En partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert et l’Istc (Institut des sciences et techniques de la communication), l’Olped (Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie) a, le jeudi 10 mai 2012, initié un panel sur le thème ‘’Défis pour les médias dans un nouvel environnement : le cas de la Côte d’Ivoire’’. A la salle radio de l’Istc, le président de l’Olped, Zio Moussa a traité le sous-thème ‘’Les journalistes africains et la CPI : le cas des journalistes Burundais et Rwandais». Répondant à l’interrogation ‘’Peut-on tuer avec la plume et la parole’’, le journaliste a tranché par l’affirmative. Il a, par la suite, présenté la responsabilité des journalistes dans le génocide rwandais. Pour l’exemple de la Côte d’Ivoire, Zio Moussa a révélé des extraits d’articles de journaux, qui montraient vertement des propos incendiaires et pyromanes. «Nous, journalistes Ivoiriens ne sommes-nous pas allés trop loin, aussi trop loin que les journalistes Rwandais ? Si notre liberté a été renforcée par la loi de 2004, nous devons faire attention. L’Olped va bientôt sanctionner les journalistes qui ont transporté leur haine et leurs rancœurs dans les élections présidentielles françaises », a fait savoir le président Zio Moussa. Avant de préciser qu’il sera publié la liste non exhaustive des journalistes visés. Le président du Riaam (Réseau des instances africaines d’autorégulation des médias), Samba Koné, lui, a planché sur le sous-thème ‘’Défis pour les médias dans un nouvel environnement : comment la liberté des médias transforme les sociétés». Il a souligné que les Ntic (Nouvelles technologies de l’information et de la communication) ont considérablement influencé l’impression des journaux. Que ce soit le format papier ou le format numérique, dira-t-il, chaque format a des avantages et des inconvénients. «Nous devons être maîtres des Ntic, parce qu’elles ont pour objectif de faciliter la vie», soutiendra Samba Koné. Avant de s’inquiéter de l’invasion des Ntic. A l’en croire, depuis des lustres, les Ntic ont suscité des craintes auprès des populations et des entreprises de presse. «En 1937, le New-York Times a écrit que la dactylographie va menacer le crayon», a-t-il révélé.
Patrick Krou
Patrick Krou