Les médecins et autres professionnels du secteur privé de la santé ont décidé de prendre leur destin en main, à l’effet d’offrir aux patients des prestations à moindre coût. « Car, si la santé, dit-on, fait partie des priorités de l’Etat, il faut bien joindre l’acte à la parole pour que notre système sanitaire soit accessible, aussi bien dans le public que dans le privé », a souligné Dr Bakayoko Sidick, président du Synamepci. C’est tout le sens du symposium initié du 17 au 19 novembre 2011 par le Syndicat national des médecins privés de Côte d’Ivoire (Synamepci), en collaboration avec l’Union ivoirienne des professions libérales (UNIPL), sur le thème: ‘’La fiscalité, les taxes douanières et les charges sociales dans le secteur privé de la santé’’. Un symposium, le premier du genre, dont les résolutions ont été restituées hier aux autorités compétentes, à la faveur d’une cérémonie solennelle, à la salle de réunion de la CRRAE-UMOA, à Abidjan-Plateau. Confrontés à des difficultés de tous ordres dans l’exercice de leur métier, les acteurs de la santé privée ont des doléances axées sur cinq domaines : juridique, fiscal, social, douanier et pratique. Dans l’ensemble, il s’agit d’œuvrer à l’instauration d’un cadre propice à la prise en charge des patients. Ainsi, Dr Bakayoko et ses camarades exigent l’exonération des taxes fiscales, notamment, les TVA sur l’acquisition de consommables relatives à la pratique de l’activité sanitaire et des crédits-bails. Les droits de douanes sur les matériels de santé préoccupent également les syndiqués. Des acquis qui viendraient s’ajouter à l’annexe fiscale de janvier 2015 supprimant la TVA de 18% sur l’hospitalisation, selon Dr Mondon Pacôme, président du comité scientifique du symposium. Au-delà de ces exigences, l’assainissement de ce milieu gangréné par des praticiens véreux et illégaux figure en bonne place dans les résolutions. A cet effet, il est « recommandé à la Commission paritaire la publication périodique de la liste des établissements sanitaires autorisés ». Au nom de Pr Thérèse N’Dri Yoman, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida et présidente de la cérémonie, Amonkou Antoine (Directeur de cabinet), a assuré le Synamepci de l’intérêt que le gouvernement porte aux questions de santé. Non sans rappeler que le secteur privé de la santé absorbe 40% des prestations médicales et 80% de dispensation des produits médicaux. M. Amonkou a, par ailleurs, appelé les médecins à « continuer le travail et à maintenir la flamme allumée à Yamoussoukro ». Placée sous le parrainage du Premier ministre Charles Banny (président de la CDVR), cette cérémonie a été rehaussée par la présence des institutions ordinales de la santé, telles que le Conseil national des chirurgiens dentistes, ainsi que la CNPS, les Douanes, les Impôts etc. MARTIAL GALE
Santé Publié le vendredi 1 juin 2012 | Le Mandat
Secteur privé de la santé / Amélioration des conditions de travail : Le Synamepci remet ses résolutions à l’Etat - Ces taxes qui doivent disparaître
© Le Mandat Par DRDr Bakayoko Sidick, président du Synamepci.
Dr Bakayoko Sidick, président du Synamepci. (Photo)