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NTIC Publié le jeudi 26 avril 2012 |

Journée mondiale de la propriété intellectuelle / Serge Ntamack (Microsoft): « Le pirate pense « faire » des économies en copiant les œuvres d’autrui sans compensation… »

© Par DR
Ntic : Serge Ntamack, Responsable anti-piratage, et de la propriété intellectuelle chez Microsoft
Photo: Serge Ntamack, Responsable anti-piratage, et de la propriété intellectuelle chez Microsoft
La question de la propriété intellectuelle pose le problème du piratage, en l’occurrence du piratage informatique, en Côte d’Ivoire, qui sont les pirates informatiques ?

Etudiants, professionnels de l’informatique (Directeurs Informatiques, Ingénieurs informatiques), responsables de PME/PMI, techniciens, Monsieur tout le monde utilisant un ordinateur.

De façon générale y-a-t-il une typologie des pirates informatiques ?

Généralement, le pirate est instruit, c’est un professionnel ou non, mais en tout état de cause, c’est une personne ayant un intérêt économique à pirater (économie d’argent ou gain commercial).

Microsoft est l’une des entreprises dont les produits sont le plus piratés dans le monde, est-ce que vous avez une explication à ce phénomène ?

Microsoft produit des logiciels parmi les plus usités et les plus apprécies au monde, notamment le système d’exploitation Windows et la suite Bureautique Office, en conséquence, nous sommes victimes de copie non autorisée de nos logiciels.

Est-ce que le piratage informatique à une origine ?

Absolument, disons que c’est d’abord la volonté humaine de faire un gain commercial illicite ou de contourner la loi ou alors de penser « faire » des économies en copiant les œuvres d’autrui sans compensation. Tout cela, dans les pays ou le respect de la propriété intellectuelle n’est pas assuré par l’Etat et ou la notion de « citoyenneté » et de respect de la chose d’autrui et de la chose privée n’est pas encore complètement établie.

Le piratage informatique ne progresse-t-il pas à cause du pouvoir d’achat très bas des utilisateurs africains qui peuvent légitimement penser que les logiciels Microsoft sont chers ?

Nous pensons que Microsoft met à disposition des utilisateurs des logiciels à un cout essentiellement abordable. Par exemple, dans le secteur de l’éducation, les logiciels Microsoft sont cédés à une fraction du prix en vue d’encourager la connaissance et l’apprentissage pour les élèves et étudiants. De même, les prix concédés au secteur public (Etat, ONG, établissements publics) sont encore plus faibles que les prix commerciaux. Nous mettons aussi à disposition des prix particuliers pour le continent africain, au vue justement de la spécificité en termes de pouvoir d’achat et de besoins de développement. Cependant, nous pensons qu’un grand problème survient, parce que les utilisateurs veulent acquérir de logiciels surdimensionnés par a rapport à leurs besoins et qui ne leur conviennent pas, estimant ainsi qu’ils sont chers. Par exemple, une petite PME en général, a juste besoin de tableurs pour faire des calculs, d’une messagerie ou du traitement de texte, mais elle va acquérir des logiciels qui incluent même des fonctions complexes de gestion de bases de données !

Quel est aujourd’hui l’impact du piratage informatique d’un point de vue économique et social ?
Le piratage informatique entraine des pertes commerciales importantes pour l’économie, chiffrée autour de 6,5 milliards de FCFA pour la Cote d’Ivoire en 2010.

Aujourd’hui, on parle de logiciels libres, faut-il encore parler de propriété intellectuelle ou même de piratage informatique ?

La problématique des logiciels libres est différente et nous respectons les individus qui en sont les promoteurs et nous pensons qu’il y a de la place et de la valeur pour tous les types d’acteurs sur le marché des TIC. Cependant, nous croyons que les créateurs et innovateurs sont en droit de bénéficier du cadre légal et légitime créé par l’Etat pour protéger leur œuvre et favoriser ainsi l’investissement et le développement économique.

Comment Microsoft organise la lutte contre le piratage informatique en Côte d’Ivoire particulièrement ? on rappelle qu’il existe le Burida (Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur) et même un bureau de l’OIPI (Office Ivoirien de la propriété intellectuelle)

Nous travaillons avec tous les organismes gouvernementaux, mais essentiellement le BURIDA pour organiser des actions de sensibilisation et de répression de contrevenants au droit d’auteur. Nous travaillons aussi avec d’autres entreprises privées et même des artistes car nous pensons qu’au-delà du logiciel, la survie même de la création littéraire et artistique voire de l’innovation est en jeu. Pour finir, et c’est le plus important, nous faisons appel autant que possible aux medias comme partenaires à part entière et importants, en vue de faire passer ce message de bonne citoyenneté et permettre le changement de mentalité qui sera véritablement facteur de développement à long terme.

Quel message voulez-vous lancer à l’occasion de cette journée mondiale de la propriété intellectuelle dont le thème est « les innovateurs visionnaires » ?

Microsoft, a travers la réouverture officielle de son Bureau Régional à Abidjan, la signature de partenariats avec le Gouvernement de Cote d’Ivoire, Fraternité Matin, la RTI, la SIFCA et d’autres grandes entreprises, démontre que sa vison est grande pour la Cote d’Ivoire : Contribuer à faire de ce pays la locomotive de l’Afrique en matière de TIC tout en assurant le respect de la propriété intellectuelle et en participant pleinement au redécollage économique de la Cote d’Ivoire.

Edgar Kouassi
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