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Faits Divers Publié le jeudi 21 juin 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Horreur à Ebilassokro/ Après la décapitation d’une femme : Un chasseur tué, sa langue, sa mâchoire, son sexe et son cœur emportés

Un autre drame secoue la ville d’Ebilassokro, après l’assassinat odieux de la couturière de Zaranou qui a été décapitée et dont la tête a été emportée par son meurtrier. Cette fois-ci, c’est au tour d’un chasseur de trouver la mort dans des conditions tragiques. Les populations d’Ebilassokro, sous préfecture distante de 45 km d’Abengourou, sont depuis lors sous le choc, après la découverte du corps sans vie d’Eboh Atta Akou, connu pour être un grand chasseur. En cette qualité, au dire de sources villageoises, ce dernier dans la nuit du mercredi 13 juin dernier, manifeste le besoin d’aller à la chasse. Le moment choisi qui correspondait à la tombée de la nuit ne trouve pas l’assentiment de son épouse. Elle lui oppose un refus catégorique, comme si elle présentait qu’un drame allait avoir lieu, alors que ce sont des centaines de fois que son homme a pratiqué son activité à ces heures tardives. Mais voila, Eboh Atta parvient à s’échapper des griffes de la cellule familiale avec son fusil de chasse et prend la direction de son campement. Son retour est prévu pour le vendredi 15 juin 2012. A la date convenue, soit deux jours après, le chasseur n’a toujours pas regagné le domicile familial. Cela inquiète la famille. Le samedi 16 juin, ses enfants poussés par leur mère effectuent le déplacement en brousse aux fins de s’enquérir des nouvelles de leur géniteur. Là-bas, ils apprendront par les manœuvres que leur père a été aperçu dans la journée du jeudi 14, c'est-à-dire au lendemain de son arrivée au campement. Depuis lors, plus aucune nouvelle de lui. Commencent alors à germer les premiers signes d’inquiétude. Une battue est aussitôt organisée mais sans succès. Eboh Atta Akou n’a pu être retrouvé. La famille demande donc l’intervention des gendarmes. Mais la brigade de gendarmerie totalement dépourvue de moyens de locomotion, bien que basée à une frontière, ne peut pénétrer les profondeurs du campement pour des recherches de grande ampleur. C’est ainsi que toute la localité est alertée, même Zaranou la sous-préfecture voisine s’engage également dans les cherches. Hélas, toujours pas de traces du grand chasseur. Dans la journée du mardi 19 juin, toute la jeunesse comme un essaim d’abeilles prend d’assaut le campement à la recherche de cet homme âgé d’une soixantaine d’années, membre très actif de l’Eglise de la mission catholique et jouissant d’une bonne réputation d’homme sans histoire. Cette étape va porter ses fruits. Eboh Atta est découvert mort sur la route d’Akaty, un village frontalier avec le Ghana voisin et distant de 4 km du campement du chasseur. L’horreur était à son comble à la vue de son cadavre, avec sa langue, sa mâchoire, son cœur et son sexe emportés par son ou ses assassins. Son sang a été également vidé de son corps et ses bras cassés. Les constats d’usage ont été effectués par la gendarmerie et un médecin légiste. Les populations sont effrayées et se demandent si leur zone n’est pas dans le viseur de tueurs qui emportent les organes de leurs victimes après leur sale besogne. Cela fait en tout, deux personnes tuées dont les organes ont disparu. Les habitants sans défense de cette zone n’osent plus s’aventurer dans la brousse de peur de subir le même sort tragique. Et ce n’est pas la présence de gendarmes sans moyens (armes et véhicules) qui va les rassurer.

Ernest Famin, correspondant régional
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