A l’initiative du groupe Fraternité Matin, les journalistes économiques de la presse nationale bénéficient d’une formation depuis hier, à la Résidence Ohinéné aux II-Plateaux. Cette formation, la 5ème du genre, est organisée en partenariat avec la Banque Mondiale du 5 au 7 juin. Et c’est-à-juste titre que son directeur des opérations en Côte d’Ivoire, Madani Tall, et le directeur général du groupe Fraternité Matin, Venance Konan ,ont co-animé la conférence inaugurale autour du thème « De la problématique de la formation continue des journalistes”. Selon le directeur général du quotidien gouvernemental, la contribution de la presse à l’essor de la démocratie en Côte d’Ivoire s’est avérée négative depuis 1990, année de la fin du parti unique et du début de printemps de la presse. “Pendant plus de vingt ans, en Côte d’Ivoire, notre presse a méthodiquement sapé les fondements de notre nation, aiguillonnée, il faut le dire, par des hommes et des femmes politiques peu scrupuleux pour qui la fin, c’est-à-dire la conquête ou la conversation du pouvoir justifiait tous les moyens”, a-t-il déploré. Pour Venance Konan, cela était essentiellement dû à la méconnaissance du métier. Ainsi, avec la nouvelle vision du gouvernement de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, le directeur général de Fraternité Matin estime que la presse doit jouer un «rôle positif. » « …C’est pour cela qu’il est impératif pour nous tous, pouvoirs politiques, hommes et femmes de presse, institutions internationales qui accompagnent la Côte d’Ivoire dans sa volonté de se développer, que les journalistes soient bien formés » a-t-il ajouté. Abondant dans le même sens et rappelant que la Banque Mondiale porte un intérêt particulier à l’accès du public à l’information, Madani Tall a insisté sur le professionnalisme dont doivent faire preuve les journalistes. «L’information crédible, factuelle, avec des analyses pertinentes, fines et incontestables permet de faire évoluer les consciences et amène les pouvoirs publics à prendre de bonnes décisions » a-t-il souligné. Pour le directeur des opérations en Côte d’Ivoire, les contraintes « matérielles ou morales » que connaissent parfois les journalistes ne devraient en rien constituer un frein au développement d’une « presse soucieuse de l’excellence, l’éthique et l’objectivité”. Pour sa part, Mme Viviane Zunon Kipré, PCA du groupe Fraternité Matin, a félicité le directeur général pour « avoir pris à bras le corps le volet de la formation des journalistes » tout en saluant l’engagement « personnel » du directeur des opérations de la Banque Mondiale pour la Côte d’Ivoire. Pour cette première journée de formation, les journalistes ont été édifiés sur la performance du portefeuille, la gestion financière dans les opérations de la Banque Mondiale et la passation des marchés publics.
SS
SS