Invité de RTI 1, le mercredi 16 mai, le Directeur général adjoint du Trésor et de la Comptabilité publique et proche collaborateur de Koné Adama, Assahoré Konan Jacques, s’est prononcé sur l’emprunt obligataire lancé le 23 avril dernier par l’Etat de Côte d’Ivoire sur le marché financier de l’Uemoa. Il en a profité pour inviter les populations ivoiriennes et tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire à adhérer à ce projet.
L’Etat de Côte d’Ivoire vient de lancer depuis le 23 avril un emprunt obligataire avec titre d’épargne. A quoi va servir cet emprunt et quel est son taux et sa durée ?
L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme. C’est une obligation. Ces obligations sont achetées par des investisseurs qui, à la fin de la période, s’attendent à une rémunération qu’on appelle intérêt. De façon plus précise, on peut dire qu’un emprunt obligataire est encouragé par l’Etat pour le bouclage de son budget. Le terme emprunt obligataire provient du fait qu’il est divisé en obligations. Les obligations sont des titres de créance négociables.
Ces 20 dernières années, aucun investissement significatif n’a été crée. Conscient de cette situation, le gouvernement a décidé, sur les 5 années à venir, de mettre l’accent sur l’investissement passif, de sorte à créer les emplois et à relancer l’économie. Partant de là, dans le budget 2012, il a été prévu un montant de 620 milliards FCFA, environ 280 milliards en 2011. Et c’est le montant de 80 milliards de franc CFA qui a été utilisé.
Quel objectif s’est fixé l’Etat de Côte d’Ivoire en lançant cette opération ?
Il s’agit de mobiliser 60 milliards de francs CFA, à affecter au financement des investissements. Les investissements ont été énumérés tout à l’heure. Il y a la construction des écoles, des centres de santé, le financement de l’achèvement de l’autoroute du Nord, le financement de l’autoroute de Grand-Bassam, le financement de l’échangeur du carrefour de la Riviera 2. Cet emprunt obligataire, c’est un emprunt recherché de 60 milliards, qui a une durée de 3 ans, avec un taux d’intérêt de 6%, un taux défiscalisé pour les personnes résidant en Côte d’Ivoire.
Que signifie exactement le taux de 6% de cet emprunt obligataire ?
Le prix de l’emprunt obligataire est 10000 FCFA. 6% c’est-à-dire que si par exemple quelqu’un souscrit à l’emprunt, c`est-à-dire qu’il a dépensé 10000 francs ; il sera payé la première année. De manière pratique, je souscris à cet emprunt ; j’investis 10000 francs, la première année. L’Etat va me payer 600 FCFA ; la deuxième année, il me payera également 600 FCFA, mais me remboursera 50% de ma mise en fin de la deuxième année, soit 5600 francs. Et à la troisième année l’Etat va me payer 300 francs d’intérêt et me remboursera 500 francs qu’il me doit. Donc, quant on parle de 6%, c’est 6% qui représentent l’intérêt que l’Etat paye aux souscripteurs pour utiliser son argent pour financer ses projets de développement.
Concrètement, qu’est-ce qu’une personne ordinaire gagne à souscrire à cette opération ?
Par exemple, quelqu’un qui souscrit à hauteur de 100000 francs...
Quelqu’un qui souscrit à hauteur de 100.000 francs va avoir 6% de 100000 francs à la première année ; ce qui fait 6000 francs. La deuxième année, il aura 6000 francs d’intérêt.
C’est quelqu’un qui arrive à fructifier son épargne. Généralement, en tant que personne lambda, le reflexe c’est de souscrire à des comptes d’épargne qui sont des numéraires bruts de 3,5%. Aujourd’hui, l’Etat de Côte d’Ivoire vous propose de prendre votre argent pour l’utiliser dans des projets d’utilité publique. C’estt-à-dire, la construction de routes, de ponts, qui vont être bénéfiques pour l’ensemble des Ivoiriens et des personnes vivant en Côte d’Ivoire. Deuxièmement, il y a l’impôt qu’on appelle l’impôt sur le revenu. Puisque c’est vous qui souscrivez à cet emprunt, moi, je renonce à cet impôt. Ce sont autant d’avantages qui incitent aujourd’hui à regarder ce placement, et à faire en sorte qu’on puisse prendre ces obligations.
Quels sont les principaux mécanismes mis en place par l’Etat de Côte d’Ivoire pour rassurer l’ensemble des investisseurs, au niveau du paiement et du remboursement du capital ?
Au Trésor public, nous avons confiance que la qualité de la signature dépend de la régularité avec laquelle nous rapprochons les échéances de ces titres. Nous avons noté que depuis la crise, tous les TPCI à échéance ont été honorés. Pour ce TPCI, le mécanisme qui nous a permis de rembourser intégralement les autres TPCI venus à échéance va être reconduit. Il s’agit d’ouvrir à la Beceao des comptes séquestres à des ressources identifiées, qui serviront, à échéance, à rembourser totalement au niveau des TPCI. Donc, ce compte séquestre qui est ouvert est disponible ; il sera régulièrement alimenté jusqu’aux premières échéances. Ces fonds serviront à rembourser.
Est-ce que vous pouvez expliquer de façon détaillée le mécanisme de remboursement ?
L’emprunt, c’est sur trois ans, avec un taux d’intérêt de 6% chaque année. Donc, à partir de 2013, nous commençons à rembourser les intérêts et en 2014 nous commençons à rembourser le capital, jusqu’à l’an 2015, qui est la date de l’échéance. C’est pourquoi je voudrais féliciter ceux qui ont déjà souscrit, parce qu’ils ont compris le bien-fondé de cette action ; parce qu’ils ont compris qu’il s’agit de donner des moyens à l’Etat d’améliorer notre cadre de vie.
