie, somme le journaliste de « révéler les sources de ses informations ». Autrement dit, le journaliste doit faire la preuve de sa propre légitimité. C’est quel journalisme ça ? Et, je ne crois pas que la nouvelle déontologie proposée par les ‘’experts’’ de l’information en Côte d’Ivoire, soit véritablement éthique. C’est bien vrai, que la presse ivoirienne est la plus mauvaise de l’Afrique Sub-saharienne, mais à demander qu’elle relève ses sources est un délit d’atteinte au corps du métier. Je crois que ‘’relever ses sources d’information’’ n’est pas une formation. La Côte d’Ivoire qui a présidé pendant ces dernières années, l’union mondiale de la presse francophone pouvait octroyer des bourses de formation aux journalistes ivoiriens, en France, au Canada, en Grande-Bretagne, des propriétaires des plus grandes écoles de journalisme. Ou encore, aux instituts supérieurs de journalisme de Rabat, au Maroc, de Berlin, en Allemagne. Je crois que ‘’révéler les sources’’ d’information est un ‘’procès’’, mais pas une formation. A mon avis, les nouveaux experts ivoiriens de l’information sont l’objet de débordements éventuels, des désirs de ceux qui ne veulent pas poser des actes légitimes et de par leurs comportements stupéfiants, scandalisent la société ivoirienne. Je veux surtout parler des hommes politiques, violant à tout moment les lois fondamentales de leur pays, par des déclarations incendiaires. C’est bien ces déclarations et gestes à scandales qui sont repris par la presse. ‘’Révéler ses sources’’ n’est pas la bonne gestion de la presse. Parce que j’ai la preuve que tous les métiers du monde ont leurs services secrets : les banques, l’armée, les secrets d’Etat, la médecine, la justice, où le ‘’protectionnisme’’ de la source s’impose, impliquant une totale discrétion quelle que soit la forme du harcèlement. A mon avis, il faut éviter que le journaliste ‘’révèle sa source’’. Sinon la presse n’existera plus. Si le journaliste ‘’révèle sa source’’ l’essentiel est fait : il n’y aura plus personne à lui parler et le métier n’est pas au-dessus de la loi. Et s’il est frappé d’un délit de presse, la justice est bel et bien autorisée à présenter aux journalistes, les fautes qui l’accablent… comme tout citoyen. Mais, je ne crois pas que ‘’révéler’’ la source d’une information soit une formation pédagogique. Ou encore le journaliste faire la preuve de sa propre légitimité est une atteinte au corps du métier. L’exemple, cette année se trouve en France, où l’Elysée avait organisé une opération ‘’révéler la source’’ contre un journaliste du quotidien français Libération. Mais l’Elysée a été débouté par la Cour constitutionnelle française qu’on ne tronque pas l’exercice du métier du journalisme ainsi noble comme tous les autres métiers, par des interprétations personnelles ou faire plaisir aux hommes politiques, aux opérateurs économique ou aux trafiquants d’influences. ‘’Révéler’’ les sources de l’information, n’est pas le comportement pédagogique des grandes écoles de journalisme… même pas les grands instituts de formation à Berlin, Yaoundé, Dakar ou Paris.une chose est sûre : le journaliste est un citoyen comme tout le monde. Et, s’il est frappé d’un délit, surtout de presse, il peut répondre devant la justice, seule autorisée à présenter aux journalistes, les fautes qui l’accablent… comme tout citoyen.
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël