Albert Caramès, responsable DDR de la division Onuci, a soutenu que le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants, a échoué. Il a livré cette position, mercredi dernier, au cours d’un séminaire de formation initié à l’attention des journalistes, au siège l’opération des nations unies en Côte d’Ivoire sis à l’ex-hôtel Sebroko. «Le processus est un échec. Du moins, les objectifs attendus n’ont pas été atteints», a-t-il souligné. Albert Camarès a dit qu’il y a une remobilisation des ex-combattants démobilisés. Une situation qui, a-t-il dit, est aggravée par la recrudescence de nouveaux groupes armés et la circulation illicite des armes. Une position partagée par Justine Rubia, également membre de la Division DDR de l’Onuci, qui estime que «le processus est complexe et compliqué». Albert Caramès a déclaré que «L’APO ne répond plus à toutes les exigences du nouveau contexte». Les experts de l’Onuci ont relevé la séparation des phases du désarmement et de la démobilisation d’avec la réinsertion qui ne facilite pas du tout les choses. Autre anomalie, la multiplicité des acteurs dans le volet de la réinsertion. A cet égard, il y a d’un côté les initiatives menées par le Programme national de la réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC) et de l’autre le Programme d’appui post-conflit (PAPC).
Face à tous ces manquements, Albert Caramès préconise la mise en place d’un nouveau programme DDR. Il devra prendre en compte le nouveau contexte sociopolitique, avec une identification précise des acteurs, notamment les personnes à désarmer et à démobiliser. Avant la crise postélectorale, le DDR concernait beaucoup plus les combattants de l’ex-rébellion dirigée par Guillaume Soro. Ainsi que les mouvements d’auto-défense. Aujourd’hui, les nouvelles autorités soutiennent que les ex-rebelles sont intégrés dans la nouvelle armée, baptisée, Force Républicaine de Côte d’Ivoire (FRCI). Si c’est le cas, alors quels sont ceux qui seront désarmés ? La question est d’autant plus cruciale que les mouvements d’auto-défense qualifiés de milices pro-Gbagbo ne sont pas les biens venus, dans «la nouvelle Côte d’Ivoire». Ils sont traqués au point qu’ils ne peuvent pas prendre part à une telle opération. L’autre pan de la problématique, c’est évidemment, la question des dozos. Aujourd’hui ces chasseurs traditionnels sont devenus acteurs de la sécurité nationale alors que la loi ne les y autorise pas. Doivent-ils être désarmés ? Les experts de l’ONUCI plaident pour un processus coordonné et transparent où il y a un lien bien établi entre le désarmement et la démobilisation et la réinsertion. «Une bonne coordination, un suivi et une évaluation du programme», dira-t-il. La formation a réuni au total une vingtaine de journalistes qui ont été instruits sur le DDR et ses exigences. Les hommes de médias ont touché du doigt les réalités en visant un site d’encasernement en cours de finition, à Anyama. Outre ce site, l’Onuci envisage de construire d’ici quelques semaines deux autres installations à Guiglo et Bouaké.
César Ebrokié
Face à tous ces manquements, Albert Caramès préconise la mise en place d’un nouveau programme DDR. Il devra prendre en compte le nouveau contexte sociopolitique, avec une identification précise des acteurs, notamment les personnes à désarmer et à démobiliser. Avant la crise postélectorale, le DDR concernait beaucoup plus les combattants de l’ex-rébellion dirigée par Guillaume Soro. Ainsi que les mouvements d’auto-défense. Aujourd’hui, les nouvelles autorités soutiennent que les ex-rebelles sont intégrés dans la nouvelle armée, baptisée, Force Républicaine de Côte d’Ivoire (FRCI). Si c’est le cas, alors quels sont ceux qui seront désarmés ? La question est d’autant plus cruciale que les mouvements d’auto-défense qualifiés de milices pro-Gbagbo ne sont pas les biens venus, dans «la nouvelle Côte d’Ivoire». Ils sont traqués au point qu’ils ne peuvent pas prendre part à une telle opération. L’autre pan de la problématique, c’est évidemment, la question des dozos. Aujourd’hui ces chasseurs traditionnels sont devenus acteurs de la sécurité nationale alors que la loi ne les y autorise pas. Doivent-ils être désarmés ? Les experts de l’ONUCI plaident pour un processus coordonné et transparent où il y a un lien bien établi entre le désarmement et la démobilisation et la réinsertion. «Une bonne coordination, un suivi et une évaluation du programme», dira-t-il. La formation a réuni au total une vingtaine de journalistes qui ont été instruits sur le DDR et ses exigences. Les hommes de médias ont touché du doigt les réalités en visant un site d’encasernement en cours de finition, à Anyama. Outre ce site, l’Onuci envisage de construire d’ici quelques semaines deux autres installations à Guiglo et Bouaké.
César Ebrokié