Les populations de Guiglo ont pour aliment de base le riz. Et dans cette zone humide de la Côte d’Ivoire, l’écosystème se prête volontier à la production de cette culture. Le Président de la coopérative des riziculteurs (Coderiz) de Man que nous avons rencontré , à l’occasion de la visite d’Etat du président de la République à Guiglo, Bamba Moussa promet pour 1000 tonnes de riz blanchi au titre de la campagne 2012.
Comment se porte la coopérative des riziculteurs de Guiglo après la crise que vous avez traversée ?
Au cours de la crise postélectorale, nous avons perdu beaucoup de choses, nos outils de production comprenant essentiellement de motoculteurs, de petites unités de transformation qui n’avaient même pas encore été montées, les bascules, le riz paddy contenus dans les magasins ont été emportés par les pillards…Mais du point de vue structurel, la coderiz de Guiglo se porte bien.
Quel est le tonnage de votre production de 2011 ?
Il serait difficile de vous donner notre volume de production pour l’année 2011. Eu égard au dommage que nous avons subi, mais je peux vous dire que de 2009 à 2010, malgré les problèmes liés au stockage, nous avons produit au niveau de la commune, 80 tonnes de riz blanchi que nous avons mis en vente. Nous avons aussi produit entre 30 et 40 tonnes de semences avec le concours de la FAO. Mais pour le reste de la sous préfecture, il nous est difficile de vous faire une estimation.
Quelle est la superficie totale que vous exploitez dans le département Guiglo ?
De 2009 à 2010, nous avons produit sur 335 ha pour 225 producteurs. De 2010 à 2011, c’était 365 hectares avec 400 producteurs pour diverses variétés de riz. Telles que le wiitaa 9, Alliance qui est une variété faite par le projet soja à Touba (résultat d’un mélange entre le Bouaké et une autre variété) ; le toulon qui est une variété en provenance de Toulepleu ; le djoukemin qui lui n’est pas produit en bas-fond. Mais aujourd’hui, avec l’engouement pour les cultures pérennes, il y a peu d’espaces pour le riz pluvial.
De quelles technicités disposez-vous pour éviter la dégénérescence des variétés que vous avez et aussi les variétés hybrides ?
Nous n’avons pas encore toute la technicité même pour l’épuration. Je crois qu’on peut trouver juste 5% qui ont la technicité requise. Nous n’avons vraiment pas toutes ces techniques et nous sommes conscients que si les riziculteurs sont bien formés, nous pouvons booster notre production mais aussi, arriver à une professionnalisation de l’activité rizicole dans le département de Guiglo. Il y a vraiment peu de personnes qui ont bénéficié de formation dans ce sens.
Combien de tonnes prévoyez-vous produire pour l’année 2012 ?
Pour l’année 2012, nous exploitons au total une superficie de 500 hectares. Si tous ces producteurs sont assistés, nous pouvons arriver à produire 1000 tonnes de riz blanchi dans notre département.
Quelles sont donc vos attentes vis-à-vis de l’Etat pour arriver à ce tonnage ?
Nous attendons beaucoup de l’Etat, car, comme vous le savez, le riz est l’aliment de base dans cette région. Mais la priorité, c’est au niveau de l’aménagement des bas-fonds du département. Récemment, il y a l’ONDR (Office nationale de Développement de la Riziculture) qui a envoyé une mission d’évaluation des bas-fonds de la région. Mais cette mission nous a laissée sur notre faim parce que l’ONDRl n’a trouvé que 23 hectares de bas-fonds à réhabiliter là où il y a 1000 hectares de bas-fond dont 600 hectares sont exploités. En somme, nous souhaitons que les bas-fonds soient aménagés pour passer à la mécanisation puisqu’avec les travaux manuels, il est difficile d’assurer une production au-delà de ce qu’il faut pour se nourrir. Or aujourd’hui, la sécurité alimentaire doit être plus qu’une priorité. La crise est finie et les populations se sont retournées à leur lieu naturel d’habitation. Le besoin en riz s’est donc accru. En outre, il faut penser aux renforcements des capacités des riziculteurs, dans la production, la transformation jusqu’à la commercialisation du riz local. A cause des cultures pérennes (le café, le cacao et l’hévéa) qui prennent de l’ampleur, il n’y a plus d’espaces pour faire du riz pluvial, sauf le riz de bas-fond. En matière d’intrants, nous avons une doléance particulière. Il s’agit de la mise à disposition des semences. Aussi, nous souhaitons être davantage formés aux techniques de la production de semences.
interview réalisée par K. Hyacinthe
Comment se porte la coopérative des riziculteurs de Guiglo après la crise que vous avez traversée ?
