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Société Publié le samedi 5 mai 2012 | Notre Voie

Accusé d’avoir adressé un curieux courrier à Alassane Ouattara / Amani N’Guessan : “Je n’ai jamais écrit à Ouattara”

© Notre Voie Par DR
Front populaire ivoirien: Amani N`guessan Michel
Abidjan, 24 aout 2011. Visite du siège du parti sise à Marcory zone et le QG de la campagne à Cocody. Photo : Amani N`Guessan
Dans sa parution d’hier, le quotidien Le Nouveau Réveil, proche du pouvoir Ouattara, a fait état d’un courrier qu’aurait adressé l’ex-ministre Michel Amani N’Guessan à M. Alassane Dramane Ouattara pour solliciter une audience personnelle. Le concerné se défend et réaffirme sa foi dans son combat.

Notre Voie : Le quotidien Le Nouveau Réveil a rapporté dans sa parution du vendredi 4 mai que vous avez adressé un courrier à Alassane Dramane Ouattara pour solliciter une audience à titre personnel. Est-ce vrai ?

Amani N’Guessan : Ce vendredi matin (hier, ndlr), j’ai lu comme vous cet article et j’en suis choqué. Je n’ai jamais écrit à M. Ouattara ni au titre du Fpi, ni à titre privé. Je voudrais que cela soit clair. Je viens d’ailleurs d’appeler Le Nouveau Réveil pour demander de rectifier cette fausse information. Je mets quiconque au défi de publier ce courrier que j’aurais adressé au Président Alassane Dramane Ouattara.

N.V. : Qu’est-ce qui peut donc, selon vous, motiver une telle rumeur ?

A. N. : Après le succès enregistré par notre 3ème Convention ordinaire, des individus tentent de jeter l’opprobre sur le Fpi à travers ses responsables en essayant d’opposer les uns aux autres, de créer la suspicion entre nous. Mais nous sommes suffisamment matures. J’ai toujours dit que nous allons nous battre pour reconquérir, par les urnes, le pouvoir. Mais en restant honnêtes. Nous n’allons jamais donner dans la compromission.

Le Président Laurent Gbagbo m’a fait confiance pendant 11 ans et m’a nommé sans discontinuer ministre dans les différents gouvernements depuis le changement du régime en Côte d’Ivoire jusqu’au 4 décembre 2010. Je crois que j’ai fait preuve d’honnêteté et de bonne moralité. Donc je ne peux pas accepter le discrédit que Le Nouveau Réveil jette sur ma personne. Je me réserve le droit de porter plainte contre ce journal.

N.V. : N’avez-vous pas été aperçu, ces derniers temps, à la Présidence de la République comme c’était le cas lors de la formation du nouveau gouvernement Ouattara ?

A.N.: J’étais à la Présidence de la République et ça fait l’objet d’écrits dans les journaux. La vérité est que j’étais allé à la Présidence, mais j’ignorais la formation du nouveau gouvernement. J’étais allé pour un dossier administratif. Il s’agissait de faire mon dossier pour percevoir la rente viagère et le certificat de cessation de paiement que je suis allé chercher à la Présidence. Et ce document m’a été délivré, quelques jours plus tard, quand j’ai déposé la demande. De là à dire que je suis allé introduire une lettre de demande d’audience, ça n’aucun lien. Le certificat de cessation de paiement ne se cherche pas non plus au bureau de M. Ouattara, mais au bureau des affaires financières où je m’étais rendu. La volonté manifeste de nuire au Fpi et de me nuire personnellement est manifeste. Mais, je reste un homme de conviction et détermination. Je reste honnête dans mon combat politique.

C’est vrai aujourd’hui, cela choque certaines personnes qui n’ont pas cette philosophie de la lutte politique. De ce point de vue, c’est dommage, nous sommes opposés. J’estime qu’on peut faire de la politique en restant honnête.

N.V. : Dans la presse proche du pouvoir, on vous considère de radical du Fpi. Qu’en dites-vous?

A. N. : Je ne sais pas, mais sachez qu’il y a des gens qui utilisent de façon hâtive des qualificatifs. J’ai toujours dit que M. Ouattara est libéral et moi, je suis socialiste. Evidemment que nous avons des points de vue contraires. Quand M. Ouattara pense que l’endettement peut entraîner le développement, moi, je ne crois pas. Quand M. Ouattara privatise les sociétés d’Etat, les banques, moi, je ne crois pas à cette philosophie de privatisation. Si c’est cela qu’on appelle être radical, alors je suis radical. Parce que je ne transige pas du tout avec mes convictions. Quand j’ai une conviction, je l’affirme. Aujourd’hui, M. Ouattara est libéral, il est au pouvoir, je le regarde agir et je dis ce que je pense, selon ma conviction.

N. V. : Au moment où le gouvernement initie un dialogue républicain, est-ce qu’approcher Alassane Ouattara ne serait pas aller dans le sens du dialogue ?

A. N. : Si je décide d’approcher M. Ouattara, alors je serai d’accord qu’on en parle dans la presse. Mais pour le moment, je n’ai pas encore décidé personnellement d’approcher M. Ouattara. Donc qu’on ne dise pas que j’ai écrit pour l’approcher. Et d’ailleurs, si je devais prendre une telle décision, la direction de mon parti serait informée. Je ne peux pas m’engager dans une démarche sans informer le président de mon parti.

Interview réalisée par Benjamin Koré
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