Les efforts du gouvernement face aux risques encourus par les populations en temps de pluie semblent vains. Les intéressés font la tête et retournent sur les sites incriminés. A leur risque et péril.
Préoccupé par le bien être des populations, le gouvernement ivoirien, en prélude à la saison des pluies, a remis des kits (150.000FCFA) de relocalisation aux familles des zones à risques. Une mesure doublée d'une forte campagne de sensibilisation. S'ensuivront la démolition des constructions anarchiques et l’amélioration de l’écoulement des eaux pluviales. Malheureusement, après réception des kits, des familles retournent sur les sites risqués. C'est du moins, le constat sur le terrain. En cause, le caractère dérisoire (?) de l'allocation gouvernementale. Un récipiendaire, sous le sceau de l’anonymat, estime que le kit ne peut pas leur permettre de se reloger dans un quartier sécurisé. « Nous avons reçu 150.000 FCFA. Cet argent est insuffisant. Avec ça, nous ne pouvons pas payer la caution d’une maison à Abidjan". A défaut de retourner sur leur site habituel, les populations se tournent vers les quartiers précaires. Des zones tout aussi risquées. Autant dire une autre paire de manches pour le gouvernement. Les pluies diluviennes qui s'abattent sur la capitale économique sont lourdes de conséquences. Au cours des trois dernières années, d’importantes pertes en vies humaines (97 morts, dont 49 dans le District d’Abidjan) et la destruction massive de biens privés et publics a été enregistrée. Pour prévenir de tels risques, l’État ivoirien avait mis en place, le 16 juin 2009, un plan Orsec. 6000 familles, occupant des sites risqués dans le District autonome d'Abidjan, ont alors été identifiées par les services du coordonnateur du plan Orsec, le préfet de région Sidiki Diakité. L'objectif étant, selon ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, d'anticiper les catastrophes : « Nous ne devons plus offrir le même spectacle chaque année aux Ivoiriens. Il faut anticiper, sensibiliser dans les délais raisonnables. Ces mesures sont prises dans leur propre intérêt. Nous ferons une communication en conseil des ministres. La saison des pluies ne sera plus une saison des deuils ». Pour renforcer les mesures existantes, le gouvernement, en conseil des ministres du 5 juin 2012, a donné son agrément pour l’exécution des activités envisagées, en vue d’assurer la protection des populations situées dans les zones à risques du District d’Abidjan.
F.TAKY
Préoccupé par le bien être des populations, le gouvernement ivoirien, en prélude à la saison des pluies, a remis des kits (150.000FCFA) de relocalisation aux familles des zones à risques. Une mesure doublée d'une forte campagne de sensibilisation. S'ensuivront la démolition des constructions anarchiques et l’amélioration de l’écoulement des eaux pluviales. Malheureusement, après réception des kits, des familles retournent sur les sites risqués. C'est du moins, le constat sur le terrain. En cause, le caractère dérisoire (?) de l'allocation gouvernementale. Un récipiendaire, sous le sceau de l’anonymat, estime que le kit ne peut pas leur permettre de se reloger dans un quartier sécurisé. « Nous avons reçu 150.000 FCFA. Cet argent est insuffisant. Avec ça, nous ne pouvons pas payer la caution d’une maison à Abidjan". A défaut de retourner sur leur site habituel, les populations se tournent vers les quartiers précaires. Des zones tout aussi risquées. Autant dire une autre paire de manches pour le gouvernement. Les pluies diluviennes qui s'abattent sur la capitale économique sont lourdes de conséquences. Au cours des trois dernières années, d’importantes pertes en vies humaines (97 morts, dont 49 dans le District d’Abidjan) et la destruction massive de biens privés et publics a été enregistrée. Pour prévenir de tels risques, l’État ivoirien avait mis en place, le 16 juin 2009, un plan Orsec. 6000 familles, occupant des sites risqués dans le District autonome d'Abidjan, ont alors été identifiées par les services du coordonnateur du plan Orsec, le préfet de région Sidiki Diakité. L'objectif étant, selon ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, d'anticiper les catastrophes : « Nous ne devons plus offrir le même spectacle chaque année aux Ivoiriens. Il faut anticiper, sensibiliser dans les délais raisonnables. Ces mesures sont prises dans leur propre intérêt. Nous ferons une communication en conseil des ministres. La saison des pluies ne sera plus une saison des deuils ». Pour renforcer les mesures existantes, le gouvernement, en conseil des ministres du 5 juin 2012, a donné son agrément pour l’exécution des activités envisagées, en vue d’assurer la protection des populations situées dans les zones à risques du District d’Abidjan.
F.TAKY