Une commune non viabilisée

A première vue, la ville d’Anyama offre un visage d’une ville bâtie de manière anarchique. Elle ressemble à un amas désordonné de maisons s’étirant sur près de 5 km le long de la route principale. A ce niveau, plusieurs quartiers font l’objet de l’inondation en cette saison pluvieuse. Les différentes voies d’accès aux quartiers sont inaccessibles pendant la saison des pluies. C’est le cas du quartier carrefour Cissé. Pendant la saison des pluies, la seule voie d’accès est complètement inondée. Les habitants sont alors coupés des autres quartiers de la ville. D’où ce quartier baptisé «Espagne» pour indiquer qu’il faut traverser «le fleuve» pendant la saison pluvieuse avant d’y avoir accès. Comme pour atteindre l’Espagne, on doit traverser le fleuve. Outre ces quartiers qui présentent ces gros risques, on déplore également l’absence d’électricité dans certains autres «Nous sommes confrontés à des coupures régulières d’électricité. Parfois 10 fois par jour, on nous prive d’électricité» nous confie Traoré Siaka. Celui-ci nous apprend par ailleurs qu’à cause du manque d’électricité, certains quartiers ne sont pas recommandés la nuit. «Si vous vous aventurez dans ces quartiers, vous êtes exposés aux agresseurs et autres bandits». nous avertit ce commerçant de cola, résidant à Anyama depuis une vingtaine d’années.