La Banque mondiale, par le truchement de son chargé principal des opérations, Emmanuel Noubissié, vient de donner un autre son de cloche à la hausse du prix d’électricité demandée par le Fmi (Fonds monétaire international), le vendredi dernier. Tout en reconnaissant que le déficit du secteur de l’électricité était estimé à 60 milliards de F CFA en 2011, Emmanuel Noubissié a estimé qu’il était important pour la Côte d’Ivoire de revenir à l’équilibre. «Il y a une réforme du secteur de l’électricité qui est en cours et est conduite par le gouvernement de Côte d’Ivoire. Le secteur connaît un certain nombre de problèmes, notamment en termes d’augmentation de capacité. Ce qui, depuis 2010, a été à l’origine de nombreux problèmes, notamment le délestage que nous avons connu en Côte d’Ivoire. Il va falloir revenir à l’équilibre, sur le plan financier. Le secteur est fortement déficitaire », a-t-il indiqué hier, sur la radio onusienne. Cependant, le chargé principal des opérations de la Banque mondiale a expliqué qu’il appartient au gouvernement ivoirien d’apprécier si le retour à l’équilibre passe nécessairement par un réajustement tarifaire et pour quel type de consommateur. «N’allons pas vite en besogne. Il me semble qu’aujourd’hui, il est bon de laisser le gouvernement aller au bout de sa réflexion et des actions qu’il devrait avoir à mener », a-t-il précisé. Faut-il le rappeler, le Fmi a appelé, le vendredi dernier, à l’occasion du décaissement de 50 milliards de Fcfa pour la Côte d’Ivoire, à de nouvelles mesures dans le secteur de l’électricité pour en assurer la viabilité financière. Et Si ces mesures ne sont pas prises, souligne le Fmi dans son communiqué, l’investissement si nécessaire dans de nouvelles capacités de production restera un vœu pieux. Pour cette institution, il est aussi nécessaire de passer à la fixation automatique des prix des produits énergétiques, tout en protégeant en même temps les populations les plus vulnérables.
Jean Eric Adingra
Jean Eric Adingra