La Mutuelle d’Assurances des Taxis Compteurs d’Abidjan (Matca) est en proie à une crise de gestion depuis quelques mois. Les administrateurs, opposés au Président du Conseil d’Administration sur sa gestion financière de la mutuelle ont intenté contre lui un procès pour abus de biens sociaux. Les deux parties doivent se retrouver encore devant le juge le mercredi 20 juin prochain. Mais l’étau semble se resserrer autour du PCA, Adama Coulibaly, reconnu coupable par le Tribunal de première instance d’Abidjan, des faits qui lui sont reprochés.
Le Pca Adama Coulibaly est arrivé à la tête de la MATCA en décembre 2009. Les dissensions entre lui et les autres membres de son conseil d’administration commencent au mois de juillet 2011. Il lui est reproché plusieurs fautes de gestion. Le PCA est accablé et prend l’eau de toutes parts. De sorte que lors de l’Assemblée générale ordinaire de la Matca tenue le 22 septembre 2011 à l’hôtel Ibis-Plateau, les délégués de sociétaires demandent la suspension du PCA et un audit de sa gestion, brandissant chacun une preuve des détournements qui l’accablent. Le 7 octobre 2011, le Conseil d’Administration le suspend de son poste de PCA et demande à la Direction des Assurances du ministère de l’Economie et des Finances d’effectuer une mission d’audit sur sa gestion. Après l’audit diligenté par la Direction nationale des Assurances et après confirmation des faits à lui reprochés, le Conseil d’Administration a porté plainte devant le parquet d’Abidjan et le Tribunal correctionnel d’Abidjan-Plateau a, par jugement en date du 28 février 2012, déclaré le PCA suspendu, coupable d’abus de biens sociaux au détriment de la Matca et l’a condamné à une peine d’emprisonnement d’un (1) an ferme. Le PCA a fait appel de la décision du tribunal et négocié son retour au sein du conseil, par un protocole d’accord soumis aux deux parties par la Direction des Assurances, à son initiative. Alors que le calme semble revenu au sein de la mutuelle, le procès quant à lui suit son cours. Et en la matière, le PCA Adama Coulibaly est vraiment loin d’avoir la faveur des pronostiques. A la barre, il y a deux semaines, il a été entendu sur les charges qui pèsent contre lui, à savoir : - l’achat d’un véhicule de commandement de type Mercedes 4 x 4 d’une valeur de 53 millions de FCFA à l’insu du Conseil d’Administration. Un véhicule curieusement introuvable dans le parc auto de la MATCA ; il lui est également reproché l’achat d’une remorqueuse à l’insu du Conseil d’Administration; l’achat d’un véhicule de type Toyota Corolla avec les fonds de la Matca à hauteur de 6.500.000FCFA, toujours à l’insu du Conseil d’Administration, un véhicule qu’il a offert à son épouse, dame Dicko Awa; la falsification de documents afin de mettre à son nom personnel une villa achetée par la mutuelle, laquelle villa devant servir de maison de fonction aux différents PCA de la Matca ; la vente des obligations d’Etat de la Matca à l’insu du Conseil d’Administration ; le morcellement et la vente à son profit personnel, sans l’avis du Conseil d’Administration, de terrains nus appartenant à la Matca et sur lequel est bâtie la SCI les Versants ;l’injonction faite au Directeur Général par écrit, aux fins de lui reverser directement à des fins personnelles, certains loyers de la mutuelle, à l’insu du Conseil d’Administration. A la barre, Adama Coulibaly n’a pu nié les faits. Pour sa défense, il s’est contenté d’accuser à son tour l’administration de l’entreprise, notamment le Directeur Général Coulibaly Dramane, d’avoir concédé un marché de gré à gré pour la réhabilitation de l’immeuble KM et l’engagement d’un avocat sans s’en référer au Conseil d’Administration. Une défense loin de convaincre, dans la mesure où les délits qui font l’objet de jugement sont ceux commis par lui. C’est le 20 juin que le Tribunal d’Abidjan devra trancher.
Honoré Kouassi
Le Pca Adama Coulibaly est arrivé à la tête de la MATCA en décembre 2009. Les dissensions entre lui et les autres membres de son conseil d’administration commencent au mois de juillet 2011. Il lui est reproché plusieurs fautes de gestion. Le PCA est accablé et prend l’eau de toutes parts. De sorte que lors de l’Assemblée générale ordinaire de la Matca tenue le 22 septembre 2011 à l’hôtel Ibis-Plateau, les délégués de sociétaires demandent la suspension du PCA et un audit de sa gestion, brandissant chacun une preuve des détournements qui l’accablent. Le 7 octobre 2011, le Conseil d’Administration le suspend de son poste de PCA et demande à la Direction des Assurances du ministère de l’Economie et des Finances d’effectuer une mission d’audit sur sa gestion. Après l’audit diligenté par la Direction nationale des Assurances et après confirmation des faits à lui reprochés, le Conseil d’Administration a porté plainte devant le parquet d’Abidjan et le Tribunal correctionnel d’Abidjan-Plateau a, par jugement en date du 28 février 2012, déclaré le PCA suspendu, coupable d’abus de biens sociaux au détriment de la Matca et l’a condamné à une peine d’emprisonnement d’un (1) an ferme. Le PCA a fait appel de la décision du tribunal et négocié son retour au sein du conseil, par un protocole d’accord soumis aux deux parties par la Direction des Assurances, à son initiative. Alors que le calme semble revenu au sein de la mutuelle, le procès quant à lui suit son cours. Et en la matière, le PCA Adama Coulibaly est vraiment loin d’avoir la faveur des pronostiques. A la barre, il y a deux semaines, il a été entendu sur les charges qui pèsent contre lui, à savoir : - l’achat d’un véhicule de commandement de type Mercedes 4 x 4 d’une valeur de 53 millions de FCFA à l’insu du Conseil d’Administration. Un véhicule curieusement introuvable dans le parc auto de la MATCA ; il lui est également reproché l’achat d’une remorqueuse à l’insu du Conseil d’Administration; l’achat d’un véhicule de type Toyota Corolla avec les fonds de la Matca à hauteur de 6.500.000FCFA, toujours à l’insu du Conseil d’Administration, un véhicule qu’il a offert à son épouse, dame Dicko Awa; la falsification de documents afin de mettre à son nom personnel une villa achetée par la mutuelle, laquelle villa devant servir de maison de fonction aux différents PCA de la Matca ; la vente des obligations d’Etat de la Matca à l’insu du Conseil d’Administration ; le morcellement et la vente à son profit personnel, sans l’avis du Conseil d’Administration, de terrains nus appartenant à la Matca et sur lequel est bâtie la SCI les Versants ;l’injonction faite au Directeur Général par écrit, aux fins de lui reverser directement à des fins personnelles, certains loyers de la mutuelle, à l’insu du Conseil d’Administration. A la barre, Adama Coulibaly n’a pu nié les faits. Pour sa défense, il s’est contenté d’accuser à son tour l’administration de l’entreprise, notamment le Directeur Général Coulibaly Dramane, d’avoir concédé un marché de gré à gré pour la réhabilitation de l’immeuble KM et l’engagement d’un avocat sans s’en référer au Conseil d’Administration. Une défense loin de convaincre, dans la mesure où les délits qui font l’objet de jugement sont ceux commis par lui. C’est le 20 juin que le Tribunal d’Abidjan devra trancher.
Honoré Kouassi