Face à l’épidémie de choléra qui a secoué les districts sanitaires d’Aboisso et Adiaké, il quelques semaines, la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida s’est rendue sur les lieux. Au terme de cette visite d’urgence, elle s’est prêtée aux questions de Le Mandat. La première responsable de la Santé n’a pas manqué d’adresser une sérieuse mise en garde aux agents véreux.
Madame la Ministre, vous venez d’effectuer une visite dans les centres contaminés. Quel est le point de la situation ?
Nous sommes venue faire une visite de terrain, parce que nous avons été informée, dans le Ministère, qu’il y avait une épidémie de choléra au niveau du district sanitaire d’Adiaké, et il y aurait même eu des morts. Nos collaborateurs ont pris les devants avec une réaction très prompte et cela a permis de circonscrire quelque peu l’épidémie. Donc, je suis venue me rendre compte du dispositif qui a été installé, et surtout du suivi de ce dispositif par les populations. De prime abord, à entendre les populations, je peux dire qu’ une partie des conseils donnés ici ont été suivis. Mais, à la réalité, nous voyons qu’ il y a des difficultés d’application.
Est-ce que l’on peut affirmer que l’épidémie a été totalement maitrisée ?
L’Épidémie est maitrisée, mais il y a quelques cas . C’est- à- dire la forme grave avec décès, qui est peut être moins évidente parce que les malades consultent peu précocement. Ce matin, à l’hôpital d’Adiaké, nous avons eu un cas venant de ce village et vous avez vu avec moi, que l’eau de puits qui a été interdite aux populations est tout de même consommée. Et à voir un peu l’environnement, les latrines à l’origine, de la contamination de la lagune qui est derrière nous, sont situées en amont de la source, donc il y a une contamination de fait. D’autre part, l’eau effleure pratiquement le puits; c’est à moins d’un mètre C’est de l’eau de surface facilement contaminée. S’il y a une défécation à l’air libre qui contamine l’eau, c’est sûr qu’avec cette nappe phréatique qui affleure la surface du sol, la contamination va perdurer.
Êtes-vous satisfaite du travail accompli?
Par rapport à mes collaborateurs, je pense qu’ils ont fait un bon travail. Depuis que nous avons quitté Adiaké, tout le monde est unanime, que les agents de santé, le préfet, tous les responsables ont pris le devant des choses . Nous voulons encourager les populations à persévérer dans l’effort. Nous demandons au chef du village dans quelle mesure il peut nous aider à installer celles au sol pour détruire Les latrines qui sont sur pilotis et qui contaminent l’eau. et d’autre part, l’approvisionnement en eau potable. Il faut signaler aussi que les forages qui ont été faits ne sont pas suffisants et ça fait que les populations vont s’approvisionner dans les sources et autres mares dans la périphérie. Donc, il y a un effort à faire.
S’agissant de l’opération qui consiste à assainir le milieu de la santé, vous avez déjà démis certains responsables de leurs fonctions. à quelles autres mesures doit-on s’attendre ?
Je voudrais dire que c’est important à un moment donné qu’on s’arrête et qu’on pose des actes concrets. Vous savez on a fait beaucoup de sensibilisation pour décrier les disfonctionnements dans le système et des comportements déviationnistes au niveau du personnel de santé. J’avais pris des sanctions mais on a l’impression que ça ne suit pas . Il faut aller au delà et c’est ce que j’ai fais . On ne doit pas continuer comme ça .Et à un moment donné tous ceux qui ne sont plus du seront écartés du système. On va travailler avec ceux qui ont envie de travailler.
A l’avenir, pourrait-on assister à la radiation du système de ces agents véreux ?
Oui, parce que ce que j’ai commencé n’est pas une action ponctuelle. J’ai toute une liste de personnes qui ont été interpellées au niveau de la ligne verte . Donc, on continue le processus ,et ceux qui ne rentrent pas dans le système seront écartés, parce qu’il n’est pas question d’exposer la population à des pratiques qui continuent d’entrainer des morts, des handicaps. certains agents pourtant font leur travail proprement .ce sont des agents de cette nature que nous voulons promouvoir au niveau du ministère de la Santé.
Combien de plaintes, a- t-on enregistrées ?
Je ne peux pas vous dire le nombre exact, parce que c’est pratiquement en moyenne 30 plaintes par semaine , lorsqu’on fait le point, depuis huit mois que nous avons mis en place la ligne verte. Et nous avons réagi, nous avons fait des inspections, nous avons pris des sanctions, mais maintenant nous voulons médiatiser les actions parce qu’on a l’impression que quand on, fait la chose pour protéger la dignité des agents de santé ils ne comprennent pas cela. Il faut qu’on les vilipende de façon publique et c’est ce qu’on va faire.
Relativement à l’hôpital d’Adiaké , et des problèmes liés à l’assainissement et au manque de matériel, quelles dispositions comptez-vous prendre ?
Tout à l’heure, j’ai interpeller le directeur général parce qu’il y a une opération assainissement des hôpitaux. Il ya une opération qui est dénommé ,’’embellissement des hôpitaux’’.Il faut rendre les hôpitaux propres et accueillants, Lorsque nous sommes arrivée, nous avons remarqué que la peinture des bâtiments extérieurs n’étaient pas faites . Par contre quand nous sommes rentrée à l’intérieur des salles, il y avait une propreté relative. La salle d’accouchement était propre. Et, partant de ce constat, je pense qu’il faut poursuivre des actions, c`est-à-dire désherber et refaire la peinture, pour que ça donne une allure accueillante et que ça donne des exemples. Un malade qui arrive au niveau de l’hôpital doit être frappé par la propreté. Si on lui donne des conseils d’hygiène, il est plus apte à suivre ces conseils.
