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Sport Publié le jeudi 5 juillet 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Interview / Bleu Charlemagne (Président de la Fimada) révèle : ‘‘Le maracana peut aider le football ivoirien’’

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Sports : La fédération de maracana signe avec Koz
La FIMADA (fédération ivoirienne de maracana et disciplines associées) a signé avec Koz un accord de partenariat le 30 juin 2010.
Le premier responsable du maracana en Côte d’Ivoire, le Commissaire Bleu Charlemagne, a réussi à organiser pour la première fois, la Coupe d’Afrique des nations de la discipline à Yamoussoukro, en mai dernier. Un grand pas pour cette discipline made in Côte d’Ivoire, mais pratiquée un peu partout en Afrique. Au cours de cet échange, il a donné les caractéristiques du maracana et ses perspectives.

Quelle définition pouvez-vous donner au maracana ?
Avant d’en arriver à la définition, je voudrais vous remercier pour l’intérêt que vous accordez à cette discipline. Je pense que le moment est venu pour la presse de faire en sorte que cette discipline soit appréciée de tous. Comme étant la contribution sportive de la Côte d’ Ivoire au concert des nations. Parce que, autant le Zouglou et le Coupé- décalé s’identifient à l’extérieur comme de source ivoirienne, il faut que le maracana le soit aussi. Le maracana est réservé à une tranche d’âge bien donnée ; aujourd’hui on nous demande de le partager avec tous les âges. Il n’y a pas de problème à ce niveau parce qu’il se joue depuis le berceau. La particularité de cette discipline, c’est que nous n’avons pas de gardien de but, il faut entrer dans la zone pour inscrire un but. Au niveau de l’éthique, c’est une discipline élégante, qui se veut conviviale, où l’on ne fait pas des histoires, où l’esprit de compétition est relégué au second plan. Au maracana, participer c’est gagner. Le maracana est une discipline qui se veut un prétexte pour la cohésion sociale, au retour et au raffermissent des liens entre des partenaires, entre les enfants d’un même pays, d’un même continent. Notre objectif, au maracana, c’est de faire le lit de la convivialité, de l’union et de la fraternité. Notre challenge, c’est le Fair-Play. En plus du maracana, nous avons comme discipline associée ce que vous appelez «petit poteau». Le petit poteau se joue partout dans les rues. Voici ce que regroupe le vocable discipline associée. Là aussi, nous n’avons pas besoin de gardien de but.

Du championnat national, vous êtes arrivé à la Coupe d’Afrique des Nations de Maracana. Un véritable bond qualitatif…
Ceci s’est fait grâce à vos bénédictions. La presse n’aura pas été là comme partenaire privilégié de la fédération, nos activités n’auraient eu aucun écho. Pour moi, c’est grâce à la presse que les choses sont allées aussi vite que les autres ne le pensent. C’est parce que nous avons compris par ambition qu’il fallait faire corps avec la presse. Le maracana est resté durant plus de 50 ans dans la léthargie. Il y avait rien de formel autour de cette discipline pour penser s’internationaliser. Il n’y avait pas de projet en arrière de tout cela. C’est ce que nous sommes venus apporter. Et aujourd’hui, vous le constatez, la mayonnaise est en train de prendre. Pour moi, la satisfaction n’est pas pour maintenant.

Où en êtes-vous avec le projet de création d’une Confédération Africaine de Maracana?
Ce projet a pris corps officiellement à Yamoussoukro lors de la CAN 2012. Nous avons tenu une assisse internationale qui a dégagé un comité ad ‘hoc de cinq membres (une personne par pays) et dirigé par l’Ivoirien Aboudramane Doumbia. Ils ont pour mission de nous produire les textes fondateurs de la confédération dans un délai de 60 jours, c`est-à-dire courant fin juillet. C’est après cela que nous allons nous retrouver pour asseoir la future confédération. Mais pour que cela soit, nous avons recommandé aux pays de la sous-région de se dépêcher à mettre en place leurs différentes fédérations au niveau national. Parce qu’en parlant de confédération, c’est l’union des fédérations. Si cela tarde, nous irons à l’Union Africaine de Maracana. Ce sera donc l’union de tous les maracaniers africains.

Nous constatons qu’il y a une pléthore de clubs en Côte d’Ivoire. Cela ne fait-il pas désordre ?
C’est bien au contraire. Nous avons 87 clubs en Côte d’Ivoire. Le désordre vient d’où ? Ils sont répertoriés par ligue. Ils participent autant qu’ils peuvent aux compétitions organisées. Nous avons cinq compétitions dans l’année. Il y a le championnat sénior, le championnat des jeunes, la coupe nationale etc. Tout va bien. C’est bien que le maracana soit vulgarisé en Côte d’Ivoire. Nous le répétons, cela ne fait pas désordre, ça fait plutôt quantité. Est-ce que la quantité induit toujours un désordre ? Non. Nous sommes 22 millions d’Ivoiriens, chacun joue sa partition pour faire avancer le pays. Il peut avoir mille clubs mais ceux qui sont dans nos répertoires sont 87. Ils sont enregistrés sur des bases claires. Nous montrons les conditions pour être un club affilié à la Fimada. Certes, il y a le droit de participation, mais au-delà, il y a les statuts et règlement intérieur. Il y a tous les dossiers à fournir. Et ce sont des clubs déclarés au ministère de l’Intérieur qui ont au moins un récépissé de dépôt. Donc je ne sais pas d’où vient le désordre. Nous avons 10 ligues au plan national et chaque ligue gère le nombre de clubs qu’elle a. A la Fédération française de Football, ce sont 18000 clubs affiliés. 3500 bénévoles travaillent pour le football français. Nous avons 30000 stades en France. Est-ce que cela fait désordre ? Ça fait vitalité. La préoccupation que je ressens dans cette question est de savoir comment tout cela est contrôlé ? Sinon cela ne fait pas désordre. Nous organisons nos compétitions. Il y a des niveaux de compétition. C’est la promotion. Tu ne veux pas vouloir faire la promotion et son contraire. Maintenant les choses vont se faire de façon graduelle. 87 clubs, cela devient trop. Nous allons faire en sorte que désormais que l’on puisse valider l’appartenance. Parce qu’il y a des personnes qui pensent comme s’il y a une ascension, qu’il y a à boire et à manger. Cette année sur 87 clubs, ce sont 62 qui ont participé aux compétitions. Ce qui veut dire que 25 clubs n’ont pas rempli les conditions. Il faudrait que vous notiez qu’il n’y a pas de désordre.

Les clubs sont-ils subventionnés par la fédération ?
Nous n’aimons pas le vocable subvention. Parce que cela fait trop classique. Au maracana, nous apportons des aides logistique, matérielle et financière à des clubs. Nous sommes l’une des rares fédérations à habiller nos clubs pour les compétitions, à leur donner des poteaux, des filets, des ballons. C’est une subvention qui ne dit pas son nom. Nous faisons ceci pour qu’ils soient outillés pour la pratique du maracana. Nous le faisons parce que nous avons une vision pour le maracana. L’argent casse les clubs et ça n’a jamais suffi. La preuve en face, il y a toujours des contestations. Au maracana, l’argent est mis entre guillemets. L’accent est plutôt mis sur le matériel et la logistique.

Beaucoup d’anciennes gloires participent au championnat. Est- ce à dire que le maracana est un sport de retraités ?
On peut le dire. Le maracana, c’est surtout ça. Ceux qui ne peuvent pas jouer au football sur un grand espace, qui ne veulent pas laisser cette passion, viennent au maracana. C’est une variante majeure du football. Mais au maracana, ça va vite, d’où pour leur âge, la possibilité pour chacun d’entrer en jeu comme il veut. Nous faisons le remplacement comme au basket. Ce n’est pas un sport de retraité, bien au contraire, c’est un sport d’avenir pour le football grand espace. Parce ce que dans les grands pays, les grands recrutements se font sur ces espaces. Un joueur techniquement doué sur espace réduit, il le sera forcément sur le grand espace. Notre objectif, c’est que le maracana serve de plate-forme pour le redémarrage au plan local de notre football qui sombre. Le maracana peut aider le football ivoirien. C’est un jugement d’Ivoirien et non du président de fédération.

Réalisée par Annoncia Sehoué ; Coll : K.Ange
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