L’épidémie de choléra qui a fait 7 morts récemment dans le département d’Adiaké vient d’atteindre Aboisso, le département voisin. Bilan : 3 morts et plusieurs cas suspects enregistrés au centre hospitalier régional (Chr) d’Aboisso et au centre de santé urbain (Csu) de Maféré. Selon des informations de sources médicales, l’épidémie s’est déclenchée, le vendredi 1er juin 2012, à Enankro, un campement appartenant à Sa Majesté Nanan Amon N’doffou V, roi du Sanwi. La première victime fut une jeune dame âgée de 20ans. Elle s’est rendue, le mercredi 30 mai dernier, par voie lagunaire, au marché hebdomadaire d’Adiaké. Le lendemain jeudi, elle ressent des douleurs. Elle est évacuée, le vendredi 1er juin, à la suite de diarrhées, de vomissements et de déshydratation, au centre de santé rural (Csr) d’Eboué, où elle décèdera, le dimanche 3 juin 2012. Le même jour, un homme de 35 ans évacué, la veille, dans le même centre médical, décède dans les mêmes conditions. Pendant ce temps, la maladie se propage dans le campement. Un pêcheur de 50 ans est, lui aussi, conduit dare-dare, le lundi 4 juin, après des vomissements et diarrhées constatés, au centre de santé rural de Mouyassué à quatre kilomètres d’Eboué. Il rendra l’âme pendant son évacuation au centre hospitalier régional (Chr) d’Aboisso. Le conseiller juridique du roi informe les autorités sanitaires de la situation. Une équipe médicale conduite par le docteur Yédess, directrice départementale de la Santé, se rend, le lundi 4 juin, dans le campement. Elle désinfecte les habitations et distribue du savon liquide et de l’eau de Javel aux populations, tout en faisant des recommandations. Le mercredi 6 juin, la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Professeur Thérèse N’dri Yoman, se rend à Adiaké puis à Aboisso, où elle tient une séance de travail avec les autorités administratives et sanitaires. Trois centres de référence sont mis sur pied au Chr d’Aboisso, à l’hôpital général d’Ayamé et au centre de santé urbain (Csu) de Maféré. Si à Ayamé, aucun cas de choléra n’a encore été enregistré, ce n’est pas le cas à Aboisso et Maféré. Cinq cas suspects ont été enregistrés puis traités, le samedi 9 juin dernier au Chr, tandis que d’autres cas l’ont été également à Maféré. Après Adiaké, déclarée zone endémique, on s’achemine vraisemblablement vers la déclaration d’Aboisso comme zone endémique. Selon des sources médicales, il y a risque de propagation de la maladie dans la région, d’autant que les populations continuent de faire la selle dans les fleuves et dans les lagunes. Les autorités sanitaires recommandent aux populations de se rendre immédiatement dans l’un des trois centres de santé de référence, dès que des cas de vomissements, de diarrhées et de déshydratation sont constatés.
Sam K.D
Sam K.D