Propos retranscrits par
JULES CESAR
L’Etat de Côte d’Ivoire vient de lancer depuis le 23 avril un emprunt obligataire avec titre d’épargne. A quoi va servir cet emprunt et quel est son taux et sa durée ?
L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme. C’est une obligation. Ces obligations sont achetées par des investisseurs qui, à la fin de la période, s’attendent à une rémunération qu’on appelle intérêt. De façon plus précise, on peut dire qu’un emprunt obligataire est encouragé par l’Etat pour le bouclage de son budget. Le terme emprunt obligataire provient du fait qu’il est divisé en obligations. Les obligations sont des titres de créance négociables.
Ces 20 dernières années, aucun investissement significatif n’a été crée. Conscient de cette situation, le gouvernement a décidé, sur les 5 années à venir, de mettre l’accent sur l’investissement passif, de sorte à créer les emplois et à relancer l’économie. Partant de là, dans le budget 2012, il a été prévu un montant de 620 milliards FCFA, environ 280 milliards en 2011. Et c’est le montant de 80 milliards de franc CFA qui a été utilisé.
Quel objectif s’est fixé l’Etat de Côte d’Ivoire en lançant cette opération ?
Il s’agit de mobiliser 60 milliards de francs CFA, à affecter au financement des investissements. Les investissements ont été énumérés tout à l’heure. Il y a la construction des écoles, des centres de santé, le financement de l’achèvement de l’autoroute du Nord, le financement de l’autoroute de Grand-Bassam, le financement de l’échangeur du carrefour de la Riviera 2. Cet emprunt obligataire, c’est un emprunt recherché de 60 milliards, qui a une durée de 3 ans, avec un taux d’intérêt de 6%, un taux défiscalisé pour les personnes résidant en Côte d’Ivoire.
Que signifie exactement le taux de 6% de cet emprunt obligataire ?
Le prix de l’emprunt obligataire est 10000 FCFA. 6% c’est-à-dire que si par exemple quelqu’un souscrit à l’emprunt, c`est-à-dire qu’il a dépensé 10000 francs ; il sera payé la première année. De manière pratique, je souscris à cet emprunt ; j’investis 10000 francs, la première année. L’Etat va me payer 600 FCFA ; la deuxième année, il me payera également 600 FCFA, mais me remboursera 50% de ma mise en fin de la deuxième année, soit 5600 francs. Et à la troisième année l’Etat va me payer 300 francs d’intérêt et me remboursera 500 francs qu’il me doit. Donc, quant on parle de 6%, c’est 6% qui représentent l’intérêt que l’Etat paye aux souscripteurs pour utiliser son argent pour financer ses projets de développement.
Concrètement, qu’est-ce qu’une personne ordinaire gagne à souscrire à cette opération ?
Par exemple, quelqu’un qui souscrit à hauteur de 100000 francs...
Quelqu’un qui souscrit à hauteur de 100.000 francs va avoir 6% de 100000 francs à la première année ; ce qui fait 6000 francs. La deuxième année, il aura 6000 francs d’intérêt.
C’est quelqu’un qui arrive à fructifier son épargne. Généralement, en tant que personne lambda, le reflexe c’est de souscrire à des comptes d’épargne qui sont des numéraires bruts de 3,5%. Aujourd’hui, l’Etat de Côte d’Ivoire vous propose de prendre votre argent pour l’utiliser dans des projets d’utilité publique. C’estt-à-dire, la construction de routes, de ponts, qui vont être bénéfiques pour l’ensemble des Ivoiriens et des personnes vivant en Côte d’Ivoire. Deuxièmement, il y a l’impôt qu’on appelle l’impôt sur le revenu. Puisque c’est vous qui souscrivez à cet emprunt, moi, je renonce à cet impôt. Ce sont autant d’avantages qui incitent aujourd’hui à regarder ce placement, et à faire en sorte qu’on puisse prendre ces obligations.
Quels sont les principaux mécanismes mis en place par l’Etat de Côte d’Ivoire pour rassurer l’ensemble des investisseurs, au niveau du paiement et du remboursement du capital ?
Au Trésor public, nous avons confiance que la qualité de la signature dépend de la régularité avec laquelle nous rapprochons les échéances de ces titres. Nous avons noté que depuis la crise, tous les TPCI à échéance ont été honorés. Pour ce TPCI, le mécanisme qui nous a permis de rembourser intégralement les autres TPCI venus à échéance va être reconduit. Il s’agit d’ouvrir à la Beceao des comptes séquestres à des ressources identifiées, qui serviront, à échéance, à rembourser totalement au niveau des TPCI. Donc, ce compte séquestre qui est ouvert est disponible ; il sera régulièrement alimenté jusqu’aux premières échéances. Ces fonds serviront à rembourser.
Est-ce que vous pouvez expliquer de façon détaillée le mécanisme de remboursement ?
L’emprunt, c’est sur trois ans, avec un taux d’intérêt de 6% chaque année. Donc, à partir de 2013, nous commençons à rembourser les intérêts et en 2014 nous commençons à rembourser le capital, jusqu’à l’an 2015, qui est la date de l’échéance. C’est pourquoi je voudrais féliciter ceux qui ont déjà souscrit, parce qu’ils ont compris le bien-fondé de cette action ; parce qu’ils ont compris qu’il s’agit de donner des moyens à l’Etat d’améliorer notre cadre de vie.
Propos retranscrits par
JULES CESAR