On ne le dira jamais assez. Ben Badi reste un gâchis du football ivoirien. Certes, avec la génération 92, il est entré dans le cercle très fermé des champions d'Afrique des nations. Mais, au moment de refermer la parenthèse football, son manque de réussite en Europe revient à l'esprit de tous les amoureux du ballon rond. Il y a comme un goût d'inachevé dans la carrière de ce surdoué, ce buteur racé qui a dérouté nombre de défenseurs et ajusté pas mal de gardiens de but. Qu'à cela ne tienne, l'ancien sociétaire du Stella Club d'Adjamé et de l'Asec Mimosas ne se fait pas de mauvais sang. « Je ne regrette rien. La vie, c'est un choix. J'ai fait ma part de sacrifice. Vous voyez tous ceux qui sont venus? Je pense qu'il n'y a pas de regret à avoir », affirme le Mouton d’or. Effectivement, à voir l'effervescence qu'il y a eu dimanche à son jubilé ainsi que la richesse des invités, il y a du bonheur. Ce genre de satisfaction qui efface tous les ressentiments. L’ancien goaleador n'a donc pas boudé son plaisir aux côtés des Titi Camara, Cyrille Domoraud, Bakayoko Ibrahim, Gervinho et autres Max Gradel.... Mais surtout dans la chaleur d'un Félicia qu'il a appris à apprivoiser. « La joie est immense. Ça fait longtemps que le stade Félix Houphouët-Boigny n'avait pas attiré du monde. Au-delà de ma personne, c'est toute une génération de footballeurs qui est célébrée. Je dis merci à tous ces jeunes, et ces amis qui sont venus de partout pour me soutenir. Grâce à eux, je peux partir en paix. La mission est remplie », reconnaît-il. Une page de la vie est ainsi tournée en grande pompe. Une autre va s'ouvrir, certainement plus radieuse. L'intéressé veut prendre du temps pour décider. Il pourrait s'engager dans le métier d'entraîneur. « Ça fait partie de mes ambitions. Je crois qu'être entraîneur n'est pas une mauvaise chose en soi. Je pense aussi avoir des qualités pour entraîner », rassure-t-il. Abdoulaye Traoré a été reçu, récemment, au test de licence B d'entraîneur. La voie de la reconversion semble toute trouvée. Mais, avec Ben Badi, rien n'est moins sûr.
M.GALE
M.GALE