Réalisée par: RUTH KAMONOU
Madame la Ministre, vous venez d’effectuer une visite dans les centres contaminés. Quel est le point de la situation ?
Nous sommes venue faire une visite de terrain, parce que nous avons été informée, dans le Ministère, qu’il y avait une épidémie de choléra au niveau du district sanitaire d’Adiaké, et il y aurait même eu des morts. Nos collaborateurs ont pris les devants avec une réaction très prompte et cela a permis de circonscrire quelque peu l’épidémie. Donc, je suis venue me rendre compte du dispositif qui a été installé, et surtout du suivi de ce dispositif par les populations. De prime abord, à entendre les populations, je peux dire qu’ une partie des conseils donnés ici ont été suivis. Mais, à la réalité, nous voyons qu’ il y a des difficultés d’application.
Est-ce que l’on peut affirmer que l’épidémie a été totalement maitrisée ?
L’Épidémie est maitrisée, mais il y a quelques cas . C’est- à- dire la forme grave avec décès, qui est peut être moins évidente parce que les malades consultent peu précocement. Ce matin, à l’hôpital d’Adiaké, nous avons eu un cas venant de ce village et vous avez vu avec moi, que l’eau de puits qui a été interdite aux populations est tout de même consommée. Et à voir un peu l’environnement, les latrines à l’origine, de la contamination de la lagune qui est derrière nous, sont situées en amont de la source, donc il y a une contamination de fait. D’autre part, l’eau effleure pratiquement le puits; c’est à moins d’un mètre C’est de l’eau de surface facilement contaminée. S’il y a une défécation à l’air libre qui contamine l’eau, c’est sûr qu’avec cette nappe phréatique qui affleure la surface du sol, la contamination va perdurer.
Êtes-vous satisfaite du travail accompli?
Par rapport à mes collaborateurs, je pense qu’ils ont fait un bon travail. Depuis que nous avons quitté Adiaké, tout le monde est unanime, que les agents de santé, le préfet, tous les responsables ont pris le devant des choses . Nous voulons encourager les populations à persévérer dans l’effort. Nous demandons au chef du village dans quelle mesure il peut nous aider à installer celles au sol pour détruire Les latrines qui sont sur pilotis et qui contaminent l’eau. et d’autre part, l’approvisionnement en eau potable. Il faut signaler aussi que les forages qui ont été faits ne sont pas suffisants et ça fait que les populations vont s’approvisionner dans les sources et autres mares dans la périphérie. Donc, il y a un effort à faire.
S’agissant de l’opération qui consiste à assainir le milieu de la santé, vous avez déjà démis certains responsables de leurs fonctions. à quelles autres mesures doit-on s’attendre ?
Je voudrais dire que c’est important à un moment donné qu’on s’arrête et qu’on pose des actes concrets. Vous savez on a fait beaucoup de sensibilisation pour décrier les disfonctionnements dans le système et des comportements déviationnistes au niveau du personnel de santé. J’avais pris des sanctions mais on a l’impression que ça ne suit pas . Il faut aller au delà et c’est ce que j’ai fais . On ne doit pas continuer comme ça .Et à un moment donné tous ceux qui ne sont plus du seront écartés du système. On va travailler avec ceux qui ont envie de travailler.
A l’avenir, pourrait-on assister à la radiation du système de ces agents véreux ?
Oui, parce que ce que j’ai commencé n’est pas une action ponctuelle. J’ai toute une liste de personnes qui ont été interpellées au niveau de la ligne verte . Donc, on continue le processus ,et ceux qui ne rentrent pas dans le système seront écartés, parce qu’il n’est pas question d’exposer la population à des pratiques qui continuent d’entrainer des morts, des handicaps. certains agents pourtant font leur travail proprement .ce sont des agents de cette nature que nous voulons promouvoir au niveau du ministère de la Santé.
Combien de plaintes, a- t-on enregistrées ?
Je ne peux pas vous dire le nombre exact, parce que c’est pratiquement en moyenne 30 plaintes par semaine , lorsqu’on fait le point, depuis huit mois que nous avons mis en place la ligne verte. Et nous avons réagi, nous avons fait des inspections, nous avons pris des sanctions, mais maintenant nous voulons médiatiser les actions parce qu’on a l’impression que quand on, fait la chose pour protéger la dignité des agents de santé ils ne comprennent pas cela. Il faut qu’on les vilipende de façon publique et c’est ce qu’on va faire.
Relativement à l’hôpital d’Adiaké , et des problèmes liés à l’assainissement et au manque de matériel, quelles dispositions comptez-vous prendre ?
Tout à l’heure, j’ai interpeller le directeur général parce qu’il y a une opération assainissement des hôpitaux. Il ya une opération qui est dénommé ,’’embellissement des hôpitaux’’.Il faut rendre les hôpitaux propres et accueillants, Lorsque nous sommes arrivée, nous avons remarqué que la peinture des bâtiments extérieurs n’étaient pas faites . Par contre quand nous sommes rentrée à l’intérieur des salles, il y avait une propreté relative. La salle d’accouchement était propre. Et, partant de ce constat, je pense qu’il faut poursuivre des actions, c`est-à-dire désherber et refaire la peinture, pour que ça donne une allure accueillante et que ça donne des exemples. Un malade qui arrive au niveau de l’hôpital doit être frappé par la propreté. Si on lui donne des conseils d’hygiène, il est plus apte à suivre ces conseils.
Réalisée par: RUTH KAMONOU