Pendant qu’il était au pouvoir, l’ancien président, Laurent Gbagbo, payait les salaires des fonctionnaires d’autres pays frères.
On en sait maintenant un peu plus sur la gestion scabreuse du pouvoir Gbagbo. Des journaux de la place l’avaient écrit. Mais l’information n’avait pas été prise au sérieux. Laurent Gbagbo faisait payer les fonctionnaires de Guinée-Bissau. Incroyable, diront certains.
Surtout lorsqu’on se réfère à ces années où les gouvernants, face aux besoins, prétextaient le manque de moyens financiers. L’ex-chef de l’Etat ivoirien, malgré les difficultés auxquelles son successeur tente de trouver des solutions depuis la fin de la crise postélectorale, sortait de l’argent pour régler les problèmes d’un autre pays. Cette fois, ce ne sont pas les journaux qui l’écrivent. C’est Francis Kpatindé, l’ancien responsable de la rédaction à l’hebdomadaire panafricain « Jeune Afrique », le journaliste, et également ancien porte-parole du Hcr qui l’annonce. Après avoir rencontré la semaine dernière durant environ 3 h Laurent Gbagbo dans sa prison de Scheveningen près de La Haye. « Il parle très peu d’Alassane Ouattara. Il suit l’actualité politique parce qu’il a accès aux journaux. Il a accès à la télé et à la radio. Et moi, j’ai senti de la passion dans sa voix quand il a parlé du Mali et de la Guinée-Bissau.
J’étais étonné qu’il connaisse bien la situation en Guinée-Bissau. Par exemple, il m’a fait une révélation. Il a dit que pendant qu’il était au pouvoir, il a donné de l’argent pour payer les fonctionnaires bissau-guinéens », a déclaré Francis Kpatindé sur Rfi. Il se raconte que l’ancien président est un panafricaniste, un défenseur de l’union des Africains. On entend dire également que Laurent Gbagbo était très généreux parce qu’il sortait facilement l’argent pour ses proches qui venaient le voir. Mais de là, venir en aide à un Etat est inimaginable, dans la mesure où la Côte d’Ivoire elle-même n’est pas mieux lotie. On peut certes aider quelqu’un.
Mais quand on a soi-même des problèmes qu’on ne parvient pas à régler, et qu’on vole au secours des autres, cela ne s’appelle pas de la générosité. Il s’agit plutôt ici de se faire passer pour ce qu’on n’est pas en réalité. Ici en Côte d’Ivoire, on appelle cela du ‘’kpakpatoya’’. Car Gbagbo, en le faisant, n’était réellement pas animé par une simple volonté d’aider un prochain. Il avait très certainement des intentions inavouées. Celles d’appuyer des pays qui, en retour, lui retourneraient l’ascenseur le moment venu. Pendant la crise postélectorale par exemple. Qui sait ? Peut-être que la Guinée-Bissau n’est pas le seul pays dont Gbagbo payait les fonctionnaires. Pourquoi pas la Gambie et d’autres pays amis ?
Pendant ce temps, les Ivoiriens croulaient sous le poids des difficultés de tous ordres. Avec une gestion de l’Etat assimilable à celle des petites boutiques de quartiers- encore que leurs tenanciers ont un livre, pour ne pas dire un cahier de compte- Laurent Gbagbo utilisait l’argent du contribuable sans laisser de traces. L’argent sortait sans calculs, pendant que des Ivoiriens criaient misère. Lui Gbagbo était un vrai ‘’toclo’’ (*) dans la gestion d’un Etat. A travers les médias, de La Haye, il saura ce qu’est la gestion d’un Etat comme la Côte d’Ivoire, avec Alassane Ouattara. Car, comme on le dit, on ne gouverne pas pour se servir, mais pour servir le peuple.
Ouattara Abdoul Karim
*Toclo : Dans le langage populaire ivoirien, un tâcheron qui n’a pas l’expertise dans un métier donné.
On en sait maintenant un peu plus sur la gestion scabreuse du pouvoir Gbagbo. Des journaux de la place l’avaient écrit. Mais l’information n’avait pas été prise au sérieux. Laurent Gbagbo faisait payer les fonctionnaires de Guinée-Bissau. Incroyable, diront certains.
Surtout lorsqu’on se réfère à ces années où les gouvernants, face aux besoins, prétextaient le manque de moyens financiers. L’ex-chef de l’Etat ivoirien, malgré les difficultés auxquelles son successeur tente de trouver des solutions depuis la fin de la crise postélectorale, sortait de l’argent pour régler les problèmes d’un autre pays. Cette fois, ce ne sont pas les journaux qui l’écrivent. C’est Francis Kpatindé, l’ancien responsable de la rédaction à l’hebdomadaire panafricain « Jeune Afrique », le journaliste, et également ancien porte-parole du Hcr qui l’annonce. Après avoir rencontré la semaine dernière durant environ 3 h Laurent Gbagbo dans sa prison de Scheveningen près de La Haye. « Il parle très peu d’Alassane Ouattara. Il suit l’actualité politique parce qu’il a accès aux journaux. Il a accès à la télé et à la radio. Et moi, j’ai senti de la passion dans sa voix quand il a parlé du Mali et de la Guinée-Bissau.
J’étais étonné qu’il connaisse bien la situation en Guinée-Bissau. Par exemple, il m’a fait une révélation. Il a dit que pendant qu’il était au pouvoir, il a donné de l’argent pour payer les fonctionnaires bissau-guinéens », a déclaré Francis Kpatindé sur Rfi. Il se raconte que l’ancien président est un panafricaniste, un défenseur de l’union des Africains. On entend dire également que Laurent Gbagbo était très généreux parce qu’il sortait facilement l’argent pour ses proches qui venaient le voir. Mais de là, venir en aide à un Etat est inimaginable, dans la mesure où la Côte d’Ivoire elle-même n’est pas mieux lotie. On peut certes aider quelqu’un.
Mais quand on a soi-même des problèmes qu’on ne parvient pas à régler, et qu’on vole au secours des autres, cela ne s’appelle pas de la générosité. Il s’agit plutôt ici de se faire passer pour ce qu’on n’est pas en réalité. Ici en Côte d’Ivoire, on appelle cela du ‘’kpakpatoya’’. Car Gbagbo, en le faisant, n’était réellement pas animé par une simple volonté d’aider un prochain. Il avait très certainement des intentions inavouées. Celles d’appuyer des pays qui, en retour, lui retourneraient l’ascenseur le moment venu. Pendant la crise postélectorale par exemple. Qui sait ? Peut-être que la Guinée-Bissau n’est pas le seul pays dont Gbagbo payait les fonctionnaires. Pourquoi pas la Gambie et d’autres pays amis ?
Pendant ce temps, les Ivoiriens croulaient sous le poids des difficultés de tous ordres. Avec une gestion de l’Etat assimilable à celle des petites boutiques de quartiers- encore que leurs tenanciers ont un livre, pour ne pas dire un cahier de compte- Laurent Gbagbo utilisait l’argent du contribuable sans laisser de traces. L’argent sortait sans calculs, pendant que des Ivoiriens criaient misère. Lui Gbagbo était un vrai ‘’toclo’’ (*) dans la gestion d’un Etat. A travers les médias, de La Haye, il saura ce qu’est la gestion d’un Etat comme la Côte d’Ivoire, avec Alassane Ouattara. Car, comme on le dit, on ne gouverne pas pour se servir, mais pour servir le peuple.
Ouattara Abdoul Karim
*Toclo : Dans le langage populaire ivoirien, un tâcheron qui n’a pas l’expertise dans un métier donné.