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Société Publié le jeudi 26 avril 2012 | Le Patriote

Un village de Tai attaqué : 6 morts, plusieurs blessés, des maisons incendiées

Si ce n’est pas de l’audace, cela y ressemble fort bien. Quelques heures seulement après la visité d’Etat du président de la République dans l’ouest, les démons de la violence ont remis le couvert. Non contents d’avoir suffisamment traumatisé les populations de cette région du pays, ils ont encore fait parler d’eux. Leur cible? Taï, localité située à l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire, à près de 600 Km de la capitale économique ivoirienne. En effet, selon des sources sur place hier, des miliciens venus de la forêt de Taï ont attaqué le village de Sakré, dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 avril dernier. Le bilan est sans appel. Les informations en notre possession font état de sept morts, dont un élément des FRCI. Quant aux dégâts matériels, ils ne sont pas négligeables. Des maisons pilées avant d’être incendiées. Tout simplement. Parmi les maisons parties en fumées, se trouve celle de Désiré Gnonkonté, ancien ministre des Cultes et délégué départemental du Pdci dans la région. Sous la menace des assaillants lourdement armés, les habitants ont fui le village et trouvé refuge, pour certains à Tai, et pour d’autres dans la forêt. Maîtres des lieux, les mercenaires et miliciens ont fait main basse sur de nombreux biens appartenant aux populations. Une source qui a requis l’anonymat a affirmé que certains parmi les assaillants s’exprimaient en anglais. Rapportant leur propos, notre interlocuteur a soutenu que les derniers disent ne pas avoir peur des FRCI. Vrai ou faux? Une chose est sûre, ayant appris ce qui venait d’arriver à Sakré, les villages et campements environnants se sont systématiquement vidés de leurs habitants. Des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, se sont rendus sur les lieux, une fois alertés. Mais l’état de la route a retardé leur intervention. Cette attaque est la deuxième en moins d’une année. On se rappelle en effet, qu’en septembre 2011, un détachement des FRCI avait été attaqué par surprise dans la même région de Taï, faisant une quinzaine de morts. Ces attaques répétées à l’ouest, posent avec acuité, l’épineuse question de la porosité des frontières ivoiro-libériennes. En juillet dernier, un sommet de l’Union du Fleuve Mano, avait regroupé les dirigeants de Guinée, de Côte d'Ivoire, du Liberia et de Sierra Leone. Les autorités de ces quatre pays avaient notamment estimé que l'insécurité à la frontière entre le Liberia et la Côte d'Ivoire représentait une menace pour l'ensemble de l'Afrique occidentale. Et avaient esquissé des solutions. Il urge de les mettre en pratique.
Yves-M. ABIET
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