Au cours de la crise postélectorale, nous avons perdu beaucoup de choses, nos outils de production comprenant essentiellement de motoculteurs, de petites unités de transformation qui n’avaient même pas encore été montées, les bascules, le riz paddy contenus dans les magasins ont été emportés par les pillards…Mais du point de vue structurel, la coderiz de Guiglo se porte bien.
Quel est le tonnage de votre production de 2011 ?
Il serait difficile de vous donner notre volume de production pour l’année 2011. Eu égard au dommage que nous avons subi, mais je peux vous dire que de 2009 à 2010, malgré les problèmes liés au stockage, nous avons produit au niveau de la commune, 80 tonnes de riz blanchi que nous avons mis en vente. Nous avons aussi produit entre 30 et 40 tonnes de semences avec le concours de la FAO. Mais pour le reste de la sous préfecture, il nous est difficile de vous faire une estimation.
Quelle est la superficie totale que vous exploitez dans le département Guiglo ?
De 2009 à 2010, nous avons produit sur 335 ha pour 225 producteurs. De 2010 à 2011, c’était 365 hectares avec 400 producteurs pour diverses variétés de riz. Telles que le wiitaa 9, Alliance qui est une variété faite par le projet soja à Touba (résultat d’un mélange entre le Bouaké et une autre variété) ; le toulon qui est une variété en provenance de Toulepleu ; le djoukemin qui lui n’est pas produit en bas-fond. Mais aujourd’hui, avec l’engouement pour les cultures pérennes, il y a peu d’espaces pour le riz pluvial.
De quelles technicités disposez-vous pour éviter la dégénérescence des variétés que vous avez et aussi les variétés hybrides ?
Nous n’avons pas encore toute la technicité même pour l’épuration. Je crois qu’on peut trouver juste 5% qui ont la technicité requise. Nous n’avons vraiment pas toutes ces techniques et nous sommes conscients que si les riziculteurs sont bien formés, nous pouvons booster notre production mais aussi, arriver à une professionnalisation de l’activité rizicole dans le département de Guiglo. Il y a vraiment peu de personnes qui ont bénéficié de formation dans ce sens.
Combien de tonnes prévoyez-vous produire pour l’année 2012 ?
Pour l’année 2012, nous exploitons au total une superficie de 500 hectares. Si tous ces producteurs sont assistés, nous pouvons arriver à produire 1000 tonnes de riz blanchi dans notre département.
Quelles sont donc vos attentes vis-à-vis de l’Etat pour arriver à ce tonnage ?
Nous attendons beaucoup de l’Etat, car, comme vous le savez, le riz est l’aliment de base dans cette région. Mais la priorité, c’est au niveau de l’aménagement des bas-fonds du département. Récemment, il y a l’ONDR (Office nationale de Développement de la Riziculture) qui a envoyé une mission d’évaluation des bas-fonds de la région. Mais cette mission nous a laissée sur notre faim parce que l’ONDRl n’a trouvé que 23 hectares de bas-fonds à réhabiliter là où il y a 1000 hectares de bas-fond dont 600 hectares sont exploités. En somme, nous souhaitons que les bas-fonds soient aménagés pour passer à la mécanisation puisqu’avec les travaux manuels, il est difficile d’assurer une production au-delà de ce qu’il faut pour se nourrir. Or aujourd’hui, la sécurité alimentaire doit être plus qu’une priorité. La crise est finie et les populations se sont retournées à leur lieu naturel d’habitation. Le besoin en riz s’est donc accru. En outre, il faut penser aux renforcements des capacités des riziculteurs, dans la production, la transformation jusqu’à la commercialisation du riz local. A cause des cultures pérennes (le café, le cacao et l’hévéa) qui prennent de l’ampleur, il n’y a plus d’espaces pour faire du riz pluvial, sauf le riz de bas-fond. En matière d’intrants, nous avons une doléance particulière. Il s’agit de la mise à disposition des semences. Aussi, nous souhaitons être davantage formés aux techniques de la production de semences.
interview réalisée par K. Hyacinthe