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Économie Publié le mardi 29 mai 2012 |

Filière café-cacao : Des producteurs en croisade contre les subventions accordées aux multinationales

© Par DR
Filière café-cacao : Des producteurs en croisade contre les subventions accordées aux multinationales
Lundi 28 mai 2012. Abidjan. Maison de la Presse, au Plateau. Des producteurs de café-cacao réunis au sein du CNAPROCC entament une croisade contre les subventions accordées aux multinationales
Ils ont décidé de prendre les taureaux par les cornes. Et crier leur ras-le-bol face à la précarité grandissante depuis près de 20 ans de leur condition de vie. Des producteurs de café-cacao engagent une croisade contre les subventions accordées depuis près de 20 ans aux multinationales et aux transformateurs de café-cacao. Regroupés au sein du Cercle National des Producteurs de Café-Cacao (CNAPROCC), ils ont fait cette précision, le lundi 28 Mai 2012, lors d’une conférence de presse prononcée à la maison de la presse. Koné Mamadou, président du CNAPROCC n’a pas eu la langue de bois devant la presse. Ainsi, trois sujets ont été abordés par les producteurs. Il s’agit de l’avantage accordé aux transformateurs locaux sur la taxe d’exportation à travers le Droit Unique de Sorti (DUS), du soutien accordés aux planteurs et du recensement des planteurs. Selon Koné Mamadou, cette subvention qui s’élève à près de 40 milliards de F CFA par an, est versée aux transformateurs depuis 20 ans. De plus, ces transformateurs qui bénéficient de subventions à hauteur de 75 à 90 f/kg, financent des acheteurs qui peuvent acheter tout le cacao auprès des paysans. Détruisant du coup les coopératives de paysans qui n’arrivent pas à s’organiser face à cette concurrence déloyale. « Alors que les paysans ivoiriens vivent dans une extrême pauvreté, il n’est pas acceptable que quelques riches multinationales bénéficient depuis 20 ans de subventions financières de l’Etat ivoirien, atteignant chaque année à peu près 40 milliards de F CFA », a expliqué Koné Mamadou. Pour lui, il est temps que prenne fin cette mesure qu’il juge injuste et inacceptable. Car, a-t-il rappelé à la lumière du procès des anciens dirigeants de la filière, qu’elle a toujours été source de malversations. « Nous disons non à cette injustice et demandons au gouvernement d’allouer ces subventions aux paysans pour l’achat d’engrais, de produits phytosanitaires qui sont hors de prix pour les bourses d’un planteur, de même que pour la formation à la qualité, et un soutien véritable des coopératives ou encore pour le reprofilage des pistes », a-t-il préconisé.

En outre, il a décrié l’absence d’aide de la part de l’Etat à l’endroit des planteurs. « A côté des avantages accordés aux broyeurs, nos frères paysans sont dépourvus de moyens et n’arrivent plus à entretenir leur plantation. Les vergers sont vieillissants, (…) Nos routes ne nous permettent plus d’accéder facilement aux zones de production. Aucune aide en engrais ou outil logistique ne nous est accordée », a décrié Koné Mamadou.

Pour finir, le premier responsable du Cercle National des Producteurs de Café-Cacao préconise une identification des planteurs avant toute velléité d’aide. Il a souhaité que des moyens soient mis en place pour véritablement identifier l’ensemble des plantations et des planteurs. Une fois qu’une vraie cartographie du monde paysan sera dégagée, les autorités pourront mieux appréhender les actions d’aide et de soutien à mener. «(…) Une campagne d’identification a été menée depuis 2004 mais cette campagne d’identification a montré ses faiblesses. En effet, beaucoup de planteurs identifiés par notre mouvement n’ont pas été recensés, ou alors, certains planteurs recensés ne sont propriétaires d’aucune terre. Nous souhaiterions que des moyens soient mis en place pour véritablement identifier l’ensemble des planteurs et des plantations», a souhaité Koné Mamadou.

Pour finir, le CNAPROCC a marqué son soutien à la Première Dame dans la lutte contre le travail des enfants dans les plantations de Cacao et de Café. Pour le responsable de cette structure, c’est la pauvreté et l’absence d’aide qui conduisent les paysans à faire recours aux enfants. Si ce problème est réglé il impactera positivement sur le problème du travail des enfants.

Source : ivoiractu.net

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