Coupures, baisses de tensions, etc. Nombreuses sont les populations confrontées à ces désagréments, surtout dans les zones périurbaines et les bidonvilles. La Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie), à la faveur du Forum de la Fédération Internationale pour la Sécurité de l’Electricité (FISUEL), tenu récemment au Plateau, a exposé sur le thème : “La sécurité des installations électriques, l’extension de réseaux dans les zones péri urbaines et les bidonvilles et les énergies durables”. Touré Minayegnan, Directeur de l’Exploitation-Abidjan, a passé au peigne fin l’exploitation du système électrique dans ces sphères et les problèmes liés à l’extension des réseaux dans les zones susmentionnées. Qui sont des lieux où les personnes qui y vivent ont aussi droit aux services de base énergétique en vue de l’amélioration de leur cadre de vie. L’accès à l’électricité étant un des leviers importants pour lutter efficacement contre la pauvreté. Ainsi, pour faciliter l’accès à l’électricité des populations démunies, la Cie en collaboration avec l’Etat de Côte d’Ivoire et certains partenaires au développement (Union européenne, Banque mondiale, Bad, etc.) met en œuvre des actions à court et moyen terme à l’endroit de ces potentiels clients. Mais depuis quelques années, l’on assiste à une recrudescence des actes de vols et de vandalisme sur les réseaux de distribution. Surtout dans la ville d’Abidjan. Ces actes étant perpétrés sur des ouvrages tels que l’éclairage public, les postes de transformation. Des solutions ont donc été mises en œuvre pour renforcer la sécurité de ces installations. Cependant des difficultés d’alimentation, donc de distribution, persistent toujours dans les zones périurbaines et bidonvilles. Elles sont dues à l’absence de lotissement de certaines zones ; forte promiscuité des habitations rendant quasiment impossible l’implantation de réseau de distribution ; l’implantation anarchique des habitations ; l’absence de viabilisation de nombreuses zones périurbaines et bidonvilles ; l’insuffisance d’investissement pour les extensions de réseaux électriques ; l’accès parfois difficile à ces zones pour les équipes de la Cie, pour des raisons de sécurité, terrains accidentés, etc. Cela a pour conséquences des raccordements anarchiques et non autorisés au réseau de distribution ; le développement de réseaux parallèles de fourniture de l’électricité gérés par des revendeurs illégaux ; l’accroissement des pertes non techniques sur le réseau de distribution et généralisation de la fraude sur l’électricité ; le manque de maîtrise des charges qui transitent dans les câbles, accroissement des risques d’incendies, d’électrisation et d’électrocution. Deux types de solutions sont alors envisagés. A court terme, la sensibilisation des pouvoirs publics sur la prolifération des zones périurbaines, les bidonvilles et sur la nécessité de satisfaire leurs besoins énergétiques, susciter une communication autour de la question de la fraude et à l’endroit des populations de ces zones, réaliser des actions couplées de déconnexion des branchements anarchiques et des campagnes promotionnelles de branchement. A moyen terme et long terme, la mise en place par les partenaires au développement d’un fonds ‘‘revolving’’ avec des projets qui consistent en la réalisation d’extension de réseau. A cela, s’ajoutent le financement, le suivi et la mise en œuvre effective des plans triennaux d’investissement du secteur de l’électricité qui consacre un volet spécialement aux extensions de réseau.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
