Visiblement, le calvaire des Ivoiriens ne fait que commencer. En effet, alors que les ménages économiquement pauvres ont du mal à faire face à la flambée des prix des produits de grandes consommations, c’est la patente des taxi-compteurs qui a enregistré une hausse. En effet, la patente qui coûtait 120580 Fcfa revient désormais à 141080 F.cfa en tenant compte de l’Its qui est de 20500 Fcfa. Ce contre quoi, le Groupement des Professionnels de Taxi-compteurs (Gptc) a protesté et tenté de débrayer, il y a plus d’une semaine. Par ailleurs, même si le gouvernement n’a pas encore indiqué la proportion dans laquelle il entend augmenter la tranche domestique d’électricité, la tranche industrielle devrait, selon une source proche des institutions de Breton Woods, grimper de l’ordre de 10%. Une hausse qui va alourdir les charges des opérateurs économiques qui ne manqueront pas de la faire supporter par les consommateurs déjà éprouvés. Au niveau de la reforme de la Caisse générale des retraités agents de l’Etat (Cgrae) visant à faire passer l’âge de la retraite de 57 à 60 ans pour les catégories D à A3 et de 60 à 65 ans pour les catégories A4 à A7 , le taux de cotisation passe de 18 à 25% . Dans cette augmentation, la part à supporter par le travailleur est de l’ordre de 2,33% alors que les salaires eux ne bougent pas. Dans le secteur de l’emploi, le taux de chômage ne cesse de grimper. Dans un contexte difficilement tenable pour les ménages qui ploient sous le poids de la vie chère et de la destruction des emplois. Au sommet de l’Etat, on ne donne pas l’exemple. Là où on prône la bonne gouvernance et la transparence, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, après plus d’un an d’exercice du pouvoir d’Etat, n’a pas encore déclaré ses biens. Du moins officiellement. Si l’on en croit «La Lettre du Continent», le budget culmine désormais de souveraineté à 300 milliards Fcfa (457 millions d’Euros) en plus de l’«offre» équivalente faite l’épouse. Alors qu'il n’était que 70 milliards de Fcfa sous Laurent Gbagbo. Jusqu’ à présent, le service de communication de la présidence de la République n’a pas encore démenti cette information. L’on se souvient qu’Alassane Ouattara et son parti n’avaient eu de cesse de critiquer le budget de souveraineté du président Laurent Gbagbo, qui gérait un pays déchiré par un conflit et faisant face à une multitude d’imprévus. Le budget était de 76 milliards de Fcfa en 2009, selon des données rendues publiques à l’époque par un député membre de la Commission des Affaires économiques et financières, Ibrahim Sanogo.
Elysée Koffi
Elysée Koffi
