Après avoir pris part à la cérémonie d’ouverture de l’Exposition internationale, baptisée «Expo Yeosu 2012», en Corée du Sud, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, a marqué une escale à Paris, sur le chemin de retour. Dans la capitale française, le mercredi 15 mai dernier, le ministre Adjoumani a eu une séance de travail avec les responsables de Scodi-pêche et Froid, conduits par le Directeur général, M. Khachab, industriel thonier installé en Côte d’Ivoire. Les opérateurs économiques ont saisi cette séance de travail pour exposer leurs principales préoccupations au ministre. Ils exigent l’application des textes liés à la zone franche, notamment, la réduction de 50% sur leur consommation en électricité, eau, carburant et téléphone. Ils ont, par ailleurs, plaidé pour le reversement de 5 milliards FCFA, constituant le cumul de ce que l’Etat leur doit, au titre des frais généraux entièrement supportés par les conserveries depuis 2010. Le patron du groupe a prévenu qu’il sera obligé de fermer une de ses usines, d’ici à fin juin, si rien n’est fait pour apurer ces arriérés. De même, il a déploré le manque de matière première dû au non respect des conventions par les bateaux asiatiques, qui refusent de leur livrer une partie du fruit de leur pèche dans les eaux de la zone. Prenant la parole, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a rassuré les opérateurs économiques que leurs préoccupations seront soumises au gouvernement, afin d’initier des mesures urgentes et adéquates. En outre, il a annoncé la prise d’un arrêté conjoint avec le ministre de l’Economie et des Finances pour régler définitivement le problème de la fourniture en thon en imposant des taxes aux chalutiers thoniers des pays asiatiques. «Tout sera fait pour appliquer les textes réglementaires de la zone franche. C’est pourquoi, je vous demande de sauver les emplois des Ivoiriens, en ne fermant pas vos usines », a plaidé le ministre. Rappelons que les conserveries, en vertu des textes applicables à la zone franche, bénéficient d’un abattement de 50% sur l’électricité, l’eau et le carburant, ainsi qu’au niveau de certaines taxes liées à leur activité dans la zone. Les contraintes budgétaires avaient amené l’Etat à négocier auprès des conserveries le reversement de la totalité des frais liés à ces services. Ce sont ces sommes cumulées depuis 2010 qui s’élèvent à près de 5 milliards FCFA que l’Etat reste devoir aux industriels du Thon.
BENJAMIN SORO
(Info Sve com du Mirah)
BENJAMIN SORO
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