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Économie Publié le lundi 25 juin 2012 | Le Temps

Crise dans la filière hévéhicole : 450 planteurs réclament 9 milliards de Fcfa de ristourne à la Trci

© Le Temps Par DR
Hévéa
L’affaire qui oppose les 450 planteurs et ayants-droits actionnaires de la Société africaine pour la promotion Hévéhicole et l’industrialisation de caoutchouc (Saphic) à la Direction générale de Tropical rubber Côte d’Ivoire (Trci) pourrait prendre une nouvelle tournure dans les jours qui viennent.

En effet, selon nos sources, les producteurs d’hévéa réunis au sein de la Saphic vont donner de la voix pour interpeller la Primature et le ministère de l’Economie et de Finances en vue de demander l’arbitrage des autorités dans le litige qui les oppose depuis 1996, à direction de la Trci. L’objectif de la démarche en vue est de réclamer le rétablissement des planteurs de la Saphic dans leurs droits, conformément au décret de privatisation du complexe agro industriel d’Anguédédou (ex-Saph). Lequel décret visait, dans l’esprit et dans la lettre à rétrocéder aux planteurs la gestion de la filière hévéhicole, à terme. Les agriculteurs qui ont acquis des parts dans la Trci articulent leur exigence autour de plusieurs points. Ils demandent le payement immédiat, c’est à dire cette semaine, des 9 milliards de Fcfa que la Trci leur doit au titre des retournes. Ils exigent aussi que leur soit rétrocédés la collecte et l’achat l’ensemble de la production à livrer à l’usine, ainsi que l’encadrement, comme le prévoit la convention que la Saphic a signée à cet effet avec la société Gmg et l’Etat de Côte d’Ivoire. Mieux, les 450 planteurs et ayants-droits de la Saphic, actionnaires à la Trci, entendent demander à l’Etat d’initier un audit de la gestion de la Trci pour que les anomalies constatées au niveau de sa direction et de son administration soient corrigées. Les planteurs mécontents exigent en outre le rétablissement de la répartition initiale des parts d’actions entre les parties concernées dans la constitution du capital de la Trci, telle que fixée par le protocole d’accord du 24 février 1995.

A savoir 48% pour la Saphic, 32 % pour Gmg investment et 20% pour l’Etat de Côte d’Ivoire. Les 20 % de l’Etat devant revenir à la Saphic, à terme. Il faut noter qu’à la suite de ce qu’ils ont appelé «un jonglage financier destiné à déposséder les planteurs de leurs parts d’actions dans le capital de la Trci», la Saphic s’est retrouvée avec 20% des parts. Une grave anomalie que le ministère de l’Agriculture a dénoncée avant de demander, dans un courrier en date du 26 avril 2004, que «l’Etat régularise la situation juridique de la Trci afin que cette entreprise soit en conformité avec la lettre et l’esprit de l’acte de privatisation» du complexe agro industriel d’Anguédédou (ex-Saph). Mais surtout, les planteurs de la Saphic souhaitent que l’Etat, qui, assure la régulation administrative, installe une administration provisoire qui sera chargée du redressement de la Trci, leur bien commun, dans l’intérêt des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire.

Kouassi Maurice
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