Après le conseil des ministres, le Premier ministre, Me Jeannot Ahoussou Kouadio, s’est adressé à la presse le mercredi 27 juin, à Yamoussoukro. En lançant un appel au civisme et au respect du bien public.
« Je suis venu juste vous annoncer la bonne la nouvelle. La bonne nouvelle c’est l’éligibilité de la Côte d’Ivoire au processus PPTE. Sur un stock de six mille cinq cent (6500) milliards, nous nous retrouvons aujourd’hui avec quatre mille (4000) milliards de dette effacée. Et cela est très important si vous avez suivi l’évolution de l’économie ivoirienne. Tout a commencé en 1980 avec les premières mesures d’ajustement structurelles prises par feu le président Félix Houphouët Boigny. Ces mesures ont consisté en la suppression des sociétés d’Etat, à la réduction des salaires de certains employés de ces sociétés d’Etat. Et aussi, souvenons-nous que les cours de nos deux produits majeurs de l’époque, notamment le café et le cacao, avaient été frappés par la récession. La Côte d’Ivoire, qui avait pris son envol pour être un pays émergent, s’est retrouvée à régler des difficultés. Ses difficultés structurelles ont amené en 1989, Son Excellence feu le président Félix Houphouët-Boigny à faire appel à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Monsieur Alassane Ouattara, à venir au chevet de la Côte d’Ivoire en 1989. Vous savez, au début, c’était un comité et, à partir de 1990, le président Alassane Ouattara s’est retrouvé Premier ministre, toujours pour contribuer à soigner l’économie ivoirienne, pour le bien-être des populations. Dieu merci, aujourd’hui, le président Alassane Ouattara se retrouve à la tête de la Côte d’Ivoire comme président de la République. Si nous nous souvenons très bien, après 1995, le président Alassane Ouattara était au Fonds monétaire international. Et cette idée, ce modèle de réduction de stocks des dettes des pays en voie de développement est l’une de ses idées fortes. C’est lui qui a mis au niveau du FMI cette mesure, pour permettre aux pays fortement endettés de s’en sortir. Aujourd’hui, il est à la tête de la Côte d’Ivoire et, en l’espace d’une année, tous les efforts faits sous sa houlette, les efforts de bonne gestion du peu de ressources financières, ces efforts faits en matière de bonne gouvernance nous ont permis d’atteindre le point d’achèvement. Nous avons salué aujourd’hui le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre Diby, qui a été un ouvrier, un ouvrier qui a travaillé avec méthode, qui a travaillé efficacement et discrètement pour que l’économie ivoirienne puisse atteindre ses performances pour aboutir au point d’achèvement du PPTE. Qu’est-ce que nous allons faire après cela ? La vision du président Alassane Ouattara c’est de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Nous savons tous qu’il y a des problèmes. Des problèmes dans toutes les familles, des problèmes d’existence, des problèmes dans les secteurs d’activités économiques. Je voudrais solennellement appeler tous les Ivoiriens au civisme. Au civisme du respect de la chose publique. Parce que notre faiblesse fondamentale c’est le non respect de la chose publique. Le non respect des deniers publics, le non respect des bâtiments publics, le non respect des valeurs qui ont caractérisé ce pays, qui nous ont permis d’être un pays fort à un moment donné de notre histoire. Il y a le problème de la cherté de la vie. J’aurai à faire le bilan sonore de mes 100 jours à la tête du Gouvernement et vous pourrez poser toutes les questions que vous voulez, parce que le problème de la cherté de la vie est l’un des problèmes qui se sédimentent dans notre société. Les solutions nous les avons, mais le Gouvernement seul ne peut pas mettre fin aux problèmes de la cherté de la vie. C’est ensemble, dans la cohésion, c’est ensemble, partageant le même point de vue, la même vision que nous pouvons mettre fin à ces problèmes de cherté de a vie. Et les exemples sont là. Nous venons du Brésil, où l’ancien président Loula, en l’espace de 10 ans aujourd’hui, a fait du Brésil la 6ème puissance mondiale. Ils ont pu régler les problèmes de pauvreté, ils ont pu régler les problèmes de cherté de la vie, pourquoi pas nous ? Pourquoi pas nous, peuple ivoirien si fier, pourquoi pas nous, peuple ivoirien si digne. Chers amis, chers frères et sœurs, nous sommes venus vous annoncer qu’il y a eu effacement de la dette de quatre mille milliards de francs Cfa. Nous allons respecter nos engagements. Les engagements, c’est de bâtir une Côte d’Ivoire nouvelle, une Côte d’Ivoire nouvelle avec des Ivoiriens nouveaux dans leur manière de se comporter. Des Ivoiriens nouveaux emprunts de civisme. Nous allons respecter nos engagements de réconcilier tous les Ivoiriens. Parce que sans paix, sans paix, nous aurons travaillé en vain. Nous avons besoin de cohésion. Je lance encore, solennellement, à toutes et à tous et à tous les partis politiques, notamment nos frères et sœurs du FPI : qu’ils rentrent ; qu’ils viennent avec nous pour que nous bâtissions une Côte d’Ivoire où nous créerons la richesse. Parce qu’on ne partage que la richesse. Oublions les décombres desquels nous venons. Soyons positifs. Forgeons positivement nos opinions vers des valeurs telles que la fraternité, parce que nous vivons dans un pays ce fraternité. Forgeons positivement nos opinions vers les valeurs telles que l’amour du prochain, le respect du prochain quelque soient nos différences politiques. Parce que la Nation nous appelle. Nous avons un grand champ, un grand champ à cultiver. Et ce champ s’appelle la Côte d’Ivoire. Pour cultiver ce grand champ, c’est ensemble que nous devons le faire. Ensemble, avec amour et détermination, nous devons le cultiver. Mesdames et messieurs les journalistes, c’était le petit point que je voulais vous dire, pour informer les Ivoiriens que la Côte d’Ivoire vient d’être allégée d’une bonne partie de sa dette. En un mot et simplement qu’est-ce que cela veut dire ? Je vous simplifie l’explication de ce que ça veut dire le PPTE. Si dans une famille vous devez 100.000 FCFA et que chaque mois on vous demande de payer 5000 FCFA pour rembourser, aujourd’hui on vous dit que vous ne payez plus ces 5000 mais que vous devez 1000 FCFA par mois. Voici globalement la mesure à laquelle la Côte d’Ivoire est astreinte. Comme vous ne payez plus 5000 FCFA mais 1000 FCFA, il vous reste 4000. Et celui à qui vous devez de l’argent, vous demande de prendre ces 4000 FCFA pour mettre votre enfant à école. Donc, la Côte d’Ivoire va construire des écoles, des universités, des routes, des pistes rurales pour qu’elles soient bonnes et que les gros camions aillent chercher ces produits au lieu qu’ils pourrissent sur les sites de production, que tous ces produits viennent en ville pour que leur prix diminue. (…) C’est ce que nous allons faire ; c’est ce que le Gouvernement va faire. Et nous voulons des citoyens sains, sains physiquement mais aussi sains d’esprit. C’est pour cela que nous en appelons à ce que les idées visant à semer des troubles, à vouloir des échelles courtes pour accéder au pouvoir ou avoir des biens soient bannies. Nous devons nous regarder autrement. Et si nous avons des préjugés sur certains de nos frères, nous devons les laisser tomber. Enlever les écailles de nos yeux et regarder avec amour nos frères et nos sœurs, quelque soit leur origine, quelque soit leur parti politique et leur religion, parce que nous avons l’obligation de bâtir une nation, une nation forte où il fait bon vivre. Je vous remercie.
Propos retranscrits par
Olivier Yao
« Je suis venu juste vous annoncer la bonne la nouvelle. La bonne nouvelle c’est l’éligibilité de la Côte d’Ivoire au processus PPTE. Sur un stock de six mille cinq cent (6500) milliards, nous nous retrouvons aujourd’hui avec quatre mille (4000) milliards de dette effacée. Et cela est très important si vous avez suivi l’évolution de l’économie ivoirienne. Tout a commencé en 1980 avec les premières mesures d’ajustement structurelles prises par feu le président Félix Houphouët Boigny. Ces mesures ont consisté en la suppression des sociétés d’Etat, à la réduction des salaires de certains employés de ces sociétés d’Etat. Et aussi, souvenons-nous que les cours de nos deux produits majeurs de l’époque, notamment le café et le cacao, avaient été frappés par la récession. La Côte d’Ivoire, qui avait pris son envol pour être un pays émergent, s’est retrouvée à régler des difficultés. Ses difficultés structurelles ont amené en 1989, Son Excellence feu le président Félix Houphouët-Boigny à faire appel à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Monsieur Alassane Ouattara, à venir au chevet de la Côte d’Ivoire en 1989. Vous savez, au début, c’était un comité et, à partir de 1990, le président Alassane Ouattara s’est retrouvé Premier ministre, toujours pour contribuer à soigner l’économie ivoirienne, pour le bien-être des populations. Dieu merci, aujourd’hui, le président Alassane Ouattara se retrouve à la tête de la Côte d’Ivoire comme président de la République. Si nous nous souvenons très bien, après 1995, le président Alassane Ouattara était au Fonds monétaire international. Et cette idée, ce modèle de réduction de stocks des dettes des pays en voie de développement est l’une de ses idées fortes. C’est lui qui a mis au niveau du FMI cette mesure, pour permettre aux pays fortement endettés de s’en sortir. Aujourd’hui, il est à la tête de la Côte d’Ivoire et, en l’espace d’une année, tous les efforts faits sous sa houlette, les efforts de bonne gestion du peu de ressources financières, ces efforts faits en matière de bonne gouvernance nous ont permis d’atteindre le point d’achèvement. Nous avons salué aujourd’hui le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre Diby, qui a été un ouvrier, un ouvrier qui a travaillé avec méthode, qui a travaillé efficacement et discrètement pour que l’économie ivoirienne puisse atteindre ses performances pour aboutir au point d’achèvement du PPTE. Qu’est-ce que nous allons faire après cela ? La vision du président Alassane Ouattara c’est de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Nous savons tous qu’il y a des problèmes. Des problèmes dans toutes les familles, des problèmes d’existence, des problèmes dans les secteurs d’activités économiques. Je voudrais solennellement appeler tous les Ivoiriens au civisme. Au civisme du respect de la chose publique. Parce que notre faiblesse fondamentale c’est le non respect de la chose publique. Le non respect des deniers publics, le non respect des bâtiments publics, le non respect des valeurs qui ont caractérisé ce pays, qui nous ont permis d’être un pays fort à un moment donné de notre histoire. Il y a le problème de la cherté de la vie. J’aurai à faire le bilan sonore de mes 100 jours à la tête du Gouvernement et vous pourrez poser toutes les questions que vous voulez, parce que le problème de la cherté de la vie est l’un des problèmes qui se sédimentent dans notre société. Les solutions nous les avons, mais le Gouvernement seul ne peut pas mettre fin aux problèmes de la cherté de la vie. C’est ensemble, dans la cohésion, c’est ensemble, partageant le même point de vue, la même vision que nous pouvons mettre fin à ces problèmes de cherté de a vie. Et les exemples sont là. Nous venons du Brésil, où l’ancien président Loula, en l’espace de 10 ans aujourd’hui, a fait du Brésil la 6ème puissance mondiale. Ils ont pu régler les problèmes de pauvreté, ils ont pu régler les problèmes de cherté de la vie, pourquoi pas nous ? Pourquoi pas nous, peuple ivoirien si fier, pourquoi pas nous, peuple ivoirien si digne. Chers amis, chers frères et sœurs, nous sommes venus vous annoncer qu’il y a eu effacement de la dette de quatre mille milliards de francs Cfa. Nous allons respecter nos engagements. Les engagements, c’est de bâtir une Côte d’Ivoire nouvelle, une Côte d’Ivoire nouvelle avec des Ivoiriens nouveaux dans leur manière de se comporter. Des Ivoiriens nouveaux emprunts de civisme. Nous allons respecter nos engagements de réconcilier tous les Ivoiriens. Parce que sans paix, sans paix, nous aurons travaillé en vain. Nous avons besoin de cohésion. Je lance encore, solennellement, à toutes et à tous et à tous les partis politiques, notamment nos frères et sœurs du FPI : qu’ils rentrent ; qu’ils viennent avec nous pour que nous bâtissions une Côte d’Ivoire où nous créerons la richesse. Parce qu’on ne partage que la richesse. Oublions les décombres desquels nous venons. Soyons positifs. Forgeons positivement nos opinions vers des valeurs telles que la fraternité, parce que nous vivons dans un pays ce fraternité. Forgeons positivement nos opinions vers les valeurs telles que l’amour du prochain, le respect du prochain quelque soient nos différences politiques. Parce que la Nation nous appelle. Nous avons un grand champ, un grand champ à cultiver. Et ce champ s’appelle la Côte d’Ivoire. Pour cultiver ce grand champ, c’est ensemble que nous devons le faire. Ensemble, avec amour et détermination, nous devons le cultiver. Mesdames et messieurs les journalistes, c’était le petit point que je voulais vous dire, pour informer les Ivoiriens que la Côte d’Ivoire vient d’être allégée d’une bonne partie de sa dette. En un mot et simplement qu’est-ce que cela veut dire ? Je vous simplifie l’explication de ce que ça veut dire le PPTE. Si dans une famille vous devez 100.000 FCFA et que chaque mois on vous demande de payer 5000 FCFA pour rembourser, aujourd’hui on vous dit que vous ne payez plus ces 5000 mais que vous devez 1000 FCFA par mois. Voici globalement la mesure à laquelle la Côte d’Ivoire est astreinte. Comme vous ne payez plus 5000 FCFA mais 1000 FCFA, il vous reste 4000. Et celui à qui vous devez de l’argent, vous demande de prendre ces 4000 FCFA pour mettre votre enfant à école. Donc, la Côte d’Ivoire va construire des écoles, des universités, des routes, des pistes rurales pour qu’elles soient bonnes et que les gros camions aillent chercher ces produits au lieu qu’ils pourrissent sur les sites de production, que tous ces produits viennent en ville pour que leur prix diminue. (…) C’est ce que nous allons faire ; c’est ce que le Gouvernement va faire. Et nous voulons des citoyens sains, sains physiquement mais aussi sains d’esprit. C’est pour cela que nous en appelons à ce que les idées visant à semer des troubles, à vouloir des échelles courtes pour accéder au pouvoir ou avoir des biens soient bannies. Nous devons nous regarder autrement. Et si nous avons des préjugés sur certains de nos frères, nous devons les laisser tomber. Enlever les écailles de nos yeux et regarder avec amour nos frères et nos sœurs, quelque soit leur origine, quelque soit leur parti politique et leur religion, parce que nous avons l’obligation de bâtir une nation, une nation forte où il fait bon vivre. Je vous remercie.
Propos retranscrits par
Olivier Yao