L’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI) a tenu à réagir après l’arrestation d’un dirigeant de banque et de son collaborateur. Dans une note en date du 04 juin 2012, elle juge inconcevable qu’après une invitation à se rendre dans un ministère pour une séance de travail, le 1er juin 2012, ces deux personnes, après la réunion, soient ‘‘directement conduites à la police économique pour y être gardés’’. Elevant ‘‘la plus vigoureuse protestation’’, l’Apbefci rappelle que l’exercice de la profession bancaire est strictement règlementé. Tout en reconnaissant que ni les banques, ni leurs dirigeants ne sont au-dessus de la loi, elle trouve cependant inadmissible, qu’en dehors des procédures judiciaires appropriées, il soit porté atteinte à la liberté individuelle de dirigeants et agents de banques pour des faits qui seraient reprochés à l’institution bancaire dans laquelle ils ne font qu’exercer un mandat social ou une fonction. « La banque exerce son activité avec sa clientèle et ses partenaires sur la base de conventions dont les termes et conditions sont librement consentis. En cas de manquement présumé par une banque à l’une de ses obligations contractuelles, il appartient à la partie s’estimant lésée d’user de toutes les voies de droit notamment la saisine des juridictions compétentes pour apprécier la responsabilité de la banque, en tant que personne morale, qui est totalement distincte de celle de ses dirigeants et agents », explique l’Apbefci. Qui ‘‘dénonce la détention abusive de dirigeants et agents de banques et appelle les autorités à mettre un terme à ces pratiques’’. Même si aux dernières nouvelles Barnabé Yebouet, Directeur général de la Bfa a été libéré, l’Apbefci demande aux autorités ivoiriennes de ne pas entamer la confiance avec le secteur bancaire et par ricochet, avec les investisseurs.
JEA
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