Augmentation du coût de l’inscription, suppression du ‘’parapluie atomique’’ et renvoi de 5 800 étudiants (inscrits depuis 8 voire 10 ans en licence ou en maîtrise) sont en substance les décisions qui sont sorties de la rencontre de la conférence des présidents des Universités publiques (Cocody, Abobo-Adjamé et Bouaké) organisée le mercredi 09 mai 2010. Des décisions qui ont suscité la réaction des leaders de certains mouvements estudiantins.
Mian Augustin, secrétaire général de la Fesci (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) qui n’a pas voulu réagir à chaud, donne rendez-vous aux étudiants, ce samedi pour se prononcer sur cette situation qu’il a qualifié de très sérieuse. « La décision a été prise hier (Ndlr, avant-hier). Ils ne vont pas renvoyer les étudiants aujourd’hui (Ndlr, hier). Donc nous avons le temps de mieux apprécier la situation qui est un problème très important. Nous allons réagir ce samedi pour indiquer les aspirations des étudiants », a- déclaré le leader de la Fesci. Avant de donner l’état d’esprit de ses camarades : « Beaucoup d’étudiants m’ont appelé. Ils sont tous mobilisés ». Contrairement à Mian Augustin, Konaté Moussa, secrétaire général du CEECI (Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire), qualifie déjà d’impopulaire la décision de renvoyer 5 800 étudiants. A l’entendre, beaucoup d’étudiants durent à l’université contre leur volonté. « C’est une décision impopulaire. Parce qu’il y a d’autres pesanteurs qui font que l’étudiant passe de nombreuses années en licence ou en maîtrise. Des étudiants qui doivent soutenir un mini mémoire (en licence) ou un mémoire (en maîtrise) sont retardés par des enseignants qui ne sont jamais disponibles. Il y a aussi les années tronquées qui minent depuis plus de dix ans nos universités publiques », a-t-il fustigé. Avant de s’indigner qu’on puisse prendre des décisions concernant les étudiants sans associer les responsables des mouvements estudiantins. « Il est mieux de trouver un cadre de concertation avec les responsables de mouvements estudiantins afin de solutionner les problèmes de nos universités », a-t-il proposé. S’agissant de l’augmentation des frais d’inscription dans les Universités publiques, Konaté Moussa estime que la redynamisation des temples du savoir ne passe pas forcement par cette mesure. « Est-ce qu’après l’augmentation des frais d’inscription, les étudiants bénéficieront-ils d’aide pour mieux étudier ? Est-ce qu’ils auront des infrastructures à même de leur garantir de bonnes études ? Les étudiants seront-ils bien logés ou bénéficieront de centres médicaux pour se soigner ? Voilà autant de questions qu’il faut se poser de façon concertée avant de parler d’augmentation des frais d’inscription », a-t-il fait savoir. Puis de conclure par cet avertissement : « Si les décisions de la conférence des présidents des Universités publiques ne sont pas revues, il faut s’attendre à des mouvements sociaux ». Tout en donnant son accord pour qu’un étudiant ne passe pas plusieurs années (8 ans voire 10 ans) en licence ou en maîtrise, Lobé Pierre Olivier, président de l’Association des étudiants juristes de Côte d’Ivoire (AEJCI), souhaite que la décision s’applique pour les prochaines rentrées universitaires. « La loi n’étant pas rétroactive, il faut donner la chance aux étudiants frappés par cette décision de s’inscrire pour la prochaine année universitaire avant de mettre la décision en vigueur », a-t-il souhaité.
R.Dibi
Mian Augustin, secrétaire général de la Fesci (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) qui n’a pas voulu réagir à chaud, donne rendez-vous aux étudiants, ce samedi pour se prononcer sur cette situation qu’il a qualifié de très sérieuse. « La décision a été prise hier (Ndlr, avant-hier). Ils ne vont pas renvoyer les étudiants aujourd’hui (Ndlr, hier). Donc nous avons le temps de mieux apprécier la situation qui est un problème très important. Nous allons réagir ce samedi pour indiquer les aspirations des étudiants », a- déclaré le leader de la Fesci. Avant de donner l’état d’esprit de ses camarades : « Beaucoup d’étudiants m’ont appelé. Ils sont tous mobilisés ». Contrairement à Mian Augustin, Konaté Moussa, secrétaire général du CEECI (Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire), qualifie déjà d’impopulaire la décision de renvoyer 5 800 étudiants. A l’entendre, beaucoup d’étudiants durent à l’université contre leur volonté. « C’est une décision impopulaire. Parce qu’il y a d’autres pesanteurs qui font que l’étudiant passe de nombreuses années en licence ou en maîtrise. Des étudiants qui doivent soutenir un mini mémoire (en licence) ou un mémoire (en maîtrise) sont retardés par des enseignants qui ne sont jamais disponibles. Il y a aussi les années tronquées qui minent depuis plus de dix ans nos universités publiques », a-t-il fustigé. Avant de s’indigner qu’on puisse prendre des décisions concernant les étudiants sans associer les responsables des mouvements estudiantins. « Il est mieux de trouver un cadre de concertation avec les responsables de mouvements estudiantins afin de solutionner les problèmes de nos universités », a-t-il proposé. S’agissant de l’augmentation des frais d’inscription dans les Universités publiques, Konaté Moussa estime que la redynamisation des temples du savoir ne passe pas forcement par cette mesure. « Est-ce qu’après l’augmentation des frais d’inscription, les étudiants bénéficieront-ils d’aide pour mieux étudier ? Est-ce qu’ils auront des infrastructures à même de leur garantir de bonnes études ? Les étudiants seront-ils bien logés ou bénéficieront de centres médicaux pour se soigner ? Voilà autant de questions qu’il faut se poser de façon concertée avant de parler d’augmentation des frais d’inscription », a-t-il fait savoir. Puis de conclure par cet avertissement : « Si les décisions de la conférence des présidents des Universités publiques ne sont pas revues, il faut s’attendre à des mouvements sociaux ». Tout en donnant son accord pour qu’un étudiant ne passe pas plusieurs années (8 ans voire 10 ans) en licence ou en maîtrise, Lobé Pierre Olivier, président de l’Association des étudiants juristes de Côte d’Ivoire (AEJCI), souhaite que la décision s’applique pour les prochaines rentrées universitaires. « La loi n’étant pas rétroactive, il faut donner la chance aux étudiants frappés par cette décision de s’inscrire pour la prochaine année universitaire avant de mettre la décision en vigueur », a-t-il souhaité.
R.Dibi