Venant juste après la très spirituelle fête de Pentecôte, la fête des mères, célébration profane, ne doit pas la renommée de sa majesté sereine qu’aux bouleversements liés à la restructuration de nos sociétés anciennes, à l’émergence du rôle prépondérant des femmes dans nos sociétés contemporaines fondées sur la recherche de l’équilibre social par la gestion de la question du genre. En dehors de l’aspect festif, à travers les diverses structurations, au-delà des réussites ou échecs, elle dessine le destin du monde moderne naissant qu’elle nous donne de lire, avec ses promesses et contradictions. Cette fête - nous nous referont bien à celle qui consacre la célébration de la mère - a tout de même atteint ses lettres de noblesse, avec la magnificence et la grandeur des illustres personnalités qui ont cogité afin de permettre sa régulière commémoration. Ces hauts parrainages devaient nous encourager dans la voie qui est celle, en cette occasion très privililegiée, de vous présenter une communication sans crainte de provoquer le frémissement des litotes, des syllepses et autres avatars de la rhétorique. Les muses aux seins nus, déités du langage, de la romance et des arts, ne me sont pas si familières pour que mon commerce avec elles ne soit pas gauchi. Sous leurs lambris dorés qui ont vu tant de grands hommes de ce monde défiler, oserais-je faire étalage de compétences intellectuelles ? La délicatesse et la prudence qu’une telle situation exige, nous contraint à la tempérance. Aussi nous contenterons-nous, sans fioriture, de mots simples pour exprimer notre reconnaissance, notre joie, au travers du simple geste de la célébration des mères. Nous en sommes nous-mêmes si persuadés que notre seule crainte est que maintenant nos sentiments ne bouleversent outre-mesure la tradition de réserve qui nous a si longuement caractérisé dans des circonstances particulières. Dans l’existence humaine, l’on décèle des moments spéciaux qui ne peuvent être rangés dans les interstices de l’oubli. Ils sont comme des lanternes, des lustres qui s’illuminent pour donner la lueur, la luminescence, l’éclat particulier au château de nos vies ternes, engluées dans les péripéties du quotidien.
Une de ces étincelles inextinguibles est la célébration de la mère.
Ma mère-femme, mère-epouse, mère-sœur, mère-fille, mère-amie, mère-confidente, mère-compagne, mères des cités urbaines, mères nubiles, mères voluptueuses, mères enivrantes, mères captivantes, mères de toutes régions et mères de l’humanité toute entière. Nos mères sont de véritables compendium de délices si merveilleux que nous ne pouvons ni ne saurons en une seule journée brève les exposer. Ayant saisi l’immensité du rôle d’une mère dans l’évolution et le perfectionnement des cités, nous profitons de l’opportunité qu’offre cette célébration pour tracer à grand traits notre vision de la mère dans la Nation. Par la célébration de la mère, que disons-nous, de nos mères, nous rendons un hommage aux nombreuses femmes qui, sans répit, contribuent si ardemment à la construction des familles, des pays, des nations entières… Les experts en études des sociétés ne nous indiquent-ils pas que les femmes, nos mères, représentent plus de la moitié des peuples ? Loin de nous l’idée d’un féminisme béat, la réalité nous contraint de façon implacable à en faire le constat et nous ne pouvons agir autrement, tant cette donne s’affiche avec ostentation. Soyons réalistes et francs, nos mères ne peuvent et ne doivent plus se contenter des ustensiles de nos cuisines, même si cela est indispensable. Elles ont véritablement besoin de plus de considération, de plus de responsabilité, de plus de moyens, dans tous les domaines de la vie. Au demeurant, quel être humain normal peut avoir la prétention de ne pas vouloir plus de joie, plus de quiétude, plus de moyens de toute sorte pour sa mère, sa sœur, sa fille, sa fiancée, son épouse. A dire vrai, c’est par pure hypocrisie que chacun feint ou cache sa propension, son penchant pour nos mères que nous avons toujours profondément aimées en secret. A notre humble avis, les mères méritent mieux que notre simple respect ou notre amour maternel, si débordant soit-il. Ce qu’il faut en réalité à ces cœurs aussi profonds que le puits du Djoliba, c’est un véritable plan Marshall, afin que tout le potentiel figé en elles puisse s’afficher et s’affirmer au grand jour. En effet, une mère qui gagne, ce sont plusieurs familles qui resplendissent, une nation entière qui s’épanouit, une génération d’humains qui se pérennise, le monde entier qui s’équilibre.
Faire un plaidoyer en leur faveur ne saurait être une sinécure.
Si durant de longs siècles les hommes qui ont été les leaders du monde l’ont conduit vers le destin mitigé dont le bilan constitué par des conflits, des heurts de classe causés par la trop grande paupérisation des masses, pourquoi ne pas sérieusement envisager de se tourner vers le leadership des femmes, nos épouses, nos mères dans nos cités ? Qu’avons-nous à craindre d’elles ? Ne nous ont-elles pas déjà bercés de leurs compétences rassurantes quand nous n’étions qu’enfants désarmés, livrés à leurs seuls caprices, au berceau ? Une société humaine ou nos mères, femmes ont plus de responsabilités, débarrassées de gangs traditionnels des civilisations anciennes et jouissant de tous les atouts de l’intellectualité moderne est le dessein qui administre ma pensée. Elles pourraient, à l’image des hommes, assurer avec la plénitude de leurs potentialités le devenir de nos belles et neuves cités. C’est la mission idyllique dans laquelle les hommes et les femmes, enlacés comme dans un couple et en complémentarité, participent avec ferveur à la construction d’une nation nouvelle, fondée sur des valeurs qui concourent à l’émergence d’individus nouveaux, pour la pérennisation et la perpétuation d’une société ivoirienne plus équilibrée, qui transcende notre aspiration légitime.
La lutte pour atteindre ce niveau de développement humain et sociétal est encore longue. Elle exige que nous nous y engagions, car là réside le mérite. Le meilleur moyen de la réussite est, à n’en point douter, de commencer la bataille dans le microcosme de la cellule familiale. Donnons à nos mères, dans ce milieu restreint, tout le droit, toute la responsabilité. Agissons de telle manière que nos filles s’épanouissent le plus possible. En un mot, célébrons-les tous les jours, pour les encourager à donner le meilleur d’elles.
Charles Koffi DibY (Député de Bouaflé sous-préfecture)
Sociologue-financier
Une de ces étincelles inextinguibles est la célébration de la mère.
Ma mère-femme, mère-epouse, mère-sœur, mère-fille, mère-amie, mère-confidente, mère-compagne, mères des cités urbaines, mères nubiles, mères voluptueuses, mères enivrantes, mères captivantes, mères de toutes régions et mères de l’humanité toute entière. Nos mères sont de véritables compendium de délices si merveilleux que nous ne pouvons ni ne saurons en une seule journée brève les exposer. Ayant saisi l’immensité du rôle d’une mère dans l’évolution et le perfectionnement des cités, nous profitons de l’opportunité qu’offre cette célébration pour tracer à grand traits notre vision de la mère dans la Nation. Par la célébration de la mère, que disons-nous, de nos mères, nous rendons un hommage aux nombreuses femmes qui, sans répit, contribuent si ardemment à la construction des familles, des pays, des nations entières… Les experts en études des sociétés ne nous indiquent-ils pas que les femmes, nos mères, représentent plus de la moitié des peuples ? Loin de nous l’idée d’un féminisme béat, la réalité nous contraint de façon implacable à en faire le constat et nous ne pouvons agir autrement, tant cette donne s’affiche avec ostentation. Soyons réalistes et francs, nos mères ne peuvent et ne doivent plus se contenter des ustensiles de nos cuisines, même si cela est indispensable. Elles ont véritablement besoin de plus de considération, de plus de responsabilité, de plus de moyens, dans tous les domaines de la vie. Au demeurant, quel être humain normal peut avoir la prétention de ne pas vouloir plus de joie, plus de quiétude, plus de moyens de toute sorte pour sa mère, sa sœur, sa fille, sa fiancée, son épouse. A dire vrai, c’est par pure hypocrisie que chacun feint ou cache sa propension, son penchant pour nos mères que nous avons toujours profondément aimées en secret. A notre humble avis, les mères méritent mieux que notre simple respect ou notre amour maternel, si débordant soit-il. Ce qu’il faut en réalité à ces cœurs aussi profonds que le puits du Djoliba, c’est un véritable plan Marshall, afin que tout le potentiel figé en elles puisse s’afficher et s’affirmer au grand jour. En effet, une mère qui gagne, ce sont plusieurs familles qui resplendissent, une nation entière qui s’épanouit, une génération d’humains qui se pérennise, le monde entier qui s’équilibre.
Faire un plaidoyer en leur faveur ne saurait être une sinécure.
Si durant de longs siècles les hommes qui ont été les leaders du monde l’ont conduit vers le destin mitigé dont le bilan constitué par des conflits, des heurts de classe causés par la trop grande paupérisation des masses, pourquoi ne pas sérieusement envisager de se tourner vers le leadership des femmes, nos épouses, nos mères dans nos cités ? Qu’avons-nous à craindre d’elles ? Ne nous ont-elles pas déjà bercés de leurs compétences rassurantes quand nous n’étions qu’enfants désarmés, livrés à leurs seuls caprices, au berceau ? Une société humaine ou nos mères, femmes ont plus de responsabilités, débarrassées de gangs traditionnels des civilisations anciennes et jouissant de tous les atouts de l’intellectualité moderne est le dessein qui administre ma pensée. Elles pourraient, à l’image des hommes, assurer avec la plénitude de leurs potentialités le devenir de nos belles et neuves cités. C’est la mission idyllique dans laquelle les hommes et les femmes, enlacés comme dans un couple et en complémentarité, participent avec ferveur à la construction d’une nation nouvelle, fondée sur des valeurs qui concourent à l’émergence d’individus nouveaux, pour la pérennisation et la perpétuation d’une société ivoirienne plus équilibrée, qui transcende notre aspiration légitime.
La lutte pour atteindre ce niveau de développement humain et sociétal est encore longue. Elle exige que nous nous y engagions, car là réside le mérite. Le meilleur moyen de la réussite est, à n’en point douter, de commencer la bataille dans le microcosme de la cellule familiale. Donnons à nos mères, dans ce milieu restreint, tout le droit, toute la responsabilité. Agissons de telle manière que nos filles s’épanouissent le plus possible. En un mot, célébrons-les tous les jours, pour les encourager à donner le meilleur d’elles.
Charles Koffi DibY (Député de Bouaflé sous-préfecture)
Sociologue-financier