x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le jeudi 28 juin 2012 | Le Democrate

Audiovisuel : La libéralisation bloquée

L’arrivée au pouvoir du Président Alassane Ouattara a suscité beaucoup d’espoir chez les populations ivoiriennes. Et pour cause, « le brave tchê » comme l’appellent les militants et sympathisants du Rassemblement des républicains (Rdr), avait lors de la campagne présidentielle d’octobre et novembre 2010, promis apporter le changement. Que ce soit dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la communication comme dans bien d’autres, les Ivoiriens, dans leur grande majorité, avaient fini par se lasser des agissements et promesses non tenues de Laurent Gbagbo et de la Refondation. Qui, sur tous ces chantiers, ont montré leurs limites et déçu les attentes. Dès lors, on comprend pourquoi les Ivoiriens ont voté à plus de 54%, le candidat du Rhdp. Mais, plus d’un an après la prise de pouvoir par l’ancien Dga du Fonds Monétaire International (Fmi), les résultats se font attendre. La cherté de la vie demeure une préoccupation et dans les foyers, l’on s’interroge aussi sur la libéralisation du secteur audiovisuel qui, elle aussi, tarde à arriver. Prévue en effet, pour le mois de mars dernier, l’ouverture de ce secteur au privé, n’est jusque-là pas encore effective. De sources sûres, le 28 mars 2012 marquait un tournant important dans l'ouverture du paysage audiovisuel ivoirien. D’autant que, c’est ce jour-là que les candidats à l'obtention d'une licence auraient dû déposer leur dossier à la commission d'étude, puis croiser les doigts pour attendre le verdict. Car, on se souvient qu’en début du mois de mars, le Président de la République Alassane Ouattara avait signé deux décrets, l'un portant sur les conditions d'exploitation et d'usage des fréquences télévisuelles, l'autre sur les conditions d'appels d'offres. A partir de là, les choses devaient en principe pouvoir avancer sans grandes difficultés. Que non! On demande aux Ivoiriens d’attendre encore parce que la libéralisation est complexe. Bien sûr, personne n’ignore que la mise en œuvre de ce genre de projet requiert un minium de dispositions au préalable. Cependant, il est aussi bon de reconnaître que le retard de cette libéralisation pose problème. Comment comprendre qu’après la signature du décret par le Président de la République, l’on en soit encore à tergiverser? Renseignements pris, il semble que les neuf commissaires, dont sept sont désignés par les ministères qui chapeautent cette libéralisation, n'ont toujours pas été choisis. Si tel est vraiment le cas, l’on est obligé de se rendre compte qu’une fois encore, les lourdeurs administratives sont en train d’avoir raison d’un dossier aussi important que celui de la libéralisation de l’espace audiovisuel. Par ailleurs, selon certaines indiscrétions, le retard accusé dans la nomination de ces commissaires serait lié à d’autres raisons, cette fois, d’ordre politique. Parce qu’en effet, il semblerait que le contexte sociopolitique actuel, marqué par les tensions et les tentatives de déstabilisation ne se prêterait pas à cette libéralisation qui si l’on n’y prend garde, pourrait causer plus de tort que de bien à la nation. Surtout que le pays est engagé dans un processus de réconciliation. Il y a certainement à l’origine de ce retard, quelques craintes et frémissements qui font croire que certaines gens aux intentions très peu orthodoxes pourraient utiliser leur télévision à des fins autre que celles du régime actuel.

Francis Kouamé
